Le
trajet en Inde du Sud Nous sommes en deuil
Jeudi 18 et vendredi 19 novembre :
Roissy/ Madras
Samedi 20 novembre : Chennai (Madras)/ Kanchipuram/ Mahabalipuram
Dimanche 21 novembre : Mahabalipuram/ Pondichéry
Lundi 22 novembre : Pondichéry/
Tanjore
Mardi 23 Novembre : Tanjore/ Trichy /Tanjore
Mercredi 24 novembre – Tanjore –
et Jeudi 25 Novembre : Tanjore
Vendredi 26 novembre2004 :
Madurai/ Tekkady/ Allepey
Samedi 27 novembre 2004 : Allepey
Dimanche 28 novembre : Cochin
et Articles
de journaux
Lundi 29 novembre : Cochin /
Madras Mardi 30 : Madras/ Paris : Bombay et Pondichéry en option
Derniers
adieux et L’organisation
Avec
l’APF, Icare et Tushita
du 19 au 30 novembre 2004
Avec
Claire, Line,
Odile, Virginie
Josiane,
Ghislaine, Bibi, Anne, Manuelle, Marie-Pierre
Cédric,
Christophe, Dominique, Philippe, Denis R, Patrice,
Bruno, Denis F, Rémy, Jean-Benoît
Sanjay
notre guide
Et nos trois
chauffeur et aide-chauffeurs
Photos : Denis, Denis, Anne et Jean-Benoit
bilan
des tsunamis (au 28 Décembre)
Le bilan des tsunamis en Inde a atteint mercredi 30 les 10.850
morts et risque de s'alourdir en raison de milliers de disparus. Mais New Delhi
a repoussé une aide extérieure, bien que des survivants protestent contre la
lenteur des secours et que l'on craigne des épidémies.
Le ministre de la Défense Pranab Mukherjee a dit que 6.073 personnes étaient mortes dans le
seul Etat du Tamil Nadu, le plus touché, dans le sud
de l'Inde. 506 autres sont mortes à Pondichery, 106
au Kerala et 104 en Andhra Pradesh.
Pensons
à tous ceux que nous avons vu en ville ou au bord de la route
entre Chennai et Pondichery !
J’ai eu Sanjay le Jeudi 30 décembre
au téléphone depuis Chennai, il rentrait de vacances
dans la montagne avec sa famille.
Même sur place il lui est difficile d’agir. Jean-Benoit
Arrivée à l’hôtel Ibis sans
encombre ; retrouvailles avec Bibi, Josiane, Manuelle, Line, Ghislaine que
des gonzesses et moi et moi et moi, sans oublier le père Denis qui arriva sur son
cheval blanc à une heure tardive qui ne nous permit pas de nous rencontrer. La
courte nuit fut si brève qu’il n’y a pas de problème à énumérer. Une fois les
cartons de Ghislaine empilés dans la navette et les fauteuils rangés en ordre,
le trajet se fit à l’intérieur de l’aéroport ; retrouvailles d’un certain
Patrice et ses 5 heures de voiture dans les pattes, de Anne, Jean Benoît et
Odile avec 5 minutes de distance et du reste de la troupe.
Embarquement sans problème ou
presque : Odile et Bibi dans la lune tombent à la renverse sur le tapis
roulant ; beaucoup d’émotion mais pas de mal.
Passage par Francfort ;
changement d’avion. Nos nombreux germanistes mettent en pratique la langue
allemande qui avec l’accent alsacien, qui avec l’accent lorrain.
Vol correct ; nuit, matinée
pas mal : RAS. Le débarquement se fit moyennant l’échange répété (à tous
les policiers visibles et présents à 1h du matin et ils étaient
nombreux !!) de notre tendre et de surcroît vénéré « passport », n’est-ce pas Denis !!!.
L’hôtel situé à 20 minutes du airport permit à Bibi, encore elle, de se rendre compte
qu’elle avait laissé son bagage dans l’avion déjà , mais elle avait dû le
perdre au moins deux fois avant de vraiment le pommer ; « jamais 2
sans 3 » semble la devise de ce voyage.
Mais nous sommes déjà le 20, la
suite revient à Line et Ghislaine
Cédric
Il est 2 heures du matin et Bibi
n’a pas sa valise. Quelle idée de prendre une vieille valise et sans étiquette
APF !!!. Coup de téléphone à l’aéroport : ouf !! elle nous
attend. Cela coûtera un peu de sommeil à Sanjay notre guide et à Bibi qui doit
y aller en personne, formalités douanières obligent.
Après un petit déjeuner pas trop
matinal, départ en direction de Kanchipuram :
que les noms indiens sont difficiles à retenir !!. Sans parler des
changements de noms : et oui Madras n’est
plus Madras mais Chennai, du nom
du village d’origine en langue vernaculaire. Dans l’Etat du Tamil Nadu où nous sommes c’est le Tamoul qui est
parlé, une des 13 langues officielles, et sans doute la plus vieille langue au
monde ; au Kerala l’autre Etat que nous visiterons c’est la Malayalam .
sans compter les 100 langues parlées et les 2000 dialectes. Bref nous y perdons
notre latin !!
Sanjay nous
donne quelques grands chiffres sur l’Inde, pays d’un milliard d’habitants, dont
plus de 60% d’agriculteurs sur 6 fois le territoire de la France ;
82,5 % sont hindouistes, 11,5% musulmans et le reste réuni bouddhistes,
jains, chrétiens, sicks... L’Inde
est divisée en 28 Etats et quelques territoires dont Pondichéry.
Chennai (Madras), notre première
immersion en Inde du sud, est la 4ème grande ville de l’Inde avec 11
millions d’habitants derrière Bombay 18 millions, Delhi et Calcutta 16
millions.
Chennai est un
grand port artificiel ; il offre la 2ème plus grande plage du
monde ; c’est une grande ville industrielle (acier, cuivre, automobile),
et bien sûr c’est la 2ème ville indienne du cinéma derrière Bombay.
Elle produit 200 à 300 films par an dans 15 studios. Chennai
joue un rôle important dans le secteur informatique des services.
Madras compte 80% de personnes
alphabétisées, plus que la moyenne indienne aux environs de 65% (76% pour les
hommes, 55% pour les femmes) ; les villes sont plus alphabétisées que les
campagnes. C’est le Kérala qui obtient les meilleurs
résultats avec 90% de personnes alphabétisées.
Nous traversons Chennai à la circulation dense : tuck
tuck jaunes, motos, voitures klaxonnent joyeusement.
Pas de camions pendant la journée : heureusement car Chennai est déjà
très polluée ce qui est semble-t-il préjudiciable pour la mousson. Le fleuve
manque d’eau alors que la 2de mousson vient juste de s’achever ; il est
vrai que cela faisait 8 ans qu’il n’y avait pas eu de bonne mousson, c’est à
dire suffisante en eau . L’eau est en effet la ressource indispensable
pour une bonne production des rizières qui s’étendent de chaque côté de notre
route. Sur les routes de campagne nous croisons, des attelages de zébus aux
grandes cornes dressées, majestueusement peintes pour la fête traditionnelle de
janvier. Cocotiers et palmiers viennent rompre ça et là les grandes étendues de
rizières.
Après 70 Km de route nous arrivons
enfin sur le site de Kanchipuram qui
figure parmi les 7 cités sacrées de l’Inde. Elle est divisée en 3 secteurs dédiés
l’un à Shiva, l’autre à Vishnou, le 3ème à Jaïn ; plus d’une
centaine de temples sont érigés sur le site, certains vieux de plus de 1400
ans.
Visite du temple d’Ekambareshwara (temple
du seigneur nu) avec son éléphant sacré et son mandapa aux mille piliers.
Puis, nous dégustons notre premier
déjeuner indien où nous découvrons les premières saveurs épicées indiennes.
Poursuite de la visite avec le
temple de Kailashanata qui est
le plus ancien et fut érigé par le roi Pallava. Il n’a
connu aucune modification ; c’est un exemple de l’architecture
monolithique classique à l’état pur. Il est dédié à Shiva qui a pour monture le
taureau
Nandi, pour épouse Parvati avec
laquelle il a eu 2 enfants Ganesh et Subrahmanya.
Chaque sculpture est l’occasion
pour Sanjay de nous raconter une des mille histoires sources de l’hindouisme
qui est une religion monothéiste avec la Trinité de la création : Bhrama,
Shiva et Vishnou. Ce
dernier a connu 10 réincarnations dont les deux plus importantes sont celle de Rama (voir
l’histoire du Ramayama et des
amours de Rama et Sita) et Krisna modèle de
l’amour divin chez les humains. Encore un nom à retenir Lakshmi, épouse
de Vishnou, déesse des richesses et de la beauté.
Enfin dernier membre de la
trinité, Bhrama qui est né émergeant d’un lotus à l’emplacement du
nombril de Vishnu reposant sur les eaux primordiales, un océan de lait :
son véhicule est l’oie ou le cygne. Son épouse est Sarasvati, déesse
des lettres et des arts.
Nous prenons la direction de Mahabalipuram et
arrivons à notre hôtel, situé loin de la ville en pleine nature. Nous nous installons dans nos bungalows ; Ghislaine et
Rémy, bien que la nuit soit déjà tombée, vont tester la piscine.
Nous échangeons notre chambre avec
Cédric et Bruno : un pas de porte mal commode empêche Cédric d’aller et
venir à sa guise. Et Cédric aime la liberté pour aller à la rencontre des
belles indiennes.
Nos chambres sont équipées de
moustiquaires : faut-il craindre les moustiques ? Après le déjeuner
au buffet accessible par une rampe de bois installée pour nous mais un peu
pentue, nous allons tenter vainement de mettre la moustiquaire. La trouvant
trop courte donc inutile, elle sera un simple décor pour notre chambre ;
nous y dormirons d’un sommeil réparateur.
De bon
matin, départ à 8 heures pour Mahabalipuram.
Visite de 3 temples, ça y est on découvre les monuments d'Inde!
On se rend au 1er
temple: Krishnamanpada construit
entre le 6ème et 7ème siècle. Temple creusé dans la roche
au marteau et aux ciseaux où l’on voit Krishna (9ème
incarnation de Vishnu) soulevant la montagne pour que les villageois
puissent s’y abriter de la pluie. A côté la descente de la Gange
symbolisée par une faille verticale dans la roche. De nombreuses créatures
assistent à cet évènement. Ce bas relief est l’un des plus étonnants en Inde.
Devant le dernier temple monolithique de Ganesh (dieu à tête d’éléphant), on voit un prêtre hindou. Etre prêtre est un travail, qui consiste à connaître et à pratiquer les incantations et les rites. Il peut avoir une vie normale : épouse et enfants.
Avant
la visite, Sanjay nous a demandé de na pas prêter
attention aux marchands pour ne pas perdre de temps. Malgré cela, Bibi n’a pas
pu s’empêcher de faire des affaires et s’est fait rappeler à l’ordre par tout
le groupe, qu’elle a fait attendre !
2ème temple : les cinq ratha. Temples monolithiques en granit soit en
forme de hutte, d’éléphant ou de monastère bouddhique.
3ème temple :
le temple du rivage. Consacré à Shiva, d’architecture
pyramidale datant du 7ème siècle, érodé par le sel provenant de la
mer.
Avant le départ pour
Pondichéry à 11 heures, Sanjay nous distribue des
bananes pour nous éviter une hypoglycémie pendant le voyage qui durera près de
3 heures.
En cours de route, arrêt
dans un village pour boire un thé indien fait de sucre, ¾ de lait
chaud et de l’extrait de thé mélangés à l’indienne. Autre arrêt dans un village
pour visiter un temple typique du Tamil Nadu
représentant Shiva (dieu noir, autre aspect de Shiva protecteur) toujours
tourné vers le Nord. Une accompagnatrice (que nous avons citée plus haut) a eu
la mauvaise inspiration de distribuer des bonbons à des enfants, ce que Sanjay n’a pas du tout apprécié. Dans le bus, il nous
rappelle à l’ordre et nous demande de ne plus rien donner dans la rue pour ne
pas inciter les gens à la mendicité et qu’ils gardent leur dignité.
Arrivée à Pondichéry
à 14 heures (un des 5 comptoirs français de la compagnie des Indes). La moitié
de la ville appartient à l’Ashram. (L’Ashram était un
centre de vie en communauté, où un gourou dispense un enseignement spirituel à
ses adeptes). Visite du quartier français, seul endroit en Inde où on peut se
promener dans le calme. Il reste des traces de l’influence française :
l’église du Sacré Cœur, le lycée français, l’uniforme des policiers, etc.
Pondichéry fait partie des 5 territoires de l’union indienne, qui sont gérés
par le gouvernement de New Delhi, les autres 28 états ont leur propre
gouvernement.
Devant la statue de
Gandhi, en bord de mer, petite discussion avec Sanjay,
qui ne partage pas tout à fait notre opinion sur
Gandhi au grand désespoir de Josiane. Il considère qu’il a été un manipulateur
et un hypocrite, qui a profité de sa notoriété et de sa médiatisation pour
faire croire qu’il était un saint homme.
Visite du marché haut en
couleur avec de nombreux marchands de fleurs en vrac et en colliers, fruits,
légumes, épices. Quartier libre pour faire quelques achats dans Nehru Street (foulards, sari, etc..).
Retour à l’hôtel à 19
heures, où nous attendent les associations auxquelles nous avons
remis les 20 cartons de matériel divers : médicaments, cahiers, stylos,
brosses à cheveux, etc. Moment très sympathique et chaleureux.
Claire et Josiane
Après un lever très matinal, nous
quittons l’hôtel vers 7h30. Nous quittons Pondichéry pour Tanjore. Nous passons
à côté de la gare où le train passe 2 fois par semaine ; puis nous
longeons des hôpitaux. Sur les bâtiments en construction un épouvantail en
forme de pendu est installé afin d’éloigner le mauvais sort.
Au bout d’une heure de route, nous arrivons dans un village où les
habitants fabriquent de la corde à base de fibres de coco. Nous faisons une séance
photos avec les villageois. Certains de nous s’essaient à la fabrication d’une
corde : Virginie tourne la manivelle pendant que Bernadette file ou plutôt
tente de filer car elle manque de dextérité : les Indiens devront refaire
son travail ; au lieu d’une belle corde régulière c’est une corde toute
boudinée qu’elle a produite. Eh oui, c’est tout un art : à chacun son
métier !!!.
Pendant le trajet, Sanjay nous parle du système des castes. Il est
différent entre le nord et le sud de l’Inde. Cela correspond à une hiérarchie
dans la population que l’on peut répartir en :
Caste des Bhramanes ;
caste des Guerriers ; caste des commerçants ; caste des travailleurs
manuels
Et puis, hors castes, les fameux
intouchables. Les castes ont été abolies (officiellement) en 1950 par Nehru,
trois ans après l’Indépendance de l’Inde en 1947.
En fin de matinée nous arrivons au
temple
de Gangahondachotapuram (vous pouvez vous entraîner à prononcer le
nom). Il est classé patrimoine de l’humanité par l’Unesco. Nous pouvons y
entrer mais tout le monde doit se déchausser afin de respecter la pureté du
temple.
Il fut construit au 9ème
siècle et n’a pas connu de modification ce qui lui garde sa pureté de style.
L’originalité de la construction réside dans la mesure de base : la taille
du roi. Sur le pourtour du temple nous pouvons observer un grand nombre de
statues qui à l’origine étaient peintes de multiples couleurs. Autour du temple
principal, des temples secondaires, l’ensemble est entouré d’un mur d’enceinte.
Au cours de la visite nous nous arrêtons devant plusieurs statues de
Shiva dans différentes positions. Sur les côtés de l’entrée du temple, se
dressent deux grandes statues de gardiens, un peu menaçants avec leurs grandes
canines.
Sanjay nous montre les
différentes façons de s’asseoir en Inde : En tailleur
(jambes croisées) En ½ lotus
et en lotus : pour
manger en face d’une beaucoup
plus difficiles pour nous Européens. personne
plus âgée.
En tailleur
(jambes croisées) En ½ lotus
et en lotus : pour
manger en face d’une
beaucoup plus difficiles pour nous Européens. personne
plus âgée.
Vers midi nous quittons le temple
pour aller déjeuner. Aujourd’hui repas végétarien, typiquement indien. Pour chacun
d’entre nous, un grand plateau sur lequel sont disposées de jolies petites
coupelles remplies de sauces diverses et variées plus ou moins épicées, de
yaourt, de dessert, à manger dans un ordre précis. Du riz nous est servi par
ailleurs en abondance sur lequel nous mettons les diverses sauces .Notre palais
s’aiguise un peu plus tous les jours.
Dans l’après midi, nous visitons
le temple de Ariyavasdavar, sous la
pluie. A l’abri d’un tamarinier, Sanjay nous parle du
temple. Il date du 12ème siècle, le temple précédent ayant été
détruit à cette date. Il est constitué d’un pilier monolithe recouvert de
milliers de petites sculptures. Les sculptures des plafonds sont remarquables.
C’est un des nombreux temples vivants d’Inde : nous pouvons y entendre les
incantations du prêtre et certains d’entre nous seront bénis.
En fin d’après-midi, nous quittons
le temple pour rejoindre l’hôtel, dîner et retrouver notre lit pour un repos
mérité après cette journée bien remplie.
Dès 8h et de bonne humeur, nous
quittons Tanjore pour Trichy : 55
km pour observer la vie quotidienne des Indiens, colorée et
grouillante :
- groupes de personnes devant des
échoppes buvant du thé
- femmes se dirigeant vers
des points d'eau pour leurs besoins vitaux
- marchands ambulants de fruits,
de légumes et de fleurs
- sur un parking des pèlerins au
crâne rasé et vêtus de noir
-... et bien sûr les vaches qui se
baladent librement ici et là.
Nous avons aussi remarqué les
auto-rickshaws qui pullulent. Et puis cette belle terre rouge; cette nature
verte, et puis, et puis.....bref !
Nous arrivons au temple Srirangam et sommes accueillis par un éléphant qui, après voir réceptionné une pièce de monnaie avec sa trompe, bénit le donneur.
A l'extérieur du temple se trouve
le "amman mandapa" lieu de rites, surtout pour
les ancêtres. Plus loin des indiens se baignent ou font leur lessive dans
un plan d'eau.
Le temple de Raghanatha de Srirangam est dédié
à Vishnou,
l'ensemble forme une véritable petite ville dont les points de repères
sont les 21 gopurams
(our-portail). Ce temple est le plus important de l'Inde (150 ha de
surface et tour d'entrée mesurant 72m de haut). Dans les trois premières
parties il y a de nombreux marchands puis à l'intérieur se trouve un autel
consacré aux offrandes "alimentaires" dédiées à Vishnu ; celles-ci sont
ensuite redistribuées et consommées sur place par les Indiens-visiteurs. Autour
d'un autre autel sont accrochés beaucoup de cadenas qui assurent la protection
d'une nouvelle demeure aux futurs habitants. Même si la vie sociale est très
dense dans l'enceinte du temple, seuls les sanctuaires sont des lieux de
prières. Retour vers la sortie par la salle des chevaux avec entre autre une
magnifique sculpture de Vishnu.
Pour le déjeuner, dégustation d'un repas très local servi sur une feuille de bananier; et de manger à la façon indienne ; pour certain(e)s, ce n'est pas encore gagné (main droite) alors... fourchette et couteau !!! Ah ! Les habitudes !!!
Après le musée du bronze, nous allons voir la fonderie
du bronze (alliage d'étain-cuivre-zing) et
son "shop". Dans une pièce jouxtant la fonderie nous admirons le fin
travail d'un artiste peintre; des oeuvres sont exposées et quelques un(e)s se laissent tenter par l'achat d'un tableau. "Te
rappelles-tu Claire, de ton marchandage ???"
Pour clore cette journée variée et fructueuse, nous
assistons à un magnifique spectacle de danses classiques très anciennes,
appelées Bharata Natyam, danse sacrée qui met en mouvement en
quelque sorte, les sculptures des grandes figures de l’hindouisme et en
particulier de Shiva, dont nous verrons de nombreuses sculptures en Nataraja, Shiva danseur. Les
danseuses sont très jeunes et fort gracieuses !
C’est notre 2ème nuit à l’hôtel du bord
du fleuve, à Tanjore : grasse matinée, lever à 7h !
Certains ne l’avaient pas noté : le réveil de Philippe et Jean-Benoît a
sonné à 6h (erreur de réglage) mais Claire et Josiane, elles, ont encore été
oubliées ! Après un bon petit déjeuner « au frais », direction
le temple de Tanjore, Brihadeshwar.
Le chemin de terre rejoignant la ville (5 km) est
bien étroit et c’est à grands coups de klaxon et d’appels de phare que notre
car, conduit d’une main de maître, croise, non sans peine, de nombreux gros
camions jaunes chargés de sable retiré du fleuve.
Petite histoire devant le temple. Dans certaines
traditions, Krishna (9ème réincarnation de Vishnou,
marié à Lakshmi) avait 18 000 femmes.
Coquin, il avait piqué les vêtements de celles qui se baignaient. Depuis,
méfiantes, les Indiennes se baignent tout habillées. Cette histoire est
racontée dans une des fresques, à l’entrée du temple.
De couleur ocre, ce temple Shivaïte construit au
10ème siècle est très majestueux. En haut de la pyramide, à 72m de hauteur, est
posé le plus grand lingam d’Inde, c’est un monolithe en granit doré pesant 80
tonnes, mesurant 9m de haut et 13m de circonférence. On raconte qu’il a été
réalisé par le rajah-rajah-Chola et que
le Nandi (taureau) est entré tout petit dans le temple puis il a
grandi de telle façon qu’on ne comprend pas aujourd’hui comment il a pu y
entrer. Le temple a été restauré au 16ème siècle, 1 800 taureaux Nandi décorent
la muraille de l’enceinte. On fait le tour ; beau pilier de drapeaux en
cuivre, on y attache un tissu blanc lors des fêtes de septembre. En bas du
temple, des inscriptions racontent l’histoire de sa construction ,
en vingt ans par 10 000 ouvriers comme celui de Gangakocholapuram.
Nous nous arrêtons
derrière le temple devant un arbre de Nîm
sous lequel des sculptures de pierres représentent des serpents. Les gens
accrochent aux branches de l’arbre des petits berceaux comme offrande pour
avoir des enfants. Sur le côté on admire le très beau temple secondaire
correspondant à la maquette du temple de Darasuram.
Il a été construit d’après une légende. Un jour d’été le roi est venu visiter
le chantier du temple à l’heure chaude de midi. Ayant pitié d’un sculpteur qui
travaillait sous une forte chaleur, il lui offre de l’eau. L’ouvrier mécontent
la refuse et renverse le récipient. Par la suite, lorsqu’il a compris qu’il
avait refusé au roi, il a voulu se faire pardonner en construisant le plus beau
temple. Détail curieux et unique : on remarque la tête sculptée d’un
européen, Portugais sans doute, sur le côté nord du temple : sans doute
réalisée lors de la restauration, au 16è siècle.
Nous entrons dans le temple de Parvati (épouse
de Shiva), gardé par des gardiennes. Le plafond est décoré de fresques
colorées racontant la vie de la déesse, sous forme de bande dessinée du 16 –
17ème siècle.
Retour à l’hôtel par le même chemin chaotique et
encombré des camions jaunes. Certains accompagnateurs en profitent pour
s’échapper du car, prendre des photos des femmes travaillant dans les rizières,
des visages souriants des ouvriers, des charrettes tirées par les buffles…
Déjeuner indien sur une feuille de bananier (et non
une peau de banane !) : on apprécie de plus en plus la cuisine indienne
(sauf Line). On profite ensuite d’une bonne heure de temps libre et chacun
vaque à ses activités favorites : gym aquatique avec Ghislaine pour
Patrice, Denis, Philippe, Jean-Benoît et Bruno. D’autres écrivent leurs cartes
postales ou le compte rendu de leur journée (Odile et Bibi)…les terrasses de
nos bungalows sont bien agréables pour cela.
Nous partons visiter le village rural de
XXXXXXX (le nom doit rester confidentiel car Sanjay souhaite le préserver
de visites intempestives). Nous sommes accueillis par la Principale de
l’Université de musique, joueuse du Veena
(sorte de cithare ) dans sa maison. Elle nous reçoit
avec sa mère et son frère venu de Chennai
spécialement pour la fête anniversaire du décès de leur père. Nous échangeons
sur beaucoup de choses : ils sont heureux de voir que chaque vacancier est
accompagné d’une personne valide, curieux de notre mode de vie, des métiers que
nous occupons…
Elle nous parle aussi de la vie du village. Les 3000
habitants sont surtout agriculteurs, propriétaires ou employés : riz,
canne à sucre, bétel, légumes. Le fleuve Caveri
est proche et les terres sont très fertiles. La région de Tanjore est
d’ailleurs renommée comme étant le grenier à riz pour l’Inde du sud. Une grande
solidarité existe dans le village, les personnes âgées, seules, sont aidées par
les autres. Il y a une école de 450 enfants et un orphelinat de 150. Des
campagnes de prévention santé se déroulent régulièrement : vaccination
polio, suivi des enfants et des femmes enceintes, surtout. Le médecin le plus
proche se trouve dans un autre village, à 2 km de là.
Nous parcourons les rues du village : sourires, gestes d’accueil et photos ; vive le numérique, ils adorent revoir leurs visages sur l’écran ! Les maisons traditionnelles en terre ont un toit de palme de coco tressé, changé tous les 2 ans, c’est la forme d’habitat la mieux adaptée pour le climat. Nous entrons dans deux maisons, l’une est particulièrement simple et sobre, à la limite du dénuement.
Nous visitons l’orphelinat,
accueillis joyeusement par les maîtres et les élèves. Les classes sont
organisées sous un long porche aéré, les enfants en uniforme y sont nombreux, assis
par terre avec leur cahier et leur crayon. Les filles sont d’un côté, les
garçons de l’autre, par classe d’âge.
Devant le fleuve, aire de jeux pour les plus jeunes,
la nuit tombe, les moustiques arrivent mais nous discutons encore. En Inde, la
tradition se transmet par les grands-parents, ce sont eux qui racontent les
histoires, la mythologie, souvent au moment des repas.
La période de l’enfance se distingue en trois
âges : avant 7 ans, l’enfant fait ce qu’il veut, de 7 à 14 ans, c’est un
esclave, après 14 ans, il devient un ami.
Nous rentrons à l’hôtel du bord du fleuve pour dîner
et se coucher tôt pour la plupart d’entre nous. D’autres poursuivent les
discussions au salon : Patrice, Cédric, Philippe, Christophe, Dominique, Bruno,
Marie-Pierre, Manu, Rémy, Denis. Un grand mystère plane cette nuit : qui a
volé les bouteilles d’apéro ?
Claire et Jean-Benoît vont, eux, profiter de
l’installation internet et envoyer un mail en France.
:
Après trois jours passés à l’Hôtel River View Resort sur le fleuve Cauvery, nous quittons Tanjore (Thanjavur)
pour Madurai, capitale des Pandya, située au centre,
dans le sud du Tamil Nadu que nous
avons maintenant bien visité. Il est 5h30, réveil matinal pour une longue
route. Petit déjeuner au son du pinson qui est à notre table. Bonne
nouvelle : la disparition des bouteilles d’apéritif a été expliquée. Les
coupables seront punis.
Dans
le car nouvelle invention : la machine à affranchir les timbres.
Pris
par la rédaction de ces notes Jean-Benoît a oublié de rendre sa clef et
Bibi son pull ! Nouveau passage le long du temple de Tanjore avant de quitter
la ville et de prendre la route sous un beau soleil.
Nous croisons des enfants qui attendent le bus de
l’école. Une paonne au milieu de la route, elle se cache à notre approche dans
les buissons. Un peu plus tard des singes macaques, nous leur donnons du riz
soufflé et des bananes. Notre guide Sanjay nous explique que les singes sont
agressifs avec l’homme car celui ci, lorsqu’il sourit, montre ses dents ce qui,
pour un singe, est le signe d’une attaque.
Arrêt pour voir la préparation des noix de
cajou. La récolte a eu lieu en avril, les coquilles servent de
combustible, le fruit est la tige. Les noix sont cuites quelques minutes et on
récupère l’huile par le trou du fond du pot. Le prix est de 300 roupies le kg,
chacun en achète.
Nous arrivons à l’école qui rassemble
1200 élèves pour 10 ans de scolarité. Les classes vont jusqu’à 68 élèves !
Cette école du gouvernement est gratuite, y compris le repas de midi ; les
parents apportent le goûter. Les élèves les plus brillants peuvent obtenir des
bourses pour continuer leurs études. Les enfants, souvent maintenant plus
instruits que leurs parents, ont des uniformes. Ils sont souvent réunis dehors
sous les arbres pendant l’été car il fait très chaud : des tableaux sont
disposés à l’extérieur à cet effet. Après quelques chansons dans chaque classe,
les enfants nous assaillent par petits groupes pour être pris en photo et pour
recueillir nos dédicaces.
Après cette visite nous prenons au bord de la route un
thé indien accompagné d’un beignet ; le tout est fort apprécié.
C’est maintenant la région de Chettinad. Nous passons la forteresse Thiromayam créée par le sultan Tipu qui a combattu longtemps contre
les Anglais.
Après avoir observé des laveuses de linge, nous
approchons d’un groupe de 60 villages contenant chacun des dizaines de grandes
maisons ayant appartenu à des négociants en teck, communauté des Chekia. Ces maisons occupent sur un hectare
l’espace entre deux rues. Ce commerce entre la Birmanie et l’Europe a été
facilité il y a 150 ans par la présence des British et a assuré la fortune d’un
grand nombre de familles de la région. Elles ont ensuite rejoint Madras ou les
Etats-Unis mais continuent d’entretenir ces maisons maintenant vides pour la
plupart. Pour être réellement résistant, le teck doit venir d’arbres ayant au
moins 50 ans. A ce jour il ne reste plus que quelques arbres de plus de 100
ans. Dans le village de Kanadikatan,
nous visitons l’une des maisons composée de plusieurs cours et d’une charpente
tout en teck (300 tonnes !). Le village est presque vide mais possède 3
écoles et 2 hôpitaux financés par les grandes familles.
L’homme se marie
une première fois vers 30 ans puis, vers 60 ans, se consacre au domaine du
spirituel à l’occasion d’un deuxième « mariage » (avec la même
femme). Lors du premier mariage l’homme est en blanc (le
sperme) et la femme en rouge (le sang) ; lors du deuxième, l’homme est
en blanc et la femme en jaune. Son fils prend alors en charge tous les
aspects matériels de la vie. Il est donc essentiel que chaque famille ait
au moins un fils, trop de filles sont, de ce fait, craintes et la dernière
parfois abandonnée.
Nous mangeons à Karagoli
dans un ancien club d’hommes où ils pouvaient boire et fumer entre eux. Le
repas est servi sur une feuille de bananier (peau de banane !!) ) et nous dégustons les
différentes sauces aux lentilles et le riz à l’indienne, avec les doigts. Nous
apprécions tous en particulier un délicieux dessert maison : la Badamalva fait avec de la banane et des amandes.
Nous passons devant de nombreuses carrières de pierres
blanches et rouges (comme la pureté et la prospérité) et nous entrons dans
Madurai où, en Janvier, il y a jusqu’à 2 millions de pèlerins par jour.
Visite du temple Shree
Meenakshi des Pandya, exemple d’architecture
Dravidienne avec ses gopurams.
Il est immense, très actif et parcouru par une foule permanente de pèlerins. Ce
temple est réputé pour avoir 33 millions de sculptures ! Nous observons un Ganesh retrouvé récemment dans
une extraction de terre puis placé et vénéré dans le temple. De curieuses
traditions comme, la projection de noisettes de beurre sur certains statues par
les pèlerins ainsi qu’un bassin où les poètes déposaient leurs œuvres :
seules celles qui flottaient étaient considérées comme bonnes et méritaient
d’être gravées sur les murs du temple. Le temple est le lieu des mariages qui
sont célébrés certains jours en fonction des astres. La statue de Parvati
rejoint chaque soir celle de Shiva pour la nuit. Si on oublie de
le faire, c’est justifié car Parvati a la migraine…
Nous arrivons à l’hôtel Royal Court. Après un dîner
bien mérité petite promenade digestive dans les ruelles locales
où nous pouvons voir de petits temples ainsi que des vaches dormant au coin
d’une place ou entre deux motos.
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Aujourd’hui départ à 7h30
pour Kottayam. Une très longue journée
de bus nous attend (ce sera la plus longue). Nous débutons notre voyage parmi
les rizières qui s’étendent à perte de vue.
Vers 8h20 premier arrêt pour visiter une
briqueterie. L’argile de couleur rouge, donc riche en fer, est moulée en
briques et séchée au soleil pendant une semaine puis les briques sont mises
dans le four, une rangée de briques, une rangée de bois…. Le four brûle tout
doucement pendant une semaine. 30.000 briques sont produites par fournée à
raison d’une roupie pièce. En général 4 familles vivent sur un four et on peut
faire 3 fournées tous les 2 mois. Mettons à contribution, Philippe et Jean
Benoît pour savoir en euros, le revenu moyen de chacun…
Pendant cet arrêt, nous faisons connaissance avec le
Nîm, arbre magique dont les brindilles
sont utilisées comme dentifrice. L’arbre est un répulsif contre les moustiques.
A ce propos nous apprenons aussi que les murs des maisons de ce village sont
enduits de bouse de vaches pour lutter efficacement contre toutes sortes
d’insectes.
Retour au bus. Pour passer le temps quelques-uns uns
entreprennent de chanter ce qui nous permet de découvrir de merveilleuses voix
telles celles d’Anne et Manuelle. Quant à Virginie, «elle a fait un bébé toute
seule »
10h00 arrêt photo sur les rizières. Activités
intenses. Même des troupeaux de canards sont mis à contribution pour nettoyer
les champs de tous les insectes et autres animaux nuisibles qui peuplent les
rizières. Puis nous admirons à Otomanbalya
les blanchisseuses laver leur linge au milieu de cascades impressionnantes.
Nous quittons le Tamil Nadu
et commençons notre montée sur le col de Sound
Horn situé à 900m d’altitude. Là, la végétation change de façon
spectaculaire… Finies les rizières.
Arrivée à Spice
Village à Thekkady où nous visitons d’abord
l’arboretum (sans Cédric qui ne saura jamais quels ingrédients
composent les vins chauds qu’il dégustera dans quelques semaines). Le repas est
pris sur la terrasse du restaurant où nous pouvons admirer une magnifique
collection de têtes de buffles peintes. Nous sommes tout près de la réserve
naturelle de Periyar que nous visiterons peut
être une autre fois. Après le repas c’est la ruée vers les épices ; là les
affaires vont bon train même si Josiane n’obtient pas la ristourne
escomptée ! ! !
Puis nous reprenons notre route pour monter jusqu’à
1200m. Là les champs de thé en forme de patchwork, s’étendent à perte de vue et
nous avons l’impression d’être transportés dans une photo de Jan Hartus Bertrand. Petit à petit le paysage se
diversifie : plantations de théiers, de caféiers, de
cardamome et de poivriers et une flore toujours plus luxuriante. Sanjay nous montre des vaches broutant entre les théiers et
nous fait croire qu’elles fabriquent directement du thé au lait !
Puis c’est la longue descente vers Allepey.
Nous traversons les forêts d’hévéas et constatons la différence
de train de vie avec les villages que nous avons traversés le matin même :
villas en agglos, 4x4 importés devant la maison style colonial et centre ville
regorgeant de bijouteries et de magasins de luxe dignes des Champs Elysées ! ! ! ! ! ! Le latex
fait des heureux.
Au hasard, dans un village en fête, nous croisons une
procession avec éléphant en tête (celui-ci a épuisé tous ses congés payés).
Puis plus bas, en arrivant sur les berges du lac
de Vembanad, nous sommes éblouis par la fête
de Karitay Deepam,
immense fête des lumières où des bougies sont allumées sur des dizaines de
kilomètres car il fait déjà nuit. Les reflets, au-dessus des eaux ont quelque
chose de magique. Quant à Denis, la vue des lagunes et de toute cette eau à
perte de vue lui provoque d’autres effets. Pour faire passer le temps Sanjay nous a raconté de merveilleux contes qui, on le
sent, ont bercé toute son enfance : Shiva, Parvati et tous les autres
dieux et déesses font partie de sa vie……
Vers 20h00 nous parvenons enfin à notre superbe
hôtel situé au cœur d’un arboretum à quelques mètres de la mer. Tout de suite
certains reprennent goût à la vie en envahissant le bar, pour supporter aussi
une chaleur accablante… Dans ce dédale de pavillons, Bibi de peur de se perdre,
n’hésite pas à se faire accompagner du bungalow 45 au 46. Et c’est bien fatigué
par cette longue route que chacun prend ses quartiers nocturnes.
Visite des BACKWATERS, région de l'Etat du KERALA
formé par la réunion de Travancore et
Cochin. Contrairement aux idées
reçues, cet Etat n'a pas une démographie galopante (1,8 enfants/femme) et le
taux d'alphabétisation des femmes y est supérieur au reste du pays (94%).
C'est au chant du coq que certains sont réveillés, relayé par les corbeaux qui ne sont pas farouches du tout. La matinée sera "grasse" pour les autres car l'on ne part qu'à 10h30 mais pour les baigneurs la journée débute par une vue sur… les fesses du chef. Virginie, Patrice, Philippe, Anne, Ghislaine, Jean-Benoît, Rémy et nous deux sommes au rendez-vous de 7h30, case 50, pour profiter de la mer d'Oman depuis la superbe plage blonde bordée de cocotiers. La plage descend assez rapidement. L'eau est délicieusement chaude. Les rouleaux ne sont pas trop forts ce qui n'empêche pas Patrice de perdre l'équilibre et de mettre une gifle appuyée à Ghislaine. Elle s'en tirera avec un bleu sur la paupière. Pendant que Virginie, notre sirène, se laisse porter par l'eau, Patrice fait de nombreux tests de salinité. Cependant, les bains de soleil n'étant pas au programme, c'est au petit déjeuner que nous retrouvons d'heureux et reposés (eux !) vacanciers. Cédric nous fait, une fois de plus, toutes craquer avec sa chemise fleurie et son allure de surfeur hawaïen.
11h,
tout le monde dans le bus pour parcourir la ½h qui nous sépare d'Allepey
où se trouve l'embarcadère. Passant à proximité de la
"sirène" (célèbre sculpture d'Allepey),
nous rejoignons la route digue avec d'un côté le lac Vembamad et de l'autre les backwaters. Ce sont des canaux reliant des lagunes et
formant ainsi un véritable réseau de voies aquatiques. La jacinthe d'eau
constitue un véritable fléau en recouvrant les canaux profonds de ~5 m à tel
point que par endroit l'herbe repousse dessus.
La croisière se fait sur un riceboat transformé, tourisme
oblige, en houseboat sur le modèle de ceux qui servaient
de résidences secondaires pour les British
(nom assez péjoratif donné aux colons anglais avant l'indépendance). Sur la plage avant du bateau, Ghislaine tente
d'initier les filles à la position du lotus. transformé
en houseboat
RICEBOAT
Les déesses en position du LOTUS
Tandis que nous voguons, les paysages, les
habitations et les scènes de vie se déroulent sous nos yeux. Là une femme fait
sa lessive. Ici une autre se lave. Nous voyons tour à tour défiler des
pêcheurs, d'autres houseboats
avec des touristes, des plongeurs en apnée remontant de la terre ou des moules
d'eau douce, un berger en pirogue menant son troupeau de canards, des gosses
qui s'aspergent … Toute la vie tourne autour de cet axe que sont les canaux.
Plus loin, nous apercevons des rizières plus basses.
Sanjay nous explique quelle en est la raison. C'est
le principe de Polder. Une digue est construite autour du terrain à assécher
puis on pompe l'eau.
Après cette paisible et charmante balade, le chemin du
retour nous réserve encore une surprise. Nous croisons une très longue
procession chrétienne composée de groupes successifs en costumes. Après les
angelots (les préférés de Line et Ghislaine) suivent les papillons, les fleurs…
Viennent ensuite les scènes du chemin de croix illustrées par des indiens
grimés, habillés et surtout coiffés de perruques roussies au fil des années. A
la vue de ces Christs à barbes et longs cheveux décolorés et poussiéreux, nous
ne pouvons pas nous empêcher d'exprimer nos commentaires sur la ferveur festive
et le sens du kitsch coloré des Indiens.
Pour Patrice et nous deux un plaisir supplémentaire
nous attend à l'hôtel (bémol pour Denis). Il s'agit d'un massage selon
l'ancienne médecine de l'Inde l'"AYURVEDA".
Nous confions nos corps à 2 masseurs qui après nous avoir déshabillés, nous
massent longuement de la tête aux orteils en dessinant de folles arabesques de
leurs 4 mains (tel Shiva selon Patrice). Un véritable délice ! Puis nous sommes
lessivés à grandes eaux pour nous défaire de l'épaisse couche d'huile aux
herbes.
A regrets, les vacanciers mâles sont arrachés à leur
apéro pour rejoindre les filles, chambre 15, pour une leçon d'habillage par 2
gracieuses Indiennes. Comment ne pas être fasciné par le sari, ce vêtement aux
couleurs chatoyantes indissolublement associé à tout voyage en Inde. Voir
notice page suivante.
NB : Les gars pourront
passer directement à la journée
suivante après un dîner-buffet et un digestif aussi
copieux que l'apéritif.
Denis et Manuelle
Remerciements
à nos mannequins Virginie et Anne
-
faire une balade au bord de la plage (Claire,
Bernadette, Josiane) ;
-
faire du Rickshaw (Cédric et Bruno)
-
se balader à pied (Line et Ghislaine) jusqu’au village
de pêcheurs appelé Marari que
l’on peut voir également de la plage.
-
Nous quittons Marari
Beach, sa longue plage aux cocotiers
majestueux où nous avons pu goûter aux plaisirs un peu agités de la mer
d’Oman, découvrir son centre ayurvédique aux massages
étonnants pratiqués par 2 masseurs ou masseuses qui effectuent sur votre corps
un balayage croisé à 4 mains en suivant plus ou moins les méridiens chinois.
Ces massages sont à la fois fermes et doux grâce à la quantité d’huile chaude
versée sur votre corps et vos cheveux.
11h30 Départ en direction de Cochin,
aujourd’hui rebaptisée Kochi,
ville résidentielle touristique la plus importante du Kerala.
12h45 Déjeuner dans un hôtel au bord de la mer
d’Arabie dans le quartier Fort Cochin .
A
l’hôtel, Sanjay nous montre le ventilateur
traditionnel ² le Punkah ² qu’on actionne avec les
mains. De plus, un groupe de journalistes du journal local fait une
interview de notre groupe et nous prend en photo. Ils veulent savoir si
l’Inde du sud est bien adaptée pour les handicapés. Jean Benoît et Cédric leur
apportent toutes les réponses souhaitées, complétées par quelques explications
de Ghislaine et Sanjay. Nous aurons le plaisir de voir notre photo dans le
journal du lendemain et Cédric et Odile avec Sanjay
sont même passés à la télé !!!.
Au cours du repas, nous découvrons un nouveau
jeu. Il consiste à faire rouler une bille sur 2 tiges de fer .En les
écartant la bille roule et tombe à un moment donné sur des cases au nombre de 5
(la 1ère petit score, la 5ème le meilleur score) .
Tout le monde essaie à tour de rôle :
-
Denis F est le meilleur avec plusieurs fois 5
-
Dominique réussit à faire 4 avec une seule
main : belle performance
-
Line a fait 5 mais on s’aperçoit qu’elle a
triché !!!! avec la complicité de Bernadette.
Denis F, on reconnaît le spécialiste de maquette,
prend toutes les mesures utiles pour fabriquer ce jouet à son retour en France
et, qui sait, déposer un brevet !!!!
15h Départ pour la visite de la synagogue
dans le quartier de Magnan City.
En chemin, on longe des bâtiments de fabrication
d’épices et des boutiques où les commerçants disent : « Petit magasin
, petit prix » ²
Visite de la synagogue construite en 1568
par des Juifs descendant des Portugais, Hollandais et Juifs d’Europe. Elle
possède des chandeliers à huile sur le plafond et du dallage bleu et blanc en
porcelaine de Chine .
En car, on longe le quartier des pêcheurs qui utilisent
le ²carrelet chinois² (filet pour pêcher). Passage devant l’église
de St François (1ère église catholique de l’Inde du sud).
Puis quartier libre pour les derniers achats; sauf pour Denis qui égare alors passeport et carte bleue. Sanjay et Denis retournent à l’hôtel, regardent dans le car, refont une partie du chemin. Pas de passeport !!!
18h30 Spectacle
de Kathakali .C’est une sorte de danse qui exprime le comportement des personnages
(tristesse, joie, peur) par le biais de mouvements du visage et du corps. Les
costumes sont somptueux et les personnages portent des masques. Sont joués des
extraits du Mahabarata : grâce au texte
d’explications nous suivons bien le spectacle.
A la fin du spectacle, questions : Denis F
a-t-il retrouvé son passeport ? Que va-t-il se passer s’il ne le
retrouve pas ? Sanjay a déjà eu le cas; il faut
absolument aller chercher un papier à Pondichéry pour remplir les formalités
administratives afin de pouvoir sortir d’Inde et rentrer en Europe, à Francfort
en l’occurrence. Mais cela ne doit pas nous empêcher de manger !!!
Après le dîner, Philippe nous joue du piano
avec plein d’émotion: il joue, de mémoire, cinq morceaux en nous expliquant les
plus ou moins grandes difficultés d’interprétation. Il est rayonnant du plaisir
de jouer et nous, émus par son interprétation.
Nous partons nous coucher, sereins et confiants en
espérant que nous n’abandonnerons pas Denis en Inde.
Bonne nuit à tous, à toi Denis surtout !!
Kochi proved a great stopover for the 10
differently abled tourists.
BRAVEHEARTS: No obstacle is big for them
IT WAS an accident that paralysed their dreams. Some of them were
victims of road mishaps, while others suffered paralysis following surgery.
Though physically challenged, they are not to be cowed down by the challenges
thrust on them. They now travel to various parts of the globe to demonstrate that
they are not under-privileged or disabled.
A group of 10 physically challenged tourists from France; nine confined
to wheelchairs, along with their companions, visited Kochi recently. The tour
organised under the aegis of Association de Paralysis de France (APF) was an
exclusive South Indian tour.
Brave Hearts Charvolin Cedric was seriously injured in a
road accident, 18 years ago, when a Ferrari almost ran over him in a Paris
street. Though his legs were paralysed, Mr. Cedric challenged Fate and went on
to become a computer analyst. He now works as a web master. "I'm
determined to lead a normal life," says Mr. Cedric, who travels overseas
once a year in his wheelchair. "Kerala is a paradise and its people are
very warm, friendly and helpful," he adds.
Ms. O'dile, whose nervous system was affected following a surgery, has
travelled as many as 45 countries so far, and all on a wheelchair. Perrin
Virginie, another victim of a road accident has also visited many countries
including the U.S., Canada, Cuba, Sweden and England. Ms. Virginie, who lives
in a farm in a Paris suburb along with her parents and pets like horses,
ponies, donkeys, lot of ducks and cats, says she would love to come back to
Kerala.
The Sari What amazed her was the long piece of cloth that
women wear and call the `sari.' She and her travel companion Annie wore saris
for the houseboat cruise. Ms. Annie, one of the APF volunteers, says,
"Women here are very warm and smiling. And the dresses are in vibrant
colours." Ms. Annie's husband, Jean-Benoit, an engineer in the
Telecommunication Department, was also in the group as volunteer. The
volunteers have received special training and bear a part of the travelling
fare. Mr. Benoit accompanies Rouls Philippe, a wizard of puzzles and riddles.
Mr. Philippe is a good pianist too.
First group "They are the first ever group of
physically challenged tourists to visit Kerala," says Joseph Antony of
Tushita Travels, the tour operators, who organised the tour. "Though physically
challenged individuals undertake such tours, this is first time that a group
reached here," claims the organisers of the tour.
The tourists flew from Paris and its suburbs to Chennai for the 11-day
South Indian tour. From Chennai they travelled in a luxury coach, with night
halts. Another van carrying the wheelchairs and with specially fitted toilets,
accompanied this coaches. Special arrangements were also made for this group at
the hotels. "We did a trial journey six months ago to ensure that the
place they visit and the hotels they stay are ideal for them. In some places
ramps were constructed for this group," says Mr. Antony.
South India tour "It has been a really
challenging venture," says Sanjay Mandiekar, the Chennai-based guide, who
accompanies the group. The group visited Mahabalipuram, Kancheepuram,
Pondicherry, Tiruchirapilly, Thanjavur, Sreerangam, Chettinad, Karaikudi,
Madurai, Thekkady and Mararikulam before reaching Kochi.
"Till they reached Kerala, their visits were mostly to places of
historical importance. They also visited two villages to get a feel of village
life in India. They also had a very relaxing houseboat cruise on the back
waters of Kuttanad, which all of them enjoyed very much," says Mr. Sanjay.
In Kochi, the group visited the Jew Synagogue, the Chinese fishing nets
and did a bit of shopping and an enthralling Kathakali performance.
T.K. SADASIVAN © Copyright 2000 - 2004 The Hindu
Journée mouvementée pour le moins. Journée à défi
pour notre guide Sanjay « faire partir un groupe APF de 20
personnes vers Francfort. Comme Denis avait perdu ses papiers, il
fallait faire un tour à Pondichéry pour les deux pré-cités. Mais
d’autres éléments vont bousculer le programme de la journée.
Après un réveil matinal, notre hôtel Brunton Boat Yard,
étant à côté d’un embarcadère, nous décidons avec Cédric de prolonger notre visite
de Cochin. Direction les filets de pêche chinois. Le
spectacle est au rendez-vous mais la pêche n’est pas miraculeuse. Cédric
mitraille à droite à gauche, il faut rattraper ses erreurs de formatage. Nous nous dirigeons ensuite vers le port avec déchargement des
poissons par paniers. La vente est immédiate. Puis nous voyons un agréable
quartier avec des petites ruelles et sa vie locale très touchante. Un moment
fort de notre voyage.
Départ de Cochin vers 10H30
Nous sommes fichés dans l’Express Indian.
Odile et Cédric sont même passés au journal télévisé et le fils
de Sanjay a vu son papa à la télé de Madras. Dans le programme nous devions déjeuner
à Madras. L’aéroport de Cochin est bien loin constatons-nous avec J.B. D’un
commun accord nous décidons de sauter le repas. Nous aurons une collation dans
l'avion !!! Nous en profitons pour faire baisser le niveau de notre Vittel.
Comme l’attente est longue j’interroge la chef. « Il y a un problème » mais lequel ?
Le pilote ne veut pas emmener tout le groupe. Il ne veut que deux personnes en
fauteuil, ne pouvant se déplacer. Ainsi Claire, Line, Odile, Virginie, Denis,
Dominique, Patrice et Philippe doivent se dégourdir les jambes. pour prouver qu’ils marchent !!! Les tractations
continuent : malgré les efforts de Claire, il est finalement décidé que
quatre personnes iront à Bombay.:.
Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour échapper au compte rendu ! Notre binôme est
donc de la fête, Odile, qui voulait aller à Bombay, et Bernadette sont aussi des nôtres. Il faut dire qu’elles avaient
gagné le jeu des chambres (meilleur total)
Heureusement que nous n’étions que quatre. Nous
avons assisté à la fin de Mme VITTEL.
L’aéroport pour nous faire patienter nous a invité
au grand salon, au menu Caviar, Langouste, Champagne…je crois. Enfin départ
vers la « New York indienne » ou « la porte de l’Inde » à
15H15
Marie-France nous partons en repérage pour un
prochain voyage ! ! !
Nous logeons la mer Arabique; autour de Mumbai
(Bombay), quelques monts et là l’aéroport est bien proche des habitations.
Cédric a failli y laisser un doigt, cela arrive lorsque l’on met ses mains
n’importe où. Odile et Cédric ne récupéreront leur fauteuil qu’à Madras.
Là aussi, on nous conduit au salon, mais pas de
collation. Nous décidons de nous promener dans la galerie marchande. Halte là,
comme nous n’avons pas, Bibi et moi, le permis char d’assaut nous sommes
interpellés. Deux cerbères nous accompagnent donc dans nos moindres
déplacements. Nous dépensons nos dernières roupies, nos derniers euros et
dollars. De cette escapade je pense que mes nièces seront ravies, j’ai trouvé
des Ganeshs humoristiques.
Voyant que nous allions à droite à gauche, nos
gardiens en ont eu assez ! ! ! ouf ! ! !
Déplacements limités certes.
Nous apprenons qu’il manque des valises à l’autre groupe, de notre côté nous savons que nos quatre valises sont de notre voyage (au moins ça de sauvé !!).
Départ vers Chennai
vers 19H50, nouvelle collation.
Un grand merci à Joseph qui nous a
accompagnés durant tout ce périple. Curieux, je m’interroge sur son nom qui ne fait
pas très indien. Nous apprenons qu’il est né à la St Joseph d’où son
prénom (sa famille est chrétienne).
A l’arrivée Odile et Cédric retrouvent, ravis, leur
fauteuil et d’autres bagages. Là nous avons treize valises de l’autre groupe.
Mais personne n’est d’accord sur le nombre…en manque-t-il ?
Nous voyons le temps passer. Enfin 22H direction
l’hôtel Méridien, là nouveau challenge; trouver une chambre. Il faut faire
appel au directeur de l’hôtel, et oui. Les gens sont surpris, quatre personnes
dans une chambre pour une demi-heure. Ces Français… quel tempérament !!!
Ce nouveau défi est encore relevé…
Vers 23H nous retrouvons avec joie l’ensemble du groupe, Sanjay et Denis qui sont de retour de leur périple à Pondichéry. Notre guide peut être fier de cette réussite.
Les autres nous racontent leur visite de Chennai avec le temple de Kabileshwara
et la promenade le long de la plage.
Il est temps maintenant de quitter notre
Sanjay à regret. Un grand merci à toi.
Dans l’avion avec Dominique et Patrice nous jouons
aux chaises musicales durant le trajet Chennai
Frankfurt. Il faut bien passer le temps…
A l’arrivée dans l’un des plus grands aéroports européens, nouveau problème, contrôle douanier, le débarquement est long très long. Nous sommes pris en charge enfin par un personnel qui nous fait traverser les méandres de ce lieu. Un couloir fait 1,6 Km de long. Cette folle journée se termine à 10H comme prévue à Charles de Gaulle, mais que de péripéties !!!
Cédric et Denis direction la gare TGV.
Correspondances aériennes pour Patrice Josiane et
Line (qui doit attendre jusqu’à 19 H.)
Direction gare de l’Est pour d’autres (Bibi, Manuelle, Philippe et Remy)
Taxi pour Odile, Anne et Jean Benoît.
Retour en voiture pour Claire et ses parents ;
Christophe et Dominique et la famille de Virginie prend en charge Marie-Pierre
et Denis direction la Seine et Marne.
Pour notre chef je ne sais……
P.S. Qu’y avait-il dans la
bouteille de Vittel……de l’eau normalement…Et non…. de l’OUZO… à défaut de
PASTIS ou RICARD lors de notre première escale à Francfort.
Bruno
Merci pour la conduite, toute
l’organisation et les explications répétées sur les représentations de Dieu
Et à tous pour l’ambiance