L’OUEST CANADIEN avec l'APF
du 23 août au
3 septembre 2003
Pôles des « premières nations », Vancouver
Avec
Annie, Jeannine, Martine Nathalie, et Virginie
Anne, Dominique, Florence, Ghislaine , Josiane et
Valérie
Cédric, Mathieu, Patrice, Pierre Serge et Stéphane
Bruno, Jean-Benoît, Marcel, Joaquim et Romolo
Maria notre guide et Rick notre chauffeur
Glacier Athabasca et champ de glace
Spirit Island au lac Maligne
Premier rendez-vous du groupe à l’aéroport de Roissy T2, ce samedi 23 août 2003, à 8h55 précises. Tout le monde est à l’heure, autour de Marie-France et Ghislaine : c’est un bon début ! Pourtant cela avait mal commencé, notamment pour Pierre et Romolo pour qui le transfert d’Orly à l’hôtel Ibis, la veille, s’est fait dangereusement dans un minibus conduit par un chauffard. Enfin, ils se sont tous retrouvés pour leur dernière nuit avant le grand départ outre Atlantique.
La suite est plus bruyante et inattendue car la police de l’aéroport fait exploser un sac « égaré », juste après notre passage au contrôle de police. Une légère attente avant ce contrôle, devant une porte vitrée nous concerne, nous les filles en fauteuil : il n’y a en effet que deux femmes policiers sur l’ensemble de l’aéroport et Mafalda n’est arrivée que tardivement pour nous fouiller comme jamais nous n’avons été pelotées, très consciencieusement. Le système a ses failles puisque d’autres femmes, valides (Anne), ont échappé à tout contrôle !
L’avion a pris une heure de retard à son arrivée à Paris ce qui nous a permis de bien visiter les toilettes, les boutiques (boissons et parfums) et surtout d’apprendre à se connaître : Annie et Dominique, Serge et Marcel, Jeannine et Josiane, Mathieu et Jean-Benoît (notre reporter Internet, photographe qui se met tout de suite à l’œuvre et fait crépiter son appareil numérique), Martine et Valérie, Stéphane et Joaquim, Virginie et Ghislaine, Cédric et Bruno, Pierre et Romolo, nous deux et, Patrice, seul garçon accompagné de Florence (une fille, il est ravi !). L’équilibre entre filles et garçons est ainsi parfait : 11 + 11 !
Notre avion est « super cool », les hôtesses sont à nos petits soins ; en repliant la cloison qui sépare les deux WC centraux, les toilettes sont super-larges donc accessibles et nous en profitons. Après 8h de vol, 2 films et plusieurs repas ou collations, escale à Toronto – Ontario. Escale très enrichissante car nous sommes entraînés par une charmante dame à l’accent québécois prononcé à travers un dédale de couloirs, ascenseurs, sous-sol et même un bus pour rejoindre l’avion qui nous mènera à Vancouver. Nous connaissons les dessous de ce grand aéroport international comme aucun autre passager, sans doute. L’aéroport est en effet en travaux et tout transfert y est plus compliqué mais nous sommes bien guidés et soignés par cet accueil fort sympathique.
Arrivés
vers 20h30 locales à Vancouver, nous sommes tous un peu
glauques : il est 4h du matin pour notre rythme encore français.
L’aéroport est beaucoup plus agréable que celui de Toronto, de grandes statues
totémiques en décorent la partie que nous traversons, l’accès est facilité par
une rampe, les bagages sont tous récupérés très vite. Pierre (« Bonjour-
Bonsoir- Au revoir »), Romolo, Ghislaine, Valérie et Florence (par
personne interposée) en profitent pour changer quelques euros contre des
dollars canadiens (1 euro = 0,70 dollar C). Notre guide, Maria (ou Marie, comme
son badge la désigne) nous accueille et nous conduit à Rick, notre chauffeur.
Maria se présente, guide depuis 20 ans, elle parle très bien français car elle « a marié un québécois » mais nous décrit Vancouver comme étant la plus belle ville de l’Ouest canadien.
Rick, anglophone habitant Victoria, dans l’île de Vancouver, au sourire charmeur, boucle d’oreille unique et tatouages sur les bras, nous conduit à l’hôtel Renaissance, en centre-ville, face à la baie. Il fait nuit, nos paupières sont lourdes, et, dans le car, Maria commence ses commentaires historico-géographico-touristiques. Arrivés à l’hôtel, nous « sautons » le dîner et Ghislaine nous remet les premières clés de nos chambres pour que Morphée nous entraîne tous assez rapidement. Dans la nuit, on perçoit les bruits caractéristiques de la mer : cris des mouettes, ronronnements des moteurs des bateaux, hum, ça sent les vacances !
Les Vacanciers
Dimanche 24 août, Vancouver – Musée d’anthropologie
Petit déjeuner à l’hôtel puis départ vers 9h. Tout le monde s’est réveillé facilement voire en avance avec les 9 heures de décalage horaire.
Vancouver est la ville principale de la Colombie britannique et le plus grand port du Canada ; elle n’est pas située sur l’île de Vancouver mais en face au fond d’une baie grandiose entourée de montagnes boisées, les montagnes Côtières. Le site de Vancouver a été découvert par le capitaine Georges Vancouver et la ville naquit en 1886. Au centre ville s’élèvent de nombreux gratte-ciel de verre et d’acier, à l’image des villes modernes du Canada et des Etats unis.
Au moment de la ruée vers l’or et de la construction du chemin de fer canadien, une importante colonie asiatique a émigré, en Colombie britannique et en particulier à Vancouver qui baigne ses pieds dans le Pacifique. Nous découvrons Chinatown, le quartier multinational et non chinois ; ici on est pointilleux sur la langue ! ! ! ! C’est le quartier asiatique le plus important de la côte Ouest après San Francisco. A cette heure matinale il n’y a pas grand monde dans les rues ; elles ne sont guère achalandées comme dit Maria ; notre guide qui a vécu 20 ans au Québec et nous régale de savoureuses expressions québécoises. Une porte monumentale chinoise « Chinatown Millenium Gate » annonce l’entrée dans Chinatown puis enseignes et affiches en caractères chinois, restaurants, magasins à la couleur chinoise se succèdent.
Nous
prenons la direction de l’île ou plutôt de la presqu’île de Granville
et de son quartier récréatif : c’est une île artificielle créée à des
fins industrielles dont les anciens entrepôts ont été transformés en centres
récréatifs pour les enfants ; vous n’entrez dans un magasin qu’accompagné
d’un enfant. Nous traversons à nouveau un grand pont « le Lions gate bridge et
découvrons ensuite le berceau de Vancouver, Gastown avec sa célèbre horloge à vapeur ainsi que la statue
de Gassie Jack. Nous prenons la direction du Parc Stanley qui s’étale
sur 400 hectares où se dressent majestueusement de magnifiques cèdres rouges ou
jaunes plusieurs fois centenaires. Nous faisons un premier arrêt devant
les « pôles historiques »
sculptés dans les troncs de cèdres rouges ou jaunes. Qu’est-ce donc nous direz-vous ? Des
totems indiens mais attention ces vocables sont bannis de la langue par les
premières nations ; donc les « totems indiens » sont les
« pôles historiques des premières nations ».Ces grands mâts sculptés
sont très divers ; certains colorés d’autres non ; il faut dire qu’il
n’y avait pas une nation indienne mais de nombreuses tribus différentes,
chacune ayant sa culture propre. Sur l’un des mâts figure le corbeau, oiseau
vénéré des Amérindiens Salish. Les appareils photos crépitent devant ces belles
sculptures de bois. Nous admirons les arbres en suivant la Stanley Park Scenic Drive,
qui offre une superbe vue sur la baie de Vancouver ; arrêt photo devant le
cèdre millénaire largement détruit par la foudre puis nous redescendons en
longeant la côte avec ses plages pour les Anglais, pour les chiens, pour les
naturistes ; tout le monde à sa place ici sous réserve de respecter les
règles en vigueur.
Il est l’heure d’aller déjeuner ; comme nous avons un peu d’avance nous décidons de faire un arrêt à la banque pour ceux qui sont venus sans argent liquide. A notre grande surprise les distributeurs de billets sont rares et nos cartes européennes pas souvent acceptées. Nous revenons bredouille. Nous réessaierons avec succès après le déjeuner.
Nous sommes seuls dans le restaurant chinois aménagé de grandes tables rondes avec plateaux tournants ; la boisson est bien sûr le thé et pour ceux qui le souhaitent les couverts sont les baguettes ; les plats se succèdent nombreux et variés ; nous ne réussirons pas à les vider.
Au
programme de l’après-midi la visite du musée d’anthropologie qui est aussi
un centre de recherches sur les premières nations. A l’entrée, un membre du
groupe ( ?)remarque que le peuple aborigène avait de beaux attributs. Que
répondre ?
Maria nous guide avec passion ; elle suit régulièrement des formations sur le sujet. Elle s’étend plus longuement sur une sculpture représentant la naissance du monde une écaille de tortue sur laquelle est perché le corbeau vénéré de nombreux Indiens et d’où sortent les hommes. Plusieurs personnes du groupe reconnaissent plutôt une coquille que des écailles de tortues. Et en matière historique, les interprétations fleurissent ! ! !; un de nos guides (livres) nous donne une autre version. La statue s’appelle Raven and the first men ; elle fut créée par le célèbre artiste Haida Bill Reid décédé en 1998. Cette impressionnante pièce de cèdre jaune représente le corbeau, l’infâme escroc de l’histoire haida, forçant les humains craintifs à sortir d’une coquille après un grand déluge. A vous de juger ! Outre les sculptures de bois on peut admirer les bijoux des premières nations canadiennes.
Une autre partie du musée est consacrée aux peuples premiers des autres continents. A l’extérieur on aperçoit une maison longue de premières nations dont la porte d’entrée est cachée pour que les mauvais esprits n’entrent pas intérieur.
Retour au centre ville et arrêt dans la rue commerçante « la rue Robson » pas très loin de l’hôtel ; nous préférons marcher et rentrer à pied à l’hôtel pour s’imprégner de l’atmosphère de Vancouver. Mais le ciel s’assombrit, quelques gouttes tombent ; tant pis! !, nous avons des K-Way, la pluie ne nous fait pas renoncer et tout compte fait elle s’arrête. Chacun part de son côté ; on achète les premières cartes postales. Certains monteront au sommet de la tour d’un hôtel donnant une belle vue panoramique sur Vancouver ; d’autres iront déguster leur première bière canadienne.
Retour à l’hôtel en longeant la mer ; on passe près du site des hydravions utilisés dans la région. Dîner copieux et sommeil réparateur.
Les accompagnateurs
Nous voici sur l’île de Vancouver qui s’étend sur 450 km de long et 100 km de large ; c’est la plus grande île de l’Amérique du Nord.
Nous prenons la direction des jardins Butchart, situés à 21 km de Victoria. Dès notre arrivée, nous allons déjeuner au Blue Poppy ; les desserts étaient bien intéressants n’est-ce pas Jeannine ? Ensuite nous visitons ce domaine de 22 hectares qui était à l’origine une carrière de pierres à chaux devenue improductive et qui gâchait le paysage aux yeux de Mme Butchart. La transformation de ce lieu en jardin japonais, jardin à l’italienne, roseraies à l’anglaise avec des fontaines, des ruisseaux, des jets d’eau est un véritable enchantement. Même Josiane qui préfère la nature telle quelle, reconnaît que ce jardin est une œuvre d’art. Avec Jeannine, nous avons révisé tous les noms de plantes que nous voyons dans nos jardins.
Nous nous dirigeons ensuite vers Victoria. Nous stationnons devant l’Empress Hôtel, hôtel monumental construit en 1908 qui domine le port et nous attendons un guide local pour la visite de la ville, qui ne viendra jamais. Rick, le chauffeur, prend les choses en main et propose aimablement de faire le tour de la ville.
De Victoria, capitale de la Colombie britannique se dégage un parfum très anglais. C’est une ville fleurie, propre et touristique qui attire une clientèle huppée. Nous traversons les rues commerçantes, le quartier chinois qui compte une importante communauté chinoise; puis nous allons dans les quartiers riches de classe A comme dit Maria ; les maisons sont bien entretenues, sans clôture ni fils électriques apparents, au milieu de jardins superbement entretenus. Puis nous voyons des maisons encore cossues mais de moindre importance de classe B.
Nous longeons ensuite la côte qui borde le Pacifique et nous allons nous installer à l’hôtel Harbour Towers. En guise de chambre, une suite nous attend : chambre pour le moins spacieuse, un salon, une cuisine équipée, une salle de bains. A part un thé ou un café je ne pourrai pas te proposer autre chose, Annie.
Après
le repas, une promenade digestive s’impose et nous descendons au port Inner
Harbour. Nous découvrons le parlement illuminé par 4000 ampoules qui lui
donnent un air de sortir de chez Walt Disney. Sur le port, il y a de
l’animation !. Un homme orchestre et plus loin un numéro attire la
foule : un jeune homme amuse les spectateurs en faisant l’équilibriste. Il
est doué, il faut le reconnaître et nous n’essaierons même pas de rouler sur une
roue et sans les mains comme lui ; ça ne serait pas raisonnable.
Nous regagnons sagement notre hôtel.
Réveil matinal à 6h30 comme d’habitude ; après notre première nuit dans un lit conjugal XXL. Avant le petit déjeuner, petit tour au 10ème étage ; vue superbe de la suite de Ghislaine et Virginie. Vite, une photo. Après s’être rempli l’estomac direction le British Columbia Muséum, à la file « première nation » (indienne pour ceux qui n’auraient pas compris) via le parlement. Devant le musée à 9h, explications de Maria au sujet du carillon hollandais : malheureusement, les cris des mouettes ont couvert ses paroles : Marcel excédé a crié « vos gueules les mouettes » ; Résultat on n'a rien entendu.
Photo de groupe dans l’ascenseur (monte-charge), entassés comme des sardines.
Visite de la salle des dinosaures puis photo devant le mammouth ;
découverte de la faune régionale joliment présentée en décor réaliste, puis petit coup d’œil au 2ème étage consacré aux premières nations.
Vite, vite il est 10h le traversier nous attend à Nanaimo. Pas le temps de s’arrêter à Chemainus pour admirer les peintures murales : photos prises du bus. On enrage !.
Arrivée
après 2h de bus, et selon l’expression québécoise de Maria nous avons eu le
traversier « juste par la peau des dents » ; à 5 minutes près on
le ratait.
Repas à bord : Hamburger, frites pour tous ; génial ! !
14h30 direction Whistler par la route « Sea to Sky » en passant par Shannon Falls (354m de haut, plus belles que celles de Niagara, n’est-ce pas Maria ! !). Juste de quoi prendre une douche.
Arrivée trop tardive à Whistler pour prendre les télécabines. Installation à l’hôtel ; très belles chambres : cheminées, salon, cuisine, terrasse mais un grand lit ! ! ! !.
Petit tour à la piscine pour les sportifs et premier hammam pour le fauteuil de Nathalie.
Puis
apéro chez Romolo et Pierre. Sympa.
Au dîner, en plus des 2 bouteilles de Merlot offertes par l’APF, un illustre inconnu nous en offre une troisième. Si ce n’est pas de la chance, ça !
Pour finir en apothéose, Jeannine et moi allons passer notre seconde nuit dans le même lit. Bref, c’est le bonheur
Nous
quittons l’hôtel suréquipé : cheminée (à gaz), deux téléviseurs, cuisine
équipée, pas moins de 30 prises électriques…110V au format américain.
Vite ! passer l’adaptateur à Pierre pour qu’il puisse se raser !.
Pendant le petit déjeuner changement de programme : notre tour en « Gondola » ne se fera pas à Whistler mais plus tard à Banff. Par ailleurs négociation avec l’hôtel car nombre d’entre nous ont reçu une facture inattendue de 15$ca.
Nous suivons la vallée de Callaghan : c’était la route des chercheurs d’or, elle nous permet de découvrir les lacs Garibaldi et Emeraude puis passage à Penberton. Nous en profitons pour faire une révision d’histoire avec Maria
Le Canada était peuplé d’amérindiens et d’Inuits. Jacques Cartier découvre le Canada en 1534, il crée des liens avec les tribus de l’Est qui font le commerce des fourrures dans le Montana. Création de la nouvelle France. Il est ensuite relayé par les Anglais. Vers 1700 : découverte des montagnes rocheuses par Monsieur de la Verandine : passage vers le Pacifique
Alors que le Canada cède pour 12M$ aux USA le Montana, les russes cèdent l’Alaska aux USA pour 7M$. Le Poitou et l’Aquitaine envoient des filles pour peupler la nouvelle France.
La constitution Canadienne a du mal à être finalisée. L’histoire dit qu’elle était cachée dans un des innombrables chapeaux de la reine d’Angleterre et que celle-ci a eu beaucoup de mal à le retrouver (vers 1894). La loi du bilinguisme (loi 101) impose les deux langues, en pratique les fonctionnaires parlent donc le Français et l’Anglais partout au Canada.
Notons dans cette région une pluviométrie de 1194,2 mm par an « environ » nous précise Maria. Le Canada a par ailleurs un quart des réserves d’eau douce mondiales, elles se déversent dans trois océans.
C’est la route de la pépite d’or qui suit, à travers les montagnes rocheuses, une ancienne piste indienne, au bord de la route un coyotte nous regarde passer. Nous verrons plus tard des Elans ou Caribous, des mouflons et des Orignaux. La faune est cachée dans les forêts mais s’intéresse également aux détritus des humains. La flore est riche avec des lupins sauvages, de la chicorée et le ginseng cultivé en masse pour les asiatiques qui en raffolent. La première plante poussant après les feux de forêts s’appelle « fleur de feu ».
Nous fîmes un arrêt hydraulique dans une vallée montagneuse : Lillooet, ville des 34 sortes de patates et célèbre également par « l’arbre du pendu » : un juge local voulant montrer sa puissance pendait les habitants de la région sans raison. Quand il s’est attaqué aux policier il a été enfin arrêté.
Nous suivons maintenant la rivière Fraser née dans le mont Robson se déverse après 1400 km dans l’océan Pacifique. Cette rivière a été découverte en 1807 par l’explorateur Simon Fraser ce qui a ensuite permis d’établir le tracé de la ligne de chemin de fer Canadian Pacific. Pause Japonaise #1 au lac Duffey puis encore un lac superbe : Le Vermillion Lake
Hat
Creek Ranch : un déjeuner et une étape bien agréable à la mi journée à côté
de Cache Creek dans la région du Caribou. Cette maison a été fondée en 1860 par
un négociant de la compagnie de la baie d’Hudson : M McLean. C’est la
région de Billy Miner qui a été le premier à attaquer une diligence en criant “Hand’s
up” traduit plus tard par “Haut les mains”. Les chevaux sont omni présents
et font partie de la vie quotidienne. Pendant le déjeuner nous révisions nos
consignes de cuisson des pièces de boeuf : de Rare à Well done en passant par
Medium. La viande est délicieuse.
A cette époque l’arrêt à l’auberge de Hat Creek ranch coûtait déjà cher : 1$ pour le coucher, 1$ pour le dîner et 1$ pour le cheval (1$ correspond à 50$ actuels) . La salle commune accueillait jusqu’à 60 joueurs de poker qui s’installaient ensuite pour la nuit. A noter que les cartes ne comportaient pas les chiffres car les mineurs ne savaient pas lire. Lors de cette halte notre hôtesse nous a aussi raconté l’histoire de ces 33 chameaux qui devaient remplacer les ânes mais qui ne pouvaient pas marcher sur les cailloux. Un mineur avait également dressé deux orignaux pour tirer sa charrette. Tout se passa bien jusqu’au jour où le couple (car c’était un mâle et une femelle) très agité car en période de rut détruisit non seulement la charrette mais également le ranch tout entier. Tous ces animaux finir leur carrière au zoo. Après la visite du saloon certains ont accès, après avoir gravi un escalier très pentu, à la visite des chambres de l’auberge : rien n’a bougé depuis 100 ans !
Une
jeune « première nation » nous fait visiter une reconstitution et
nous explique les us et coutumes indiennes : cuisine, fabrication de
vêtements et habitat. Lors de la visite de la maison ronde (Kekuli) avec
sortie des hommes par le toit, Marcel nous le prouve, nous avons eu notre
première (et unique) pluie du séjour. Dans l’affolement et la dispersion nous
avons perdu Jeannine, Joaquim, Annie et Dominique…. pour un moment. Les indiens
ou shuswap construisent des teepee et abritent leurs trésors dans des
caches. Notre hôtesse nous remet en cadeau un petit sac coloré rempli de sauge
odorante. Nous rentrons au bus en passant pas un pont de bois un peu
branlant : finalement il supporte
le poids des fauteuils et de leurs
occupants. Biens rodés après ces trois premiers jours, nous embarquons en moins
de dix minutes grâce à l’ascenseur et à la dextérité de notre chauffeur Rick.
Nouveau départ vers Kamloops en passant par la Thompson river (pause japonaise #2) et en remarquant des lacs de sel de part et d’autre de la route. L’arrivée à l’hôtel nous permet de bénéficier de la piscine puis, juste à côté, d’un repas bien mérité.
Après un petit-déjeuner copieux, distribution de cartes routières par Joaquim ; le duo Bruno Valérie cherche désespérément Jasper. C’est embêtant Bruno est de résumé avec moi aujourd’hui. ! !
Quelle petite ville ou mauvaise vision perhaps de nos accompagnateurs ! ! !
J.B.
arrive en sauveur.
En quittant Kamloops nous apercevons un signal de fumée. Nos amis des premières nations nous donnent-ils l’autorisation de poursuivre notre route le long de la rivière Thompson ? . Oui ……en fait, il s’agissait uniquement de la cheminée d’une usine à bois….. dommage ! ! ! !
D’après Maria sur notre route nous pourrons peut-être voir des mouflons….. Nous avons l’œil grand ouvert pour certains.
Les premiers dégâts forestiers apparaissent en même temps que nous croisons un train de marchandises de 120 wagons environ……. à quelques dizaines près ! ! ! !
Voilà quelques réflexions d’accompagnateurs durant notre trajet :
Valérie « Heureusement que l’on est arrivé après le feu sinon il n’y aurait rien à voir »
Jean Benoît, lui, pose la même question à Maria que Serge une minute auparavant.
«A quoi servent les chevaux ? »
Réponse de Maria « Au Rodéo »
Mais il faut dire que « les amis des vacanciers » sont aussi dissipés par des camarades. Entre autres par Nathalie….
Ainsi Florence s’interroge sur le nom de la rivière que nous longeons depuis une heure….
Tout le monde a peut-être besoin de Ginseng….. Nous apercevons d’immenses champs. Au dire de Maria il est excellent.
Annie veut en donner aux hommes du groupe…….il a des effets……..
En cours de route, entre autres choses, Maria nous parle des « OVERLANDERS ».
Ce sont des personnes qui ont payé pour aller dans l’Ouest et qui se sont fait avoir ; ils se sont arrêtés à TORONTO et ont fini le reste du chemin à pied ou par les rivières.
Nous voici maintenant dans le Parc provincial de Wells Gray à défaut de mouflons nous avons une vue splendide sur un « dragon snaps » lors d’une pause hydraulique. D’après notre fascicule ce parc compte plus d’une dizaine de grandes chutes et on dénombre plus d’une centaine de sources minérales glacées que fréquentent parfois aigles dorés et colibris roux.
Nous nous dirigeons maintenant vers les chutes Spahat très anciennes, d’environ 250 millions d’années et hautes de 250 mètres et alimentées par des rivières souterraines. A cet endroit les origines volcaniques du parc sont visibles.
L’heure du repas approche, une surprise nous attend. Mathieu qui est dans la combine ne veut rien nous dévoiler même en le soudoyant…. Il est incorruptible notre « petit » nouveau…..
La surprise du chef c’est que la boisson est comprise…..c’est la première fois que nous buvons ……..à midi bien sûr ! ! ! ! !.
Nous déjeunons dans un saloon avec confection de nos hamburgers…..certains ont les yeux plus grands que leur ventre……
Au dessert deuxième surprise de taille. Deux superbes créatures apparaissent…avec une forte, voire très forte poitrine. Elles se prénomment Joa et Marcelle. Dommage qu’elles aient beaucoup de poils au jambes…..sinon ! ! ! !
Après quelques pintes de beer, retour au bus, là aussi l’ambiance est torride.
Rick fait chauffer le bus avec de la musique country. Dominique, Josiane, J-B et Marcel bien sur se donnent en spectacle. L’ambiance va être chaude jusqu’à Jasper.
Vers 15 heures nous apercevons deux oursons et leur mère. Malheureusement la pause japonaise est trop rapide pour certains. Heureusement un ours apparaît quelques instants plus tard et cette fois-ci il est mitraillé…. par nos appareils photos…..
Une nouvelle pause hydraulique est nécessaire pour certains on se demande pourquoi ?.Les toilettes sont rudimentaires mais très salvatrices car à 100 km du but nous passons à la pesée.
Rick est inquiet, allons-nous pouvoir continuer notre route ? ? ?…….ouf!! tout est O.K.
Après « Beautiful British Colombia » nous voici dans « Wild Rose Country » (littéralement le pays de la rose sauvage ou églantine).
En clair après la Colombie Britannique nous entrons dans l’Alberta.Nous devons avancer nos montres d’une heure….c’est difficile à comprendre pour certains……
Le Mont Robson apparaît enfin il est connu pour être le sommet le plus haut des rocheuses canadiennes avec 3954 mètres. Ce mont est reconnu par l’UNESCO comme bijou du monde. Un livre est consacré à la « déclaration de clarté » du mont. Nous n’irons pas y mettre notre autographe…….le sommet étant invisible.
Le parc de Jasper est le plus grand des parcs nationaux des rocheuses canadiennes il recouvre 10878 km² mais reçoit deux fois mois de touristes que le parc de Banff qui ne compte lui que 6641 km².
L’installation à l’hôtel est une fois encore mouvementée, les chambres accessibles n’ayant qu’un lit mais tout finit par s’arranger fort heureusement……Je me voyais mal passer la nuit avec……
Le dîner copieux est très animé par de joyeux lurons autour d’une grande table familiale. Dommage que le service ait été « un peu long ».
6h30 : lever un peu laborieux (doux euphémisme), mais grâce à l’aide efficace de Valérie et celle un peu plus tard de Dominique, nous rejoignons le gros de l’équipe pour le petit déjeuner qui est toujours un moment apprécié par tous.
Après mes deux premières bouffées de nicotine, nous prenons place dans le car de Rick , en direction du lac Maligne via le canyon Maligne.
Nous circulons depuis la veille dans le National Park de Jasper (nom du premier guide du parc). Il fut ouvert en 1907 et il s’étend sur 10870 km2.
La première halte fut pour découvrir le lac Médecine surplombé par une crête montagneuse en dents de scie. On l’appelle Médecine, car il aurait des vertus guérissantes notamment en ce qui concerne les maladies de peau. Ce qui reste étonnant, c’est que l’on ne connaît ni la provenance ni la destination de l’eau du lac.
Le clou de la journée, la cerise sur le gâteau du séjour, est la promenade en bateau sur le lac Maligne. Une petite partie d’entre nous fait la traversée sur le pont ; tant pis pour les explications de Maria ; c’est trop beau. Il fait un peu frais, mais l’équipage nous prête des couvertures. De temps en temps Anne nous rend compte de ce qui se dit à l’intérieur du bateau. Honnêtement, nous nous en moquons un peu, à ce moment là, de l’histoire du site !.
Ce qui est important pour nous :
C’est la magnificence de l’endroit et je ne suis pas la seule à
m’exclamer sur ce lac.
Aux dires d’Annie c’est superbe !
Aux dires de Jeannine, c’est grandiose !
Aux dires de Nathalie, c’est génial mais cela ne vaut pas le lever de
soleil sur le grand Canyon !
Et enfin, aux dires de Serge c’est terrible !
Revenons à des nourritures plus terrestres. En effet, c’est le retour sur la terre ferme ; après cette croisière magique, c’est l’heure du déjeuner.
Ensuite, nous repartons sur Jasper pour faire quelques emplettes. Comme nous ne voulons pas être redevables envers nos hôtes, Romolo, Joaquim, Bruno qui nous ont offert l’apéritif, le jour de notre arrivée, nous faisons le plein de wisky local, le fameux Crown Royal. Il laisse un bon souvenir, une fois le verre vide et il n’est pas désagréable aux papilles connaisseuses. L’heure du dîner arrive, comme d’habitude à 19h30. La table est joliment dressée et au plaisir des yeux s’ajoute le plaisir du palais.
Samedi 30 août : JASPER
Nous
sommes à Jasper, à l’hôtel Marmot Lodge. Près de 7h30 du matin. Serge et
moi sommes les premiers à la salle à manger ; une fois n’est pas coutume.
Le couvert est mis pour le petit déjeuner sur cette énorme table où nous tenons
tous. Nous y avons dîné deux fois. Ah ! ça a de l’allure 23 personnes
autour de la même table ! Bonjour la convivialité !
Kévin n’est pas là. Kévin c’est ce grand Acadien de serveur, au français très remarqué, et très agréable à écouter, tant son accent est prononcé, quand il nous explique ce qu’est le poisson du jour. Le buffet sent bon et bientôt tout le groupe va lui faire honneur.
8h30 nous quittons ce motel qui ne nous laissera que de bons souvenirs et nous quittons cette jolie petite ville de Jasper en traversant le parc du même nom, direction le nord–est de la British Columbia. 10 000 Km2 ce parc ; le plus grand du Canada.
Premier arrêt, les chutes d’Athabasca, une force, une puissance, un débit, une beauté !… Plein les yeux.
Devant nous les Rocheuses et notamment le mont Edith Cabel, du nom d’une infirmière canadienne fusillée en tant qu’espionne lors de la seconde guerre mondiale. Tous ces monts, ces pics, autour de nous sont gris blanc, nus, sans un arbre, à près de 3000m, majestueux et ils défilent à travers les vitres de notre car.
11h : nous sommes au pied de Columbia Ice Field, le champ de glace de Columbia.
Notre guide, Maria, nous abreuve de détails, nous livre ses connaissances. Ah ! elle en parle bien de son Canada, de son peuple, de ses glaciers. Entre autres, elle nous apprend que pour qu’il y ait « champ » de glace, il est nécessaire d’avoir la réunion d’au moins trois glaciers et nous allons escalader l’un deux, l’Athabasca..
Croyez-vous qu’APF
escalade comme tout le monde avec des piolets, des cordes… Non. Nous avons les
moyens. Nous escaladons en snowcoach.
Imaginez un bus juché sur un train de 6 roues
d’un peu plus d’un mètre de large et hautes comme ; ; ;comme
Virginie. Oui, c’est comme ça que nous les avons mesurées, n’est-ce pas
Virginie ? Alors 1,68 m (environ dirait Maria). C’est ça un snowcoach.
Après nous avoir bien installés à
hauteur, David, le chauffeur, ouvre la route par une descente de 32%. Il roule
prudemment, puis il attaque la montée sur le glacier Athabasca jusqu’à
mi-côte. Là nous descendons tous. Nous sommes entourés de glace. C’est
merveilleux. Une eau bleutée et glacée ruisselle dans des sillons qu’elle
creuse. Elle est pure, bonne à boire et on ne s’en prive pas. A notre droite,
le glacier a la hauteur de la Tour Eiffel. Il y tombe 7m de neige.
Malheureusement la fonte est supérieure à cela. En un siècle il a perdu 100m de
hauteur. Pascale, guide du snowcoach, du glacier nous fait découvrir, en
descendant, les moraines, sortes de crevasses, les moulins, puits que l’eau de
ruissellement creuse dans le glacier.
En superficie 84 fois
Central Park, ce champ de glace.
Fabuleux événement, notre
chauffeur Rick, qui est venu plus de 100 fois emmener des touristes ici,
n’était jamais monté sur le glacier. Jamais il n’avait pris ce drôle de bus, ce
snowcoach. Il est très content de sa balade !
Nous mangeons sur place
dans une cafétéria : c’est un petit buffet ; poisson ; curry de
beef ; pas du goût de Stéphane. Pourtant excellent. Croyez-le ou non Maria
n’a eu droit qu’à un sandwich. C’est scandaleux.
Quelques kilomètres plus
loin, nous sommes déjà dans le Parc national de Banff.
Le paysage, les Rocheuses
et des lacs. Magnifique. Notamment le lac Peyto que l’on surplombe de
400m. Quelle vue ! L’eau est nettement verte. Sa découpe dans le fond
évoque la tête d’un grizzly Encore faut-il avoir de l’imagination locale !
Prêts à reprendre le bus,
un hélicoptère bloque la route : l’équipe de sauvetage essaie en vain de
ranimer un touriste. Après une heure d’attente , à 17h30 nous repartons. Nous
quittons les Rocheuses pour les Cascades, monts qui s’étalent
jusqu’à l’Etat de Washington aux USA.
18h nous entrons à
Banff notre ville étape. 5000 habitants. Très jolie cette cité. C’est
au Royal Canadian Lodge que nous nous installons. Nous y passerons une
excellente soirée.
Serge
et Marcel
Dimanche 31 août : Banff :
Lac Moraine ; Lac Louise ; la police
montée de Banff ; téléphérique
Banff est l’un des 36 parcs nationaux du Canada qui compte en outre 227 parcs provinciaux. Comme c’est un parc national, les pancartes sont bilingues. Il est situé dans la province de l’Alberta, riche en pétrole qui connut une première grosse exploitation en 1917.
Au milieu du parc, se trouve la ville de Banff, jolie petite ville de 5000 habitants où il est difficile de venir habiter car on ne construit quasiment pas ; il faut donc que quelqu’un vous vende sa maison. Nombreuses maisons en bois au milieu des arbres. Partout prévention contre les incendies. Le Canada a aussi beaucoup souffert des feux de forêt cette année.
Nous traversons la rivière, passons devant le plus bel hôtel de Banff dont les chambres coûtent 500$ la nuit
Première arrêt de la journée sur un lieu mythique pour les cinéphiles : la cascade où fut tournée « La rivière sans retour » avec M. Monroe et R Mitchum : pour ceux qui ne connaissent pas, demander à Nathalie, spécialiste du cinéma de ces années là. La ville de Banff était réputée pour ces eaux thermales ; un sanatorium avait été construit ; il est aujourd’hui transformé en piscine.
Au Canada, on n'est pas très conservateur ; ainsi devant la baisse des pratiquants chrétiens, quelques églises se voient transformées en logement ou bien tout simplement sont détruites ; il est vrai qu’elles ne sont pas très vieilles et ne possèdent pas toujours une grande valeur architecturale : c’est ça le nouveau monde.
Puis nous passons devant le lac Vermillon qui n’est pas rouge à cette saison. Nous apercevons le Johnson Canyon, qui rappelle les Etats-Unis à certains .
Arrêt au Lac Moraine, qui est asséché en partie à cette saison ; on voit couler une rivière au milieu.
Nous prenons la direction du lac Louise, anciennement nommé lac émeraude en raison de sa couleur ; mais le nom étant déjà pris, on l’a rebaptisé du nom de la reine Louise d’après les pancartes, d’après le nom de la femme de l’alpiniste qui a découvert le lac selon Maria. Il mesure 2km de long et 0,5 km de large et a une profondeur de 75m. Il reste fréquemment gelé jusqu’à la fin mai. Le site est agréable avec au fond un glacier et une promenade aménagée le long d’une des berges du lac. Nous empruntons ce chemin et observons au passage les écureuils qui posent pour la photo et les oiseaux, de la famille des pies, pas sauvages du tout.
L’hôtel Fairmont est qualifié de château : il fait plutôt penser à un hôpital de l’extérieur. En revanche l’intérieur est somptueux avec de belles baies vitrées voûtées, donnant une magnifique perspective sur le lac et le glacier. Potiches monumentales joliment fleuries, lustres et candélabres de Tchécoslovaquie, boutiques de luxes avec pierres précieuses, ammonites rares, têtes de caribou et d’élans haut perchées ; plafonds et murs sobrement décorés et tapis sur les sols.
Un brunch avec un choix
exceptionnel nous attend. Il manque 2 personnes : Marcel et Serge :
les effluves guident leurs pas dans la bonne direction. Les desserts sont
alléchants et il y a même du fromage : une exception pour le Canada.
Départ
à 13h30 pour une surprise : Maria et Rick sont pressés d’arriver :
nous descendons dans le centre de Banff et entrons dans un magasin de souvenir.
Mais ce n’est pas un magasin comme les autres : il est dédié à la police
montée canadienne. Un policier se présente en habit
traditionnel : veste rouge ; pantalon bleu marine ; bottes de
cuir. Il nous présente la police canadienne, avec un fort accent québécois qui
en déroutera quelques-uns. Ils sont 16000 au Canada et connaissent à Banff des
problèmes de vols liés à l’alcool et à la drogue. Ils se déplacent en voiture,
à pied, à bicyclette et en « patins à roues alignées »
qu’est-ce ?.. des rollers en québécois.
Pierre en tant que représentant de la police française se fait prendre en photo entre les 2 policiers l’un habillé à l’ancienne et l’autre dans les habits d’aujourd’hui.
La
journée n’est pas finie ; nous devons prendre le téléphérique : Annie
est un peu anxieuse : elle préférerait rester faire les magasins mais
prenant son courage à deux mains, elle reste avec le groupe en évitant une fois
dans la cabine de regarder en bas.
La vue est superbe, mais le temps un peu voilé pour les photos. Le téléphérique a été inauguré en juillet 1959 et reconstruit en 1997.
Il parcourt 4m par seconde. Le trajet dure 8 minutes. Nous arrivons à 2281m d’altitude Nous apercevons encore au-dessus l’observatoire météorologique qui a été construit en 1903. Des panneaux nous expliquent les montagnes qui nous entourent ; de nombreux écureuils se promènent à proximité ; en fait ce ne sont pas tous des écureuils ; les petits à rayures sont des tamias ; d’autres des spermophiles à mante dorée ; les écureuils eux sont roux.
Les oiseaux les plus nombreux sont les geais du Canada et les casse-noix qui font du bruit quand ils voient des touristes.
Nous bavardons avec un américain amoureux de la France et de la langue française. Vive la France ! ! ! !
Nous
faisons la queue pour redescendre et admirons une dernière fois Banff, la
rivière Bow et les montagnes environnantes.
Temps libre pour le reste de la journée. Nous allons nous promener dans les jardins Cascades, agrémentés de petits cours d’eau et de mares, d’où nous pouvons admirer les montagnes du même nom.
Nous prenons une photo devant un tee- pee. Les fils électriques fort nombreux et servant de support à une chaussure entrent dans l’appareil photo de Jean-Benoît.
Nous retrouvons le reste du groupe dans un pub pour y déguster qui une bière, qui un verre de vin blanc ; qui du jus de pomme.
Retour à l’hôtel pour dîner. L’APF offre comme chaque soir du bon vin pour accompagner le repas. Excellent gâteau aux noix de pékan en dessert.
Piscine et jacuzzi pour les plus courageux.
Lundi 1er septembre : Calgary
6h30 : Réveil (l’heure du réveil devient une habitude !) .
8h35 : Départ.
8h50 : Notre sympathique chauffeur Rick arrête brusquement le bus sur le bas-côté de la route.
La guide nous traduit les paroles de ce dernier. Il continuera la route que si nous lui promettons de lui payer une boisson ce soir. Marché conclu d’autant que celui-ci nous rejoint tous les soirs avec un verre de Coca-Cola à la main.
9h00 : Passage à CANMORE, station de ski.
9h15 : Bye-bye aux Rocheuses que nous quittons (snif – snif, les adieux sont toujours durs)!
10h00 : Visite du parc Olympique de Calgary ( édifié pour les XVe jeux d’hiver en 1988 ) : - pause hydraulique + japonaise.
11h30 : Visite d’Héritage Park qui fermera ses portes dès le lendemain pour la période hivernale
Nous montons sur un petit train censé faire le tour de la propriété, il s’arrêta après avoir parcouru 2 tours. Puis déjeuner à GUNNBARN ( Ragoût de bœuf dans du pain).
14h45 : Départ.
15h00 : Arrivée à CALGARY avec ses 900.000 habitants. La ville fut fondée en 1874 par la Police Montée qui a mis fin au trafic d’alcool .Le mot Calgary signifie « terre brûlée » en Gaélique en référence à la couleur ocre du sable .Le thermomètre affiche 23°aujourd’hui .Il y fait parfois de - 30° à – 40° en hiver ,il tombe beaucoup de neige .En mai dernier il a neigé suffisamment pour faire du ski de fond dans les rues.
Le pétrole est roi .On voit de nombreuses galeries aériennes entre les bâtiments permettant aux habitants de circuler à l’abri du froid.
15h40 : Arrivée à l’hôtel.
16h00 : Visite de DENOVIAN Garden .
17h00 : Montée à Calgary TOWER : 150,8
m de hauteur
Début de la construction en février 1967
Fin de la construction en juin 1968
762 marches
62 secondes de montée par ascenseur
18h30 : Apéritif sur la terrasse de Jeannine et Josiane en présence de Maria et de Rick. Chacun donne ses impressions du voyage et Rick nous lit un petit mot de remerciement :
As a bus driver, I work with many people from all over the world. You
are, without a doubt, the best group I have worked with. I will talk back to
Victoria many happy memories.
A special thanks to the handlers who make my job much easier. I will
give you my address and e-mail to hope
fully receive some photos and correspondence. I will truly miss your company.
This was more like a holiday for me that work.
Bon
Voyage.
Maria nous traduit : En tant que chauffeur, j’ai travaillé avec des gens du monde entier.
Vous êtes sans aucun doute le meilleur groupe avec lequel j’ai travaillé.
J’aurai beaucoup de bons souvenirs à raconter de retour à Victoria.
Un grand merci en particulier
aux accompagnateurs qui ont facilité mon travail. Je vais vous donner mon
adresse électronique pour recevoir je l’espère quelques photos et quelques
lettres.
Je vais regretter
votre compagnie. Ce fut pour moi plus des vacances que du travail. Bon voyage
19h30 : Dîner .
Patrice et Florence
Mardi 2 et mercredi 3septembre : Calgary/
Montréal/ Paris
Ce matin, grasse
matinée ! ! ! pour tout le monde 6h réveil; 7h valises
dehors et petit déjeuner ; 8h départ. Nous profitons de notre dernier
petit déjeuner toujours copieux et varié. Nous vérifions que tous les bagages
sont là car cette fois nous quittons le Canada. N’est-ce pas
Pierre ! ! !. Nous arrivons à 9h comme prévu : il est vrai
que notre chauffeur est toujours ponctuel et soucieux de respecter les
horaires. Nous le remercions chaleureusement ainsi que Maria. Ils seront tous
les deux bienvenus en France s’ils le
souhaitent.
Dernière statistiques données par Maria : le Canada compte en 2002, 31,414 millions d’habitants :Colombie Britannique 4,142 millions d’habitants, Alberta 3,13 millions; Ontario la province la plus peuplée 12,068 millions ; le Québec, numéro deux 7,455 millions. Le reste se répartit entre de Yunkon 26000, la Saskatchewan, le Manitoba, les territoires du Nord Ouest, le Nuvatut (les Inuits), Terre-Neuve et Labrador, le Nouveau Brunswik, la, Nouvelle Ecosse, l’Ile du Prince Edouard.
Enregistrement des bagages et après examen des places attribuées, nous devons tout réorganiser, car les personnes handicapées sont à l’avant alors que et tous les accompagnateurs sont à l’arrière ; c’est logique ! !.
Derniers achats ;
Florence ramasse la menue monnaie et achète des bonbons pour jouer à l’hôtesse
de l’air avant le décollage et avant l’atterrissage.
Pierre offre un café à Virginie qui le déguste avec grand plaisir ; le café, au Canada, a l’avantage d’être grand à défaut d’être corsé.
Nous
embarquons les premiers comme d’habitude puis décollage, repas et nous voilà
arrivés à Montréal. Nous apercevons par le hublot le St Laurent, 22ème
fleuve le plus long au monde et Montréal que beaucoup ont déjà eu l’occasion de visiter
avec APF Evasion. Atterrissage et changement de programme ; nous ne
récupérons pas nos fauteuils car nous n’avons pas le temps et nous sommes
transférés directement, par un bus en hauteur, d’un avion à l’autre ; nous
sommes tellement rôdés que nous avons quasiment fini les transferts dans le bus
quand l’équipe d’assistance arrive. Elle nous apporte son aide pour le transfert
du bus au nouvel avion.
Puis
le commandant de bord nous annonce que nous attendons un retardataire ;
puis qu’il manque un container de bagages ; puis qu’il va se renseigner.
Nous ne partirons pas sans lui ! !. De retour, encore un peu
d’attente pour prendre un peu plus de fuel afin d’aller plus vite pour
rattraper une partie de notre retard. Enfin nous décollons . Forts de
notre expérience à l’aller, nous informons les hôtesses que nous les
solliciterons pour l’ouverture des toilettes handicapées. Elles sont
québécoises et très aimables mais ne connaissent pas le système de porte
coulissante. Personne de l’équipage n’est au courant du système ! !
Nous leur expliquons qu’il faut une clé. Mais où se trouve la clé ? Après
plusieurs essais infructueux avec des clés classiques, elles pensent à chercher
à l’endroit où l’on range le fauteuil de transfert de l’avion. Le moment venu
nous demandons la clé et faisons les manœuvres nécessaires. Jean-Benoît immortalise l’événement avec Anne et un
compère assis sur les 2 toilettes réunies. Serge et Nathalie apprécient le
système.
Serge s’inquiète de l’heure qu’il est : que c’est compliqué tous ces décalages horaires. Au sein du seul Canada, quand il est 12h à Montréal, il est 10h à Calgary, 9h à Vancouver et 18h à Paris. Allez calculer les temps de vols avec tous ces changements ! ! !
Après le dîner chacun
occupe son temps comme il le souhaite : film, musique, lecture, sommeil,
compte-rendu de voyage. Il est déjà l’heure du petit déjeuner moins copieux que
dans les hôtels. Encore quelques sous à dépenser en wisky, beaucoup moins cher
dans l’avion . Le Royal Crown est épuisé !; ça ne fait rien prenons du
Shiva ! ! N’est-ce pas Valérie.
Nous nous disons au revoir dans l’avion car Serge, Cédric et Dominique ont un train à 10h11 pour Lyon puis St Etienne, Josiane a un train vers 11h gare de l’Est. Jeannine, Pierre et Romolo eux prennent un avion vers 13h. L’équipe d’assistance arrive en grand nombre pour assurer tous les transferts. Annie et Ghislaine arriveront les dernières car la valise d’Annie a sa poignée arrachée: nous faisons la déclaration d’usage en espérant un remboursement.
Nous retrouvons les
derniers parents ainsi que Marie France qui attend patiemment tout son petit
monde. Tous les visages semblent satisfaits. C’est parfait.
Merci à tous de votre enthousiasme, de votre bonne humeur, et à un prochain voyage.
Ghislaine
Retrouvez ces photos et bien d’autres sur le
site : http://site.voilà.fr/canada2003apf