Journal
du voyage APF Panama
9 au 20 Août 2007
V19i
Avec
Caroline, Geneviève, Line,
Nathalie, Virginie,
Anne, Christine, Dominique,
Ghislaine, Nicole, Valérie
Cédric, Denis, Julien, Laurent,
Patrice,
Denis, Jean-Benoît, Romolo, Yves
Ainsi que nos guides Sophie et
Philippe et chauffeurs
A chacun son récit…
Mercredi 8 et Jeudi 9 : Roissy
– Newyark - Panama
Dimanche 12 Août : office
religieux et Panama Vieja
Lundi 13 Août : Village indien des Emberas
Mardi 14 Août : en
route vers l’Atlantique
Mercredi 15 Août :
Portobello, l’institut Smithsonian et les crocos
Jeudi 16 Août : Los Diablos Rojos et Playa Blanca
Vendredi 17 Août :
le quizz du vendredi
Samedi 18 Août : croisière sur le pacifique –
village Kunas
Dimanche 19 Août : Aéroport(s), retour à Paris
8 et 9 Aout arrivée 10 Panama 11 Gamboa 12 messe - Panama Vieja 13 Village
Emberas 14 Atlantique 15 Portobello -
Smithsonian - crocos
16 Diablos Rojos - Playa Blanca 17 quizz du vendredi 18 pacifique – village Kunas 19 Août retour à Paris
Carte de Panama
Pour en savoir plus
consulter sur Internet les sites suivants :
Généralités sur
Panama: http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/amsudant/panama.htm
En savoir plus sur le
Smithsonian Tropical Research Institution : http://www.stri.org
Tout sur le canal de Panama
: http://fr.wikipedia.org/wiki/Canal_de_Panama
Ecluses de Gatún en vidéo
live : http://www.pancanal.com/eng/photo/camera-java.html
Site de Philippe pour
découvrir tout sur la jungle : www.junglexplorer.net
Joli site de l’agence de
Sophie et Sandrine : http://www.quetzal-motivo.com/
Site photos et journal
de ce voyage : http://jbharl.free.fr lien
Panama
Crédit photo : Anne et
Jean-Benoît Harl
Caroline et Nicole
Virginie et Anne
Nathalie et Dominique
Geneviève et Valérie
Line et Ghislaine
Denis et Christine
Julien et Jean-Benoît
Cédric et Denis
Patrice et Yves
Laurent et Romolo
8 et 9 Aout arrivée 10 Panama 11 Gamboa 12 messe - Panama Vieja 13 Village
Emberas 14 Atlantique 15 Portobello -
Smithsonian - crocos
16 Diablos Rojos - Playa
Blanca 17
quizz du vendredi 18 pacifique – village Kunas 19 Août retour à Paris
Sites visités sur Google : http://jbharl.free.fr/cartedumonde/panama.htm
8 et 9 Aout arrivée 10 Panama 11
Gamboa 12
messe - Panama Vieja 13
Village Emberas 14 Atlantique 15
Portobello - Smithsonian - crocos
16 Diablos Rojos - Playa Blanca 17
quizz du vendredi 18 pacifique – village Kunas 19 Août retour à Paris
L’arrivée de chacun des
participants à Roissy s’est échelonnée tout
au long de l’après-midi et de la soirée. Nous avons rendez-vous, la
veille du départ, à l’hôtel Ibis de Roissy. Mais voilà quel hôtel
Ibis ? Il en existe trois. Le plus près, a dit Ghislaine : oui,
mais le plus près de quoi ?
Beaucoup se connaissent et
quel plaisir de se revoir ! Nous nous sommes reconnus donc vous pouvez en
tirer les conclusions qui s’imposent, à savoir que nous n’avons pas changé
(hum, hum…)
Après un lever très matinal,
nous nous retrouvons tous au petit déjeuner pour prendre des forces afin
d’entamer un long voyage. Au dit petit
déjeuner, nous retrouvons Line, arrivée tardivement hier au soir.
Au fait Line : à
quelle date est fixé le départ de Montpellier ? le 8 ou le 9
août ?...
La navette nous amène au
comptoir d’enregistrement, à 7 heures, où nous retrouvons nos derniers
participants : Virginie et Denis.
L’enregistrement des
bagages étant assez long, nous n’avons pas vu passer le temps jusqu’à l’heure
du départ. Nous montons rapidement dans l’avion qui nous emmènera à Newyark,
aéroport de New-York. Après un premier décollage avorté (a dit le pilote) nous
partons avec vingt minutes de retard.
A Newyark, notre ami
Romolo, toujours prêt à rendre service, a rencontré une vieille dame, avec un
bonnet de laine, légèrement égarée, en partance pour le Canada qu’il a remis
sur le droit chemin.
Arrivée à New-York 12h05,
heure locale-18h05 heure française : aéroport Newyark Liberty. Il nous a
fallu récupérer les bagages. Puis nous les avons entreposés dans un endroit
miteux, en nous demandant si nous allions les récupérer dans leur totalité. La
suite a révélé que non.
En attendant le départ
vers Panama nous regardons quelques photos d’un voyage APF
RAS dans l’aéroport,
visite sans surprise des magasins dans les galeries marchandes.
La responsable de
l’embarquement pour Panama a très énergiquement imposé aux autres passagers le
changement de place afin que nous puissions rester ensemble.
Après un décollage tardif
(une heure de retard), nous voilà en partance pour la destination finale,
Panama City. Au cours du vol nous a été
servi un repas que l’on peut qualifier de purement américain.
Malgré tout, nous sommes arrivés sans encombre à l’issue de quatre
heures de vol dans la capitale Panama City où nous avons été accueillis par
Sophie et Philippe.
Combien d’heures se sont
écoulées depuis le départ de l’hôtel Ibis de Roissy, soit 6.210 km ?
25 heures - 26
heures ? Très long, trop long.
A l’arrivée à l’hôtel, il
manque la valise de Laurent, vite dépanné par Ghislaine d’un tee shirt
« 70 ans de voyage pour l’APF » : maigre réconfort.
Il est tard, un cocktail
d’accueil nous attend ainsi que quelques saucisses chaudes mais nous sommes
fatigués et nous rejoignons vite nos chambres, en rez-de chaussée, en bord de
piscine, dans l’hôtel El Panama,en plein
centre ville.
Nathalie et Dominique
8 et 9 Aout arrivée 10 Panama 11 Gamboa 12 messe - Panama Vieja 13 Village Emberas 14 Atlantique 15 Portobello - Smithsonian - crocos
16 Diablos Rojos - Playa Blanca 17 quizz du vendredi 18 pacifique – village Kunas 19 Août retour à Paris
Après une journée d’avion
nous commençons notre tour calmement. Pour preuve, lever 8 heures (heure
locale). Tout le monde prend ses points de repère. Vers dix heures nous
quittons l’hôtel au centre de la ville de Panama en direction du Casco Antiguo
(ancien quartier colonial de Panama également appelé Casco Viejo) classé par
l’UNESCO en 1980.
Pendant
le trajet, Philippe, notre guide français habitant là depuis 6 ans, nous parle
du pays.
La capitale Panama se
situe sur la côte pacifique au sud du pays. La mer des Caraïbes et l’océan
Atlantique se trouvent au nord. La ville compte un million d’habitants, trois
millions pour le pays. La majorité des Panaméens habite le sud car le nord est
recouvert de forêt (40% du territoire). Le salaire minimum est de 280$ par
mois. La monnaie utilisée couramment est le dollar américain que les habitants
appellent souvent « Dol ». Le Panama est un haut lieu de la pêche au
gros.
Au niveau historique pas
de grande civilisation, en revanche, beaucoup d’histoires de piraterie. Balboas
fut le premier Européen à avoir traversé l’isthme de Panama. La majorité des
bâtiments du quartier colonial a été restaurée grâce à des capitaux étrangers.
Nous commençons la visite par la place Bolivar puis l’église San José pour voir
son magnifique autel en or.
Nous passons devant le
monastère jésuite datant de 1857 qui est en ruine, puis les restes d’une église
non restaurée, ayant la particularité d’avoir une arche plate représentant
l’isthme. L’architecture des maisons est de type colonial ou caraïbe (structure
en bois). Dans un square nous voyons le buste de Carlos V qui fut le premier à
lancer l’idée d’un canal entre les deux océans.
Nous continuons notre
visite par la place de France devant laquelle se trouve notre ambassade. Sur
cette place nous trouvons un obélisque surmonté d’un coq sculpté. Elle est
entourée de cinq statues dont celle de
Ferdinand de Lesseps.
Sur l’esplanade toute
proche nous avons vue sur les nouveaux quartiers de Panama (buildings), la
colline Cierro Ancon qui domine la capitale, le pont des Américains qui indique
l’entrée du canal, et sur la mer et ses trois îles. La visite se poursuit par
le théâtre national inauguré en 1908 où s’est produit Sarah Bernard qui a joué
Aida de Verdi en présence de Ferdinand.
Impossible de passer
devant le palais présidentiel pour rejoindre la place de la cathédrale car
aujourd’hui le président Panaméen reçoit le président Brésilien, Lulla. Sur
cette place se trouve le musée du canal que nous visiterons cet après midi. A
l’origine, ce bâtiment est un ancien hôtel qui a servi de logement aux
ingénieurs du canal lors de sa construction.
Au cours de cette matinée,
nous constatons que Ghislaine s’est mise à la photo avec un magnifique appareil
numérique offert par son mari.
Midi, déjeuner de Tapas
dans le restaurant Manolo Caracol.
A l’entrée nous avons remarqué une vitrine remplie de
bouchons de liége, en vrac. Jean-Benoît pose la question : combien y
a t il de bouchons ?
estimation : 10 cm épaisseur x 1,5 m de large x 2,5 m de haut ; un
bouchon fait environ 3 cm3 d’après Julien + 10% d’air entre les bouchons… à vos
calculs ! Les résultats divergent suivant les personnes.
Geneviève a testé l’équipe
en simulant la disparition de son couteau fétiche. Pour cela, «Valérie s’est
tapé le grand bac des couverts en cuisine » (ce sont ses propres propos).
Après toutes ces émotions
nous nous rendons au musée du canal. Nous commençons par des restes funéraires
trouvés au Panama et datant d’environ 10.000 ans avant JC.
-
1848 :
construction du chemin de fer qui servira ensuite à la construction du canal
-
1881 à 1888 :
compagnie universelle du Canal inter océanique de Panama
-
1894 à 1898 :
nouvelle compagnie du canal de Panama
-
1904 à 1914 : les
USA reprennent le flambeau
-
15 Août 1914 :
inauguration du canal
-
20 Mai 1942 :
inauguration du premier pont qui traverse le canal
-
12 Mai 1963 :
ouverture du canal 24h /24 suite à l’éclairage des écluses et de la passe
Gaillard.
-
1954 à 1970 :
premier élargissement de la passe Gaillard (de 81 à 152 mètres)
-
6 Novembre 2001 : fin
de l’élargissement de la passe, 182 m. dans les lignes droites et 220 m dans les virages
La construction du canal a
nécessité l’excavation de plus de 153 millions de m3 de terre.
Quelques commentaires
ironiques nous concernent :
-
« Denis tu as a marqué
telle date à telle date », je vous
informe que ce document n’a aucune valeur touristique comme certaines ou
certains pourraient le penser ou bien parce qu’ils n’ont pas envie de suivre.
Pour plus d’information ou retenir des
dates veuillez consulter un guide, merci.
Après cet aparté nous
quittons le musée du canal pour visiter le musée d’art contemporain. Nous
rencontrons la première difficulté du séjour : monter vingt marches pour
accéder au premier étage du musée. Grandes photos représentant les habitants du
Casco Antiguo.
Retour à l’hôtel.
Une majorité d’entre nous
pique une tête dans la piscine pendant que Cédric et Denis se désaltèrent après
cette dure journée de labeur.
Cédric et Denis
8 et 9 Aout arrivée 10 Panama 11 Gamboa 12 messe - Panama Vieja 13 Village Emberas 14 Atlantique 15 Portobello - Smithsonian - crocos
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Après le buffet copieux du
petit déjeuner, départ pour Gamboa,
situé à l’embouchure du fleuve Chagrès, dans le lac de Gatùn.
Philippe poursuit ses
explications sur l’histoire de la construction du canal. Après l’échec du
projet français de Ferdinand de Lesseps qui voulait faire un canal à niveau les
Américains reprirent le projet en construisant des écluses mais après avoir
créé quelques infrastructures sanitaires indispensables pour donner des
conditions de vie permettant aux travailleurs du canal de ne pas périr
d’épidémie.
Pour faire fonctionner les
écluses il est nécessaire d’avoir une réserve importante d’eau. Pour ce faire a
été créé le lac artificiel de Gatùn de 450 km2 dont la profondeur varie entre
13 et 26m.
Arrivés à Gamboa nous
prenons de petites nacelles qui nous élèvent au dessus de la canopée. Un jeune
étudiant en éco-tourisme accompagne notre petit groupe. On aperçoit le pont sur
lequel nous avons traversé le fleuve Chagrès. On voit passer un train de
containers, moins coûteux pour le transport, que le passage par le canal. Le
téléphérique a été construit il y a seulement sept ans et a coûté 2,5 millions
de $. Notre guide nous montre des termitières aztèques de forme coniques, des
termitières rondes, une colonie de fourmis qui cheminent sur les branches avec
leur moisson verte sur le dos. Nous admirons les grands arbres aux branches
couvertes de plantes Epiphytes qui vivent en harmonie avec les arbres sur
lesquels elles poussent.
Arrivés à la plate-forme
suivante, nous descendons de la nacelle pour monter à pied et en fauteuil au
sommet du mirador doté d’un plan incliné… Le Panama abrite autant d’espèces
animales et végétales à lui seul que les USA et l’Europe réunis. Les îles que
nous apercevons sont, en fait, les sommets des collines qui existaient avant
l’inondation de la vallée.
Nous voyons passer de
gigantesques porte-containers. Le coût du passage peut dépasser les
200 000 $.
Nous reprenons les
nacelles et au retour nous apercevons un paresseux, petit animal vivant dans
les arbres et mangeant des feuilles lourdes a digérer ce qui l’oblige à dormir
la moitié du temps. Nous poursuivons la visite par le serpentarium où l’on voit
petits et grands serpents, tous n’étant pas originaires du pays, puis nous
tentons de photographier de jolis papillons bleus nourris à la purée de banane.
Nous terminons la matinée
par le jardin des orchidées. En chemin vers le restaurant nous croisons une
colonie de chenilles processionnaires.
Pendant le déjeuner au bord
du lac, nous apercevons des crocodiles, un colibri, des poules d’eau et divers
oiseaux.
Nous prenons trois bateaux
pour aller voir des singes hurleurs et capucins dans les îles du lac.
Nous n’y verrons que des singes
capucins blancs et noirs qui, habitués aux touristes, s’approchent et grimpent
sur les bateaux pour prendre délicatement la nourriture qu’on leur tend. Une
mère et son petit sautent sur le bras de Cédric, prend la nourriture et repart.
Retour à notre hôtel, baignade dans la piscine avec jeux et aquagym et
nous sommes prêts pour le départ au restaurant…
Nous partons à pied et en
fauteuil au restaurant Las Tinajas
-Amphore- en Espagnol. Nous sommes répartis en deux grandes tables, on
nous sert un apéritif local avec des beignets de banane manioc puis du riz et
des lentilles avec du poulet et un flan au coco.
Qui est notre invitée masquée ??
Pendant le repas,
présentation des costumes de l’homme et de la femme. La Pollera, costume de la
femme, se transmet de mère en fille et sert de robe de mariée, elle est
agrémentée de rubans et de pompons de même couleur et les chaussures de la
femme sont aussi assorties. La première danse est la pollera, suivie de la
danse des diablos sucios (diables sales), danse importée par les moines
espagnols pour tenter de convertir les Indiens au catholicisme.
Le spectacle se termine
par la danse des amoureux. Puis les danseurs nous invitent à faire quelques pas
de danse avec eux et ils poursuivent leur spectacle dans les autres salles du
restaurant. Retour à l’hôtel et buenas noches a todos.
Line et Ghislaine
8 et 9 Aout arrivée 10 Panama 11 Gamboa 12 messe - Panama Vieja 13 Village Emberas 14 Atlantique 15 Portobello - Smithsonian - crocos
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Réveil 7h30, Petit
déjeuner 8h30. Départ à 9h30 pour assister à un office religieux à l’église
évangélique Hosanna. Une personne qui n’a jamais assisté à un office religieux
d’évangéliste doit être surprise que la foule, nombreuse, chante et danse,
accompagnée par un orchestre et un chœur de chanteurs habillés d’une aube
blanche. Le bruit est intense et nous sommes au premier rang, bien placés. Un
des orateurs informe l’assemblée de notre présence ce qui nous met plutôt mal à
l’aise…
Réactions de certains
vacanciers : très bon orchestre particulièrement le batteur, les chanteurs
et prédicateurs hurlent. Après une heure, nous quittons discrètement la
cérémonie, sur la pointe des roues… pour vivre d’autres aventures panaméennes !
L’éventail des religions
représentées au Panama tend à s’élargir de plus en plus. La confession
catholique représente 85% de la population. Les 15% restant pratiquent le
protestantisme, l’islam et le judaïsme.
Vers 11h30, nous rejoignons
le restaurant Las Paneas en longeant le canal de Panama, à pied et en fauteuil,
il fait grand soleil et nous avons bien chaud. En cours de route, Philippe nous
montre les différents arbres, palmiers, ficus…
Après le déjeuner, visite
de Panama Vieja, la première cité Espagnole fondée en 1519, prés de six ans
après la découverte de la mer du sud par Vasco Nunez de Balboa, sur « la
terre ferme », au bord du Pacifique. En 1981 ce paisible village de
pécheurs prend le titre de Cuida real « cité royale » et devient le
centre politique et commercial. Il n’y a plus que des ruines, notamment celle
d’une ancienne cathédrale, accessibles après un chemin de cailloux pris sur
deux roues, avec vue sur la mer et, au loin, les buildings de la nouvelle
ville.
En 1671, le flibustier
britannique Henry Morgan et ses 1.200 hommes prennent la ville par surprise.
Ils mettent tout à feu et à sang, l’orgueil de la couronne espagnole n’est plus
que ruines.
A quelques minutes de
marche, sous la pluie, nous visitons le musée qui expose de somptueux objets
d’art pré-colombien : bijoux en or, céramiques… Une belle maquette de la
ville telle qu’elle était au temps de sa splendeur. Nous faisons un petit tour
au marché d’artisanat qui propose de nombreux articles. Pendant environ une
heure, ceux qui ne voulaient pas faire de shopping assistent à des danses
folkloriques, sans doute une fête locale.
Retour à l’hôtel vers 19
heures, apéro à 20 heures (Romolo nous fait soulever … des montagnes) puis
dîner.
Bonne nuit.
Laurent et Romolo
8 et 9 Aout arrivée 10 Panama 11
Gamboa 12 messe
- Panama Vieja 13
Village Emberas 14 Atlantique 15
Portobello - Smithsonian - crocos
16 Diablos Rojos - Playa Blanca 17 quizz
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Lever 6h30, il fait si
beau que Romolo, Ghislaine et Yves ont déjà piqué une tête dans la piscine,
Valérie ayant préféré faire un peu de Tai-shi. Les autres profitent de cette
grasse matinée mais nous sommes tous à l’heure pour montrer dans notre car
rose, Denis R le dernier, bien sûr. Le chauffeur Martin est en congé, c’est un
collègue qui le remplace. Philippe, notre « fabuleux guide », debout
à l’avant, micro, collé à sa barbiche nous raconte…
Le canal a besoin de
beaucoup d’eau douce pour assurer sa fonction. Il est arrivé qu’il en manque
malgré les 9 mois de saison humide. Parfois un vent se lève sur l’Atlantique
diminuant le tirant d’eau salée froide et poissonneuse (El Nino) ce qui
provoque un phénomène d’affleurement au canal.
Un referendum voté en 2006
prévoit la construction de nouvelles écluses. Les abstentionnistes nombreux craignent
que ce phénomène de manque d’eau
douce ne s’aggrave.
Sur la route, bref arrêt pour admirer un paresseux en plein
action en haut d’un arbre, quelques iguanes paressant au soleil et beaucoup
d’oiseaux que Philippe nous montre en imitant leur cri.
Nous roulons vers le lac
Alajuela pendant 1h30 environ pour visiter les Indiens Emberas dont le village
n’est accessible qu’en pirogue en bois à moteur. Au Panamà, 9% de la population
est Amérindienne (ceux qui vivent dans leurs villages et parlent leurs
langues).
Nous montons à la queue
leu-leu dans deux pirogues, Nathalie et Julien restent en fauteuil.
Sophie prend en charge une
3ème pirogue avec les sacs et les autres fauteuils sous la supervision de notre
hôte amérindien.
Remontée de la rivière au moteur avec assistance si
besoin
Arrivée au village
On pense que lorsque
les Espagnols sont arrivés en 1501 sur
les côtes amérindiennes, ces Indiens, venaient à 95% d’Asie via le pôle nord, à
une époque de glaciation. Ils ressemblent d’ailleurs au peuple du Népal et
d’Asie. Les Emberas appartiennent à la race caraïbe, différente de celle
d’Amérique centrale et sont arrivés sur le continent entre 3.000 et 1.000 ans
avant JC. Ils avaient une réputation de cruauté et organisaient des raids sur
la côte du Vénézuela. La colonisation du Panama a ensuite été préjudiciable aux
Indiens ou Indios, situés en bas de la classe sociale. On les appelle plutôt
les Indigènes. Les Cholos sont les Indiens acculturés, ils ont gardé les traits
mais pas les coutumes. Il existe entre 7 et 9 ethnies, la plus importante étant celle des Guynies, puis
les Kounas (à l’Est, dans le Darien), les Emberas et les Wounaas. Chaque ethnie
a sa propre langue qui ne s’écrit pas. Ils parlent aussi l’espagnol appris à
l’école.
Politiquement, les Indios
n’ont pas de représentation, ni parlementaire ni ministérielle, mais les chefs négocient
avec le gouvernement. Ils bénéficient d’une relative autonomie, comme celle
d’une principauté et les Panaméens interviennent pour le droit, l’éducation
et la santé. Les Emberas viennent de la
région du Darien, proche de la Colombie) et du Choco (à côté du Darien). Ils
sont venus s’installer dans le parc national du Chagrès, il y a une quarantaine
d’années pour y vivre de pêche, de chasse et d’agriculture. Le parc est décrété
national en 1986 et, depuis cette date, ils ne peuvent chasser et cultiver que
pour leur propre consommation. Ils se sont donc tournés vers d’autres sources
de revenus : tourisme et artisanat. Le long du rio Chagrès, il existe 5
villages Emberas, nous allons vers le plus éloigné, à 1h de pirogue. Le village
est en hauteur, nous sommes aidés par les Emberas, très efficaces et superbes.
Ils sont vêtus d’un simple pagne découvrant leurs fesses musclées et parfois
d’une minijupe en perles. Les femmes, aux longs cheveux noirs, ont un paréo
pour jupe et une sorte de boléro de perles et de pièces.
C’est Mathéo qui nous
accueille, il fait office de directeur de la communication et nous donne
quelques précisions sur son village. La communauté a été fondée il y a 31 ans
par Emilio Kaisamo qui venait du rio Balsane. Au début, il y avait 15 personnes, 4 familles et
4 huttes. Maintenant il y a 23 familles pour 104 personnes.
Nous visitons
l’école : 2 instituteurs panaméens font la classe aux 33 élèves (de 6 à 12
ans, l’école est obligatoire), 5 h par jour, chacun ayant 3 niveaux différents.
Le gouvernement leur paye le salaire et la communauté le gîte et le couvert.
Tous parlent embera à la maison, les plus de 12 ans vont au collège à Panamà où
ils sont logés par la famille.
Les revenus de la
communauté proviennent de ce que les touristes leur donnent pour la visite et
du produit de la vente de l’artisanat. Ils fonctionnent comme une coopérative
mais les objets artisanaux profitent à chaque artisan. Les Emberas se soignent
avec les plantes traditionnelles sélectionnées par un botaniste et par
l’intermédiaire des esprits avec le chaman qui organise des cérémonies où il
entre en transes.
Ils utilisent le bois et
les palmes pour construire les huttes car ce sont les matériaux les moins
sensibles aux insectes et termites. La construction d’une maison est un
évènement collectif, une grande maison comme celle dans laquelle nous sommes
reçus prend 5 mois environ. Avant d’utiliser le coton, les Emberas
s’habillaient avec l’écorce de l’arbre Cucoa que Matheo nous montre. Ils se
tatouent avec une peinture noire naturelle provenant d’un fruit, la
jagua ; le tatouage a une signification ornementale et culturelle. Les
dessins sont géométriques et temporaires, certains d’entre nous s’y essaient,
sur le bras, la main (on verra que la
couleur tient bien, Nathalie reprendra son boulot avec la main bien
foncée ! ) ou la cheville.
Le travail artisanal des
hommes : sculpture du bois très dur (cocobolo ou bois de rose) et noix du
palmier Tagua (ivoire végétal), représentant des animaux. Le travail des
femmes : vannerie peinte avec des couleurs naturelles : le rouge
s’obtient avec la jeune feuille de teck, le noir après avoir enterré les fibres
24h…
Nous rencontrons le chef
du village qui vient nous remercier et lui remettons les cadeaux apportés de
France, notamment 3 gros cartons en direct de la mairie de Paris pour aider les
enfants Emberas à bien se laver les dents.
Après un déjeuner très gai
pris sous la grande hutte, dans des assiettes en bois recouvertes d’une feuille
de bananier (du Tilapia, poisson de la rivière et des bananes frites), nous
assistons à un spectacle.
Les femmes dansent, les
hommes jouent de la musique puis tous dansent ensemble, en souriant. Nous y
participons activement : Virginie et Caroline sont invitées par des hommes
Emberas, Patrice, Denis et Laurent par des femmes.
Passage à la boutique
d’artisanat où certains achètent des objets très locaux en marchandant, c’est
une bonne manière de discuter avec les femmes et les enfants. Au moment de
partir, une forte pluie tropicale tombe, nous sortons les ponchos bleus (merci
Sophie !) mais Julien et Jean-Benoît préfèrent se mettre torse nu, voire
se tremper entièrement dans la rivière boueuse et agitée.
Nous ne craignons rien,
nous remontons dans les pirogues, tous plus ou moins trempés, et repartons dans
le courant rejoindre le lac puis le car. Les hommes emberas paraissent surpris
et amusés par notre organisation, les échanges à coup de sourire sont nombreux.
Retour à l’hôtel, toujours sous une pluie battante.
Impossible d’accéder à la piscine sous prétexte d’une réglementation
internationale. Par dépit, Ghislaine court acheter quelques provisions et nous
improvisons un punch apéro sous la tente de la table de ping pong, au bord de
la piscine. Sophie et le merveilleux Philippe nous rejoignent. Romolo fait
porter à 4 frèles accompagnatrices un poids lourd assis dans un fauteuil (Denis
F) avec une facilité déconcertante : il ne pèse plus que 20 kg, c’est
Marie-Pierre qui va être surprise !
Dîner barbecue, Julien,
les yeux + gros que le ventre, se jette sur LES steaks saignants.
Nuit calme et reposante, au moins pour nous 2, à
demain !
Virginie et Anne
8 et 9 Aout arrivée 10 Panama 11 Gamboa 12 messe - Panama Vieja 13 Village Emberas 14 Atlantique 15 Portobello - Smithsonian - crocos
16 Diablos Rojos - Playa Blanca 17 quizz du vendredi 18 pacifique – village Kunas 19 Août retour à Paris
Triple réveil matin vers
4h45, déjeuner quasi complet, récupération du cardan de Laurent : la
journée commence bien. Virginie en rajoute : « Il y a trop de belles
choses ici ». Grande agitation dans le car : distribution et paiement
de timbres organisés par Nicole.
Sur la route vers la gare
de nombreux bus décorés puis nous passons devant les écluses de Miraflores
et devant l’aéroport national, précédemment utilisé par les militaires
américains.
Nous arrivons à la gare de
la Panama Canal Railway où nous embarquons pour 20$ dans un magnifique train
rouge et jaune. Sandrine, de la même agence que Sophie, nous y rejoint. Cette ligne de train sert
essentiellement au transport de containers (ceux des bateaux partiellement
chargés) et aux habitants de Panama city, en particulier de la communauté
juive, qui travaillent à Colon. L’ancienne
ligne de chemin de fer est maintenant sous l’eau.
Quelques dates :
-
1501 : Découverte
de Panama
-
1821 :
indépendance des colonies qui deviennent la grande Colombie. Celle-ci accorde
une concession de chemin de fer.
-
1903 :
indépendance de Panama, compagnie universelle du canal sur le tracé du chemin
de fer.
-
Après la ruée vers
l’or, la compagnie baisse, rachat de 97% des parts pour conserver la protection
des USA. Cette opération permet de récupérer à la fois la zone du train et le
train en tant qu’outil.
Arrivée à Colon, ville au
bord de l’Atlantique en pleine décrépitude, nous retrouvons notre car qui a suivi la route. La ville a été
créée avec le train pour les fortyniners (1849) pendant la ruée vers l’or. Elle
est située initialement sur une île et a nécessité la destruction de la
mangrove. Certain l’appelle encore Aspinwall du nom d’un des directeurs du
chemin de fer. Colon est à majorité habité par des noirs (esclaves ou
descendants de travailleurs martiniquais) et compte 60.000 habitants.
La zone franche de Colon
(hors taxes) est uniquement ouverte aux étrangers. Ce fut longtemps la deuxième
zone de ce type dans le monde, derrière Hong-Kong. Le port est très actif avec
par exemple 250 bateaux de croisière par an.
En traversant la ville de nombreux
ficus et surtout des maisons délabrées.
Entre autre singularité,
les Hindustanis ont le monopole du commerce des voitures d’occasion.
La zone du canal a
appartenu aux Etats-Unis jusqu’à fin 1999, elle fait 6km de large.
Le canal fonctionne 24h
sur 24 et 365 jours par an depuis 1960. Seule limitation pour les
bateaux : la taille maximum de 33m de large, 295m de long et 12m de tirant
d’eau.
Un pilote panaméen est
obligatoire à bord (il y en a 200 dans le pays) ainsi que le paiement en cash,
48 heures avant l’entrée dans le canal.
La tarification est
complexe et principalement liée à la capacité des bateaux. Pour les bateaux de
moins de 100 pieds, c’est la longueur qui compte (par exemple 500$). Au delà
c’est la charge en tonneaux, en nombre de passagers ou de containers ou enfin
en déplacement d’eau suivant le cas. Record pour ce mardi : un Panamax qui
va payer 217.000 $, un petit cargo payera lui seulement 99.000 $. Le chiffre
d’affaires annuel est d’environ 6 milliards de $ ce qui représente 20% des
recettes de l’Etat. Pour payer ces prix il faut accepter de faire la queue de
24 à 48 heures. Les paquebots peuvent prendre un rendez-vous à condition de
payer 10% de plus.
Les bateaux proviennent en
majorité des pays suivants : USA, Chine, Corée, Chili, Allemagne, Japon.
Ils sont porte-containers, cargo du vrac, céréaliers, minéraliers ou paquebots.
9.000 personnes
travaillent pour ACP (Autoridad Canal Panama). Cette société est par ailleurs discrète
sur la redistribution de ses bénéfices (1 milliard de $ en 2006) et nous n’en
saurons pas davantage.
Les écluses : Elles
permettent la montée du niveau de la mer jusqu’au lac Gatùn qui est à 26 mètres
d’altitude, en trois niveaux de 8m50. Chaque chambre contient 200 millions de
litres d’eau et se vide en 8 minutes grâce à des conduits de 5 mètres de
diamètre. De part et d’autre d’un Panamax guidé par 6 locomotives électriques
de deux fois 250 chevaux il ne reste guère que deux pieds libres. Elles déversent
une telle quantité d’eau douce que les poissons de la mer sont intoxiqués.
Il y a quelques années une
inondation a recouvert les écluses ce qui a provoqué l’arrêt du canal et de
nombreux dégâts.
Nous rejoignons l’hôtel
Melia Canal, anciennement école des officiers Panaméens d’où est sorti Noriega.
Repas dans le restaurant chic de l’hôtel sous une pluie battante. Julien et
Virginie boivent un Perrier de luxe à 3$68 !
Les vacanciers se perdent
dans les détours de l’hôtel. Sandrine apparaît dans le groupe sous la bruine
et… le soleil resplendit !
Après un retour conduit
par notre nouveau chauffeur… L’après midi une partie de pêche nous attend sur
le lac Gatún. Nous embarquons dans trois bateaux pilotés par des capitaines
pécheurs et avec tout le matériel adapté : cannes, moulinets, hameçons de
rechange, appâts.
Une vive compétition a
lieu entre les bateaux de Sophie et celui de Philippe, celui de Sandrine étant
parti dans une autre direction.
La première équipe débutante fait de son mieux et finira par récolter
deux malheureux poissons qui seront d’ailleurs remis à l’eau. La deuxième plus
aguerrie sera la plus chanceuse avec 15 poissons variés laissés à son
capitaine. Nous retrouverons ensuite le bateau de Sandrine qui termine
également avec une bonne pêche (9 poissons).
Comment font-ils se demande Sophie ? , on ne
peut pas gagner à tous les coups….
Le soir nous profitons pleinement de la piscine.
Puis au restaurant pour un
dîner agréable après cette journée chargée
En fin de repas une
traditionnelle partie de bras de fer entre Julien et Philippe. Le gagnant n’est
pas clair, les arbitres discutent encore si il y a eu tricherie ou non…
Julien et Jean-Benoît
8 et 9 Aout arrivée 10 Panama 11 Gamboa 12 messe - Panama Vieja 13 Village Emberas 14 Atlantique 15 Portobello - Smithsonian - crocos
16 Diablos Rojos - Playa Blanca 17 quizz du vendredi 18 pacifique – village Kunas 19 Août retour à Paris
Nous sommes tous en avance
et nous trouvons le moyen de partir en retard parce que Laurent a perdu sa
banane avec ses papiers, son argent, sa carte bleue et son appareil photo
numérique ; Sophie compte les passagers et nous partons à 10h10 pour
l’institut de recherche privé Smithsonian.
Ils étudient la faune et
la flore, les fluctuations des paramètres de l’océan, la pluviométrie, les rayonnements
solaires et la température. Les résultats de ces mesures peuvent être consultés
gratuitement le site www.stri.org/galeta.
A côté de cette station, se trouve le squelette d’une jeune baleine qui a sans
doute confondu le sonar d’un bâtiment militaire avec l’appel de sa mère. Elle
s’est blessée et s’est échouée à
proximité de la station.
La mangrove qui a failli
disparaître se révèle être un filtre, une barrière de protection contre
l’érosion. De plus cet enchevêtrement de racines sert d’abri et lieu de
reproduction pour les espèces marines.
Quatre sortes de
Palétuviers et 93 espèces différentes de crabes sont recensées sur le site d’étude. Nous déjeunons en bord de
route sur le chemin de Portobello dans le restaurant Las Ancras au décor très
éclectique (bouteilles, bidons, poissons en plastique, plantes…).
Nous découvrons Portobello
comme Christophe Colomb qui lors de son quatrième voyage en 1502 mouilla dans
cette « belle baie » qu’il nomma Portobello.
Nous visitons les
fortifications de l’architecte Antonelli. Ensuite nous visitons l’église dans
laquelle est érigé le Christ Noir en hommage aux esclaves et qui fait l’objet
d’un pèlerinage tous les 21 octobre.
Eglise de Portobello qui contient le Christ noir
Nous rentrons vite avant
la nuit car devons aller traquer les crocodiles sur le lac de Gatùn près de
l’hôtel. La nuit tombe sans bruit et nous embarquons sur deux bateaux qui
choisissent des routes opposées.
Les passagers du premier
capturent avec brio un magnifique crocodile de deux mois et, tout fiers,
l’exhibent à l’autre groupe qui en reste coi et pantois. Virginie, émerveillée
par ces reptiles ne peut s’empêcher des les embrasser. La pêche avec Philippe c’est sublime.
Le dîner est agrémenté de danses sur la terrasse et
d’un nouveau bras de fer… toujours pas de vainqueur…
Denis et Christine alias Xine
8 et 9 Aout arrivée 10 Panama 11 Gamboa 12 messe - Panama Vieja 13 Village Emberas 14 Atlantique 15 Portobello - Smithsonian - crocos
16 Diablos Rojos - Playa Blanca 17 quizz du vendredi 18 pacifique – village Kunas 19 Août retour à Paris
Comme tous les matins, les
réveils sont automatiques. Celui-ci est prévu à 7 heures, après une nuit
paisible et réparatrice malgré quelques visions des yeux lumineux des
crocodiles lors du safari de la veille au soir. Le petit déjeuner est toujours
aussi copieux et nous apprécions surtout les ananas, une vraie cure de fruits
exotiques. Les valises sont bouclées, les serviettes de bain rendues, sinon
amende de cinquante dollars. Nous sommes prêts, il est neuf heures du matin.
Direction Panama l’esprit
léger et le teint rose comme nous le dit Philippe. Nous empruntons la route
trans-isthmique très chaotique, passons sur le fleuve Chagrès et, puisque nous
avons le temps, Philippe nous propose de nous raconter l’histoire du canal de
Panama. Mais le sujet est déjà exposé lors de la visite des écluses de Gatùn.
Sous une chaleur
suffocante nous atteignons la capitale, nous sommes attendus dans un garage
plutôt vétuste pour nous parler des Diablos Rojos. C’est Oscar Melga qui nous
reçoit, 25 ans de métier et de l’expérience. Cet art populaire panaméen dit
Arte Urbano a commencé dans les années 1940 et c’est Luis Eben dit El Lobo,
alcoolique et visionnaire, qui fut le premier artiste.
Les bus sont achetés aux
Etats-Unis ainsi les carrosseries des vieux bus scolaires américains vendus au
prix de la casse et transportés par bateau sont couverts de fresques. Leurs
propriétaires commandent la rénovation aux artistes qui se défoulent à coup de
bombes et pinceaux à la peinture à l’huile (c’est mieux que la peinture à l’eau et c’est plus beau). Les
dessins ne manquent pas d’humour et reflètent l’imaginaire de leurs
auteurs. Souvent le portrait d’un chanteur, d’un acteur, d’un animal, de scènes
religieuses incarnées par Jésus.
Tiens encore un nouveau chauffeur…
Avant traitement l’intérieur est encore pire que
l’extérieur !
A l’intérieur il y a du velours
rouge et vert, des miroirs et des breloques. Le temps de la réfection dure un
mois environ, de dix à quinze heures par jour et mobilise trois personnes. Le
coût moyen s’élève à 1.500$. Le bus est loué à un conducteur 80$ par jour. Il
est donc indispensable de remplir un maximum de voyageurs et de desservir les
stations le plus vite possible. Ces bus font partie de compagnies privées mais
il serait question de les interdire car trop bruyants, trop polluants et
dangereux afin de créer une compagnie gérée par l’Etat. Nous assistons à une
ébauche de dessin copié sur une revue pour enfants. Mais il est temps de
quitter ce lieu à la fois magique et difficile à vivre à cause du bruit
incessant des voitures et de leurs émanations toxiques.
Celui-ci est terminé
Nous reprenons notre bus
confortable et climatisé pour l’hôtel Playa Blanca Resort situé sur la côte
pacifique à environ 120 km. Nous traversons la capitale, longeons Panama la
Vieja et son musée, les hautes tours d’habitation de Païtillea collées les unes
aux autres dont plusieurs sont en construction et dont la plus haute appartient
à Donald Trump, célèbre milliardaire américain. Au loin nous apercevons la
longue queue d’immenses bateaux en attente pour la traversée du canal. Nous
passons sur le grand pont des Américains, à droite le port de Bilbao destiné au
stockage des containers et les écluses de Miraflores
Sur la gauche des îles Amador telles que Perico,
Flamingo, Taboga… des noms à faire rêver.
Martin, le chauffeur du bus,
sérieux, serviable et expert en marche arrière nous informe qu’un tremblement
de terre s’est produit au Pérou.
Nous empruntons la route
pan américaine côté Costa Rica plantée de panneaux publicitaires proposant
l’achat de matériel ménager, résidences et logements, Cerveza panaméenne,
mobiles Internet… La nature est luxuriante et nous présente de nombreuses
variété d’arbres : teck, manguier, noix de cajou, eucalyptus… sur une
terre rouge. Arrivés à l’hôtel Playa Blanca, bâtiments et bungalow blancs et toits
de tuile bleu ciel. L’accueil est chaleureux, on nous orne d’un bracelet vert
au poignet qui nous donnera droit à toutes les formules gratuites (« all
inclusive ») telles que boissons, nourriture, jeux… tout ceci à consommer
avec modération : on peut le dire.
Après le repas nous
regagnons la plage et apprécions une première baignade dans l’océan pacifique.
L’eau est à température idéale, presque trop chaude selon Patrice, et nous
savourons ce moment de bonheur. Après l’eau salée de l’océan nous profitons de
la piscine et dégustons les pina coladas et autres cocas. C’est l’euphorie
générale.
Repas 20 heures suivi d’un
spectacle a 21h30 avec trois participants du
groupe sur scène. C’est notre Virginie nationale qui gagne le premier
prix : un bouteille de vin rouge, du Chili, bien sûr. Fin de soirée en
boite pour certains au son des musiques sud américaines et du reggae Panaméen.
Mais il se fait tard, il faut se coucher car d’autres aventures nous attendent
et le sommeil nous gagne.
Patrice et Yves
8 et 9 Aout arrivée 10 Panama 11 Gamboa 12 messe - Panama Vieja 13 Village Emberas 14 Atlantique 15 Portobello - Smithsonian - crocos
16 Diablos Rojos - Playa Blanca 17 quizz du vendredi 18 pacifique – village Kunas 19 Août retour à Paris
As-tu
profité pleinement de cette magnifique journée ?
As-tu
été attentif et éveillé tout au long de ce vendredi ?
Pour
le vérifier, nous te proposons de participer à un petit jeu,
C’est
tout simple, il suffit de se munir d’un crayon
et
de cocher la bonne réponse
en
toute honnêteté et sans avoir recours à aucune documentation
A toi de jouer et bonne chance !
1-
Ce vendredi 17 août au matin, Laurent est arrivé au petit déjeuner :
a)
le
crâne rasé
b)
sa barbe rasée
c)
en pyjama rayé
2-
Le programme de cette journée était :
a) visite à la communauté Kuna
b) visite d’une ferme zoologique et
bains thermaux au Valle de Anton
c) réception dans la piscine de
Noriega
3-Au petit déjeuner, un animal s’est posé sur notre
table, c’était :
a)
un
paresseux
b)
un toucan
c)
un diplodocus
4
- Le Valle de Anton est :
a) un lac qui sert de réservoir au
canal
b) un cratère de volcan
c) un glacier de haute montagne
5-
Lors de notre visite à la ferme zoologique de Nispero, nous avons pu
observer :
a) une girafe, un éléphant et une
panthère rose
b) un agouti, un capibara et un
ocelot
c) un chat, un chien et un poisson
rouge
6-
La ferme est aussi riche en plantes, l’ylang-ylang est :
a) une fleur
b) un arbre
c) un parfum
7-
Nous avons également admiré une variété de ficus :
a) le ficus benjamina
b) le ficus étrangleur
c) le ficus ensorceleur
8-
Au restaurant « los capitanes », Nathalie s’est régalée :
a) d’un bol de riz
b) d’un délicieux café expresso
c) d’une choucroute garnie
9-
Tout au long de cette journée, le temps fut :
a) fort ensoleillé
b) pluvieux
c) neigeux
10-
L’après-midi, direction les bains thermaux, l’eau chaude sort :
a) du lac Chagrès
b) de la cuvette du volcan
c) du robinet avec le petit point
rouge
11-
Pour profiter des bains, nous étions :
a) tous nus comme des vers
b) en maillot de bain
c) en combinaison de ski
12-
Pour commencer, nous nous sommes tartinés le corps avec :
a) du savon de Marseille
b) de l’argile
c) du chocolat
13-
Ensuite, nous nous sommes rincés et avons fait trempette :
a) dans un lac gelé
b) dans un grand bassin d’eau chaude
à 36°
c) dans une piscine de pina colada
14-
Dans le bassin, Laurent a imité :
a) la sirène
b) le requin
c) la crevette
15-
Et nous sommes rentrés à l’hôtel :
a) en taxi et à vive allure
b) en bus conduit avec talent par
Martin
c) à la nage par le canal
16-
Lors de la visite, la roue du fauteuil de Line a crevé, Romolo l’a réparée avec
a) une pompe à vélo
b) trois petites cuillères
c) sa force naturelle
17-
Pendant toute la journée, Philippe fut :
a) intéressant et détonnant
b) passionnant et explosif
c) distant et rêveur
18-
Et la soirée se termina ainsi :
a) à la discothèque "Dansons
jusqu'au bout de la nuit"
b) dans les chambres "les
dents, pipi et au lit"
c) en plein air "safari
lucioles au clair de lune"
Maintenant
totalise ton nombre de réponses a, b et c
puis
lis ce qui suit
Tu as un maximum de a :
Oui,
tu étais bien au Panama avec nous mais tu n'as écouté que d'une oreille
et
n'as regardé que d'un oeil
et
dans ta tête tout s'est mélangé...
dommage
pour toi, lis ce journal pour remettre tout en ordre
Tu as un maximum de b :
Bravo,
rien ne t'échappe, tu as profité de cette journée à fond,
tu
n'as rien raté de ce qui s'y est passé,
ça
vaut le coup de t'emmener en vacances au bout du monde,
soit
assuré(e) que ta place est déjà réservée
pour
de nouvelles aventures l'année prochaine
Tu as un maximum de c :
imposteur
! ce n'est pas possible,
tu
n'étais pas avec nous au Panama
soit
tu as passé la journée dans la soute à bagages...
soit
tu as franchement abusé de la pina colada...
Caroline et Nicole
8 et 9 Aout arrivée 10 Panama 11 Gamboa 12 messe - Panama Vieja 13 Village Emberas 14 Atlantique 15 Portobello - Smithsonian - crocos
16 Diablos Rojos - Playa Blanca 17 quizz du vendredi 18 pacifique – village Kunas 19 Août retour à Paris
Au
petit déjeuner de ce dernier jour sur l’isthme de Panama, Ghislaine a eu une
révélation. Elle nous fait part très sérieusement que la glace pillée de la
boisson qu’elle a bu la veille lui est montée à la tête.
Question
: Comment s’appelle cette glace pillée ?
1 :
Rassemblez les deux premières lettres de l’Isthme de Panama et inversez ?
2 :
Prenez la deuxième syllabe de Panama ?
3 :
Ajouter la boisson préférée de Julien ?
4 :
Prenez la première syllabe de la Province du Darien ?
Résultat :
Vous aurez la boisson qui fait mal à la tête de Ghislaine !!!
PINACOLADA
Après
cette révélation, nous sous sommes embarqués pour une croisière dans le
Pacifique en direction de l’île des pélicans. Ces derniers nous ont accompagnés
durant notre croisière jusqu’à ce qu’on les découvre sur leur île où leur
plumage se confond avec les feuilles de
l’ananas sauvage. Quant à leur vol, c’est un ravissement pour les yeux tellement
il côtoie l’océan avec une grâce majestueuse.
Nous
avons pu voir aussi de nombreuses frégates au flanc blanc pour les femelles et
noir pour les mâles. Pour se nourrir, elles ne plongent pas entièrement leur corps,
sinon elles se noieraient, seul leur bec attrape le poisson au dessus de l’eau.
En
revenant sur la côte nous étions suivi d’un énorme cumulo-nimbus sombre en
forme d’enclume annonçant une pluie torrentielle.
Nous
avons débarqué sur le sable de la même manière que nous avions embarqué
c’est-à-dire à la façon d’un débarquement non du 18 juin mais du 18 août 2007.
En effet, ne pouvant amarrer le bateau, notre descente s’est effectuée
directement en mer. Grâce à l’aide efficace des « locaux », nous
sommes arrivés sains et saufs sur le sable.
Après
le déjeuner, nous sommes allés visiter « Mi Pueblito », un village
reconstitué grandeur nature de différentes régions du Panama.
Nous
avons aperçu l’église sur la place centrale, des maisons de styles coloniales,
le musée regroupant des robes traditionnelles « polleras », mais
surtout nous nous sommes intéressés à une des tribus indigènes de la région les
Kunas.
Nous
apprenons que ce sont les anciens qui transmettent le savoir par le biais de
réunions mais aussi de danses exécutées d’un pied sur l’autre et de chants
rythmés aux sons des maracas et des flûtes de pan.
Le
tombeau des Kunas rassemble les effets personnels du défunt tel un hamac et des
objets qui permettent de savoir quelle était sa place au sein de la tribu, tel
des crânes pour le chasseur.
Les Kunas transmettent leurs biens par les femmes.
Les jeunes mariés sont hébergés chez la famille de la mariée.
Contrairement
aux Emberas, les Kunas pratiquent l’endogamie ce qui entraîne des problèmes de
consanguinités notamment le plus fort taux d’albinos au monde, ils sont appelés
les fils et filles de la lune. Nous
découvrons aussi l’art du « mola », juxtaposition de tissus colorés
représentant des dessins qui auparavant étaient peints sur le corps des femmes.
De retour vers Panama City nous avons pu
revoir, le Pont des Amériques, la Baie de Panama, et le Port de Balboa. Nous
laissons derrière nous la beauté de l’isthme de Panama que nous reverrons
sûrement plus sous le même angle puisqu’un projet de pipeline est envisagé et
qu’il risque de détruire 45 % de la forêt de la zone du canal de Panama.
Pour finir cette journée, nous laissons une place à
nos guides :
« Je vous remercie pour votre joie de vivre et
votre sourire. Muchas gracias a todos. »
Sophie.
« Parmi tous les groupes que j’ai eu l’occasion
d’encadrer en quelques 16 années de dur labeur (plage, mer, cocktails), le
vôtre est sans aucun doute celui qui m’a le plus marqué et appris… Comme quoi
les français, malgré leurs quelques défauts savent encore quel est le plus
noble des sentiments : l’AMITIÉ »
Philippe
Geneviève
et Valérie
8 et 9 Aout arrivée 10 Panama 11 Gamboa 12 messe - Panama Vieja 13 Village Emberas 14 Atlantique 15 Portobello - Smithsonian - crocos
16 Diablos Rojos - Playa Blanca 17 quizz du vendredi 18 pacifique – village Kunas 19 Août retour à Paris
Lever 4h15 pour tout le monde malgré les choix
exprimés variant de 4h à 4h45. L’hôtel a simplifié ! Petit déjeuner à 5h,
nous y sommes tous frais comme des gardons, ou presque. Valises bouclées, clés
rendues, nous montons pour la dernière fois dans le car rose. Le pauvre car
manifeste son chagrin de nous quitter et, arrivés à l’aéroport, une roue est
crevée. Pauvre Martin, nous le saluons joyeusement, puis il part tristement
réparer son engin.
Philippe le magnifique et Sophie nous accompagnent
jusqu’au bout : séquence émotion. Tous les deux prennent le temps de dire
un mot à chacun de nous, dernier bras de fer entre Julien et Philippe, des
bisous de Sophie pour tous. Dans l’aéroport, quelques derniers achats panaméens
avant l’embarquement et c’est parti pour Houston. Là, nous récupérons nos
bagages après le passage de police. Virginie et moi avons droit à une séance
supplémentaire de vérification de nos identités au commissariat, aux côtés
d’autres passagers « douteux », comme nous, sans doute. Virginie,
entrée dans la salle glauque, entourée de boxes pour les interrogatoires
individuels, lance haut et fort un « Hello » mais ne reçoit aucun
retour de sympathie. Ce n’est pas la coutume, les Américains ne plaisantent pas
avec la sécurité, nous avons bien quitté Panamà !
Nous apprendrons par la suite que nous sommes passés
au dessus du cyclone Dean très puissant sur la cote mexicaine et qui a détruit
les plantations de bananiers en Guadeloupe. Philippe s’en inquiète plus tard et
nous demandera de nos nouvelles par e-mail.
Des employés de l’aéroport nous aident mollement à
pousser fauteuils et valises et retrouver le chemin du bon « gate ».
Tout cela prend un temps fou et sur les 5h de battement que nous avions, tout
est passé bien vite. A peine avons-nous pu :
-
aller aux
toilettes : tous. Parfois même deux fois, il faut bien en profiter
-
acheter des
duty-free : Romolo, Nathalie, Christine, Valérie et Dominique
-
se sustenter car le
maigre repas servi dans l’avion n’a pas suffi : Cédric et Denis F
-
changer les billets d’avion
pour qu’un vacancier soit à côté d’un accompagnateur et çà c’est un véritable
challenge : Ghislaine, Virginie et moi
-
somnoler près du gate
E7, porte d’embarquement pour Paris : Line, Geneviève, Denis Patrice et Julien
-
chantonner à côté des
autres : Laurent
-
taper vite fait son
compte rendu : Caroline et Nicole
-
préparer les résultats
du grand concours du séjour : Jean-Benoît………….
-
Et après avoir énuméré qui avait eu le moins bon
score (il s’agit d’additionner les n° de chambre du début du séjour à la fin,
le binôme qui a le plus fort résultat a gagné) :
Les derniers avec 17 points : Julien et
Jean-Benoît
Les vainqueurs avec 42 points : Denis et
Christine. Denis gagne un magnifique boc aux couleurs de la NASA, spécial
Houston et Christine un délicieuse tablette de chocolat aux couleurs de la
navette spatiale, spéciale Houston aussi. Nous applaudissons tous avant
d’embarquer dans notre boeing 777 bien confortable. Tous éparpillés dans
l’avion le voyage se passe par binôme, tranquillement.
A l’arrivée, Marie-France nous accueille, nous nous
dispersons rapidement qui avec sa famille, qui vers la gare, en transfert pour
un autre vol, le RER… en nous disant « à bientôt », on recommencera
c’était royal, on peut le dire !
Virginie et
Anne
8 et 9 Aout arrivée 10 Panama 11 Gamboa 12 messe - Panama Vieja 13 Village
Emberas 14 Atlantique 15 Portobello -
Smithsonian - crocos
16 Diablos Rojos - Playa
Blanca 17
quizz du vendredi 18 pacifique – village Kunas 19 Août retour à Paris
-
~ fin ~