Journal du voyage APF Australie
25 Août au 7 Septembre 2006
Avec
Annie, Line, Michèle,
Sarah, Anne, Bibi, Ghislaine, Valérie
Cédric, Christophe,
Dominique, Noël, Bernard, Bruno, Jean-Benoît,
Yves
Ainsi que nos guides et
chauffeurs
Quelques points de repère
Australie Août 2006
A chacun son récit…
Vendredi 25 Août : Roissy – Hong Kong Sydney
Dimanche 27 Août : Sydney, tour de ville, l’aquarium
Lundi 28 Août : parc Featherdale et les « blue
mountains »
Mardi 29 Août : Sydney - Ayers Rock
Mercredi 30 Août: Ayers Rock - Alice Springs
Jeudi 31 Août : Alice Springs - Darwin
Vendredi 1er Septembre : Darwin – Kakadu
Samedi 2 Septembre : Kakadu – Darwin
Dimanche 3 Septembre : Cairns : Kuranda
skyrail, train
Lundi 4 Septembre : Cairns - Barrière de corail
Mercredi 6 septembre : retour en France
Site photos et journal
de ce voyage : http://jbharl.free.fr lien
Australie
Crédit photos :
Jean-Benoît Harl
Michèle et
Anne
Annie et
Bibi
Sarah et
Valérie
Line et
Ghislaine
Cédric et
Jean-Benoît
Dominique
et Bruno
Noël et
Yves
Christophe
et Bernard
11 h : Rendez vous
Hall 2A Porte 7. Le groupe se constitue peu à peu ; le temps s’écoule ;
l’équipe est presque complète, mais où est Bruno ??
Un appel d’une hôtesse et,
le voilà qui arrive sourire aux lèvres et un peu essoufflé. Ouf le compte est
bon, on se congratule ; certains vacanciers et accompagnateurs se
connaissent déjà. Ghislaine se présente, calme et organisée, nous détend, façon
ressources humaines. Le service attentionné des jeunes
« passerelles » nous prend en charge jusqu’à l’installation dans
l’avion. Petite confusion au passage à la douane mais tout rentre vite dans l’ordre.
La présentation est spontanée et sympathique.
Escale à Hong-Kong
En route vers l’Orient !
Les vacanciers aux prénoms
d’Annie, Michèle, Line, Sarah, Christophe, Dominique, Cédric et Noël. Les
accompagnateurs Ghislaine notre responsable de groupe suivie de Bernadette dite
Bibi, Valérie, Anne, Jean-Benoît, Bruno, Bernard et Yves.
Voyage long (23h) mais sans
incident. L’arrivée sur Sydney est féerique. Il est 20h, heure locale, la nuit
est tombée et se dessine un magnifique collier de lumières multicolores. La
joie se fait sentir par des sourires et une excitation des futures balades dans
la ville. Une fois installés à l’hôtel il est urgent de se coucher, le temps de
rêver à notre séjour dont le programme est prometteur.
Noël et Yves
Après
le petit déjeuner, Denis notre chauffeur nous conduit vers le centre de Sydney.
Nous longeons la rue Saint Georges qui est la rue principale. Au centre de la
ville se trouve la tour de Sydney, ensuite nous passons devant la cathédrale,
la mairie, puis Victoria building et le magnifique opéra, le pont Harbour long de plus de 500
mètres (50 mètres de large avec 7 voies de circulation), l’église anglicane et
les nombreux pubs de la ville. La circulation est très fluide en ce dimanche
matin.
Nous
continuons notre promenade vers le quartier « the rocks » qui est le
quartier marin. Les quais, les magasins, les galeries d’art, les musées et pubs
font de ce quartier un grand centre touristique
où le prix de l’immobilier est très élevé. Viviane notre guide nous
montre la plus vieille maison de Sydney datant de 1810. Nous poursuivons vers
le quartier financier avec bien sûr ses nombreuses banques et la bourse. Nous
arrivons ensuite dans la banlieue sud avec ses quais, ses ferries et les
jardins botaniques, la bibliothèque et l’hôpital, la galerie d’art et la
cathédrale catholique.
Un
arrêt photo nous permet de mieux apprécier cet endroit. Viviane en profite pour
nous expliquer que les travaux de construction de l’opéra ont été dirigés par
un architecte Danois et se sont terminés en 1973. Le bâtiment fut inauguré par
la reine Elisabeth II en 1962. Cette construction très moderne reste une des
plus grande réussite architecturale du pays. Nous apprenons également que les
quartiers de Sydney sont regroupés par nationalité (120) et que le plus beau
est Double Bay connu pour son shopping et surnommé « Double Pay ». On
le compare à la place Vendôme car s’y trouvent les plus grands bijoutiers.
Notre
bus nous emmène ensuite vers la magnifique plage de Bondi (la plus proche de
Sydney- prononcer « Bondaï ») où quelques courageux se baignent et
surfent. Une eau à 17°C ne tente personne du groupe.
Chris,
le responsable de l’agence et Erna l’hôtesse nous accueillent pour une
croisière de deux heures sur le Magestic. Un buffet varié nous attend :
fruits de mer, viandes, salades, poissons, le tout arrosé de vin blanc. Le
gâteau au chocolat et la tarte au fromage ont beaucoup de succès.
Nous
admirons la baie et en particulier les belles maisons vues sous l’angle de la
mer. La croisière terminée nous visitons l’aquarium qui se trouve à deux pas.
Nous
observons les tortues d’eau, une grande variété de poissons tropicaux,
crocodiles et serpents, pingouins et otaries. Nous admirons les requins dans un
tunnel sous l’eau. Certains assistent au repas des otaries, gourmandes et
bruyantes. C’est un délice pour les yeux.
Puis
petite promenade en monorail, sorte de métro aérien. Le groupe se disperse et
Viviane m’apprend à ce moment que la valise perdue a été retrouvée et attend à
l’hôtel. La journée se termine par un dîner de steaks grillés au feu de bois
sur une terrasse au bord de l’eau.
Annie et Bibi
Comme la veille, départ 8h
en direction du parc animalier préféré de Viviane à une heure de route.
Le chauffeur Michaël parle
russe, il est accompagné d’un jeune stagiaire imposant.
Passage près du marché de
poissons (Fish Market) qui délivre chaque jour 50 tonnes de poissons vendus aux
restaurants chics et au commerce de Sydney.
Les Anglais arrivent avec le
capitaine Cook en 1788 en vue de trouver une nouvelle terre en particulier pour
leurs bagnards devenus trop nombreux en Angleterre. Des voyages d’exploration
ont également été décidés par les Français en vue de concurrencer la flotte
anglaise déjà en route. La Pérouse, contemporain de Louis XVI, arrive dans la
baie de Sydney 4 jours avant le capitaine Arthur Philippe. Le premier groupe
d’Anglais, composé de 11 navires, découvre une terre peu fertile. Un seul
fermier faisait partie de ce convoi qui comptait 1200 explorateurs dont 400
bagnards. Ils attendront 2 ans un deuxième groupe de bateaux apportant les
compléments humains et les équipements indispensables à la conquête du pays.
Le bac se passe
généralement à 17 ans. Compte tenu du faible taux de chômage une formation
initiale de deux à trois ans est suffisante, des formations continues
complètent ensuite ce parcours. Dans la mesure où ils sont peu nombreux, (400
actuellement) les Français d’Australie passent le baccalauréat à Hong-Kong.
Nous traversons la banlieue
de Sydney appelée Black town avec des maisons légères faites en bois et placo.
Sur la route, Michaël prend le soin de nous présenter avec fierté le superbe
Celstra Stadium, site des jeux Olympiques de l’an 2.000 près de Paramata. De
nombreux systèmes écologiques produisent l’électricité dans ce secteur. Les
sports pratiqués en général par les Australiens sont le cricket, le rugby, le
soccer, la natation et le tennis suivant la saison été ou hiver. L’AFL signifie
Australian Foot League.
Nous apprenons, chemin
faisant, que cette année le cours de la banane a augmenté suite à un ouragan
touchant une bonne partie du pays et, par ailleurs, que les mimosas et les
eucalyptus ont été implantés en Australie pour réduire la densité d’insectes et
exportés ensuite dans le sud de la France.
Arrivée au parc
animalier Featherdale qui nous permet d’admirer de nombreuses espèces
australiennes parmi lesquelles koalas, kangourous, wallibies, émeus, dingos,
wombats, kookapara ainsi que de très nombreuses espèces d’oiseaux.
Le petit koala consomme par
jour plus d’1 kilo de feuilles d’eucalyptus ce qui entraîne une somnolence
d’environ 20 h par jour, il vit une quinzaine d’années. Le nom koala vient de
la langue aborigène et signifie « l’animal qui ne boit pas » :
l’humidité des feuilles lui suffit.
De même, kangourou signifie
« je ne vous comprends pas ». 50 millions de kangourous sauvages sont
répartis en 70 espèces. Dix types de kangourous sont dans ce parc et
représentent les 60 espèces d’Australie. Le red kangourou, le plus grand, vit
entre 10 et 15 ans, le plus petit est le wallabi . Après avoir reniflé
longuement les roues du fauteuil de Cédric un « joey », bébé
kangourou de 50 cm, rejoindra devant nous la poche de sa mère.
Le joey joue avec Cédric
puis rentre dans la poche de sa mère.
Les dingos, déjà présents
depuis 4.000 ans en Australie, paraissent inoffensifs dans le parc ; ils
ne sont pas toujours très tendres avec les campeurs imprudents, et on recense chaque
année une attaque de dingo sauvage. Les Aborigènes quant à eux connaissent les
comportements de ces animaux et ne sont jamais attaqués.
Les crocodiles ont le sang
froid et ouvrent la bouche pour réguler la température de leur cerveau.
Les porcs-épics locaux sont
appelés échidnés.
Les moutons sont très
nombreux (30 millions) ; chaque troupeau fait entre 30.000 et 40.000
bêtes. La laine brute part en Asie et revient sous forme de textiles.
Katoumba cascade en langue
local.
Quelques informations sur
le système de santé australien : les médicaments sont payants et
l’assurance obligatoire. Les hôpitaux publics sont gratuits.
En route vers les “blue
moutains”. Ce massif a été créé il y a 270 millions d’années et contient un
million de km2 de forêt d’eucalyptus.
Il y a trente ans des
rangers en expédition dans cette zone, vers 400 mètres d’altitude, ont
découvert des Woolemi, un arbre de type pin, datant de millions d’années. Après
sauvetage et greffe, la commercialisation de ces arbres a commencé et les
Australiens en raffolent (1.000 $ pour de petits Woolemi aux fêtes de Noël). De
nombreux feux de forêt ont lieu ou sont provoqués chaque année dans ces
montagnes. Ces feux sont par ailleurs nécessaires pour éclater les cônes des
eucalyptus et permettre ainsi le reboisement.
Le parc Jamison est pauvre
en eau ; les agriculteurs australiens sont obligés de puiser dans les
nappes phréatiques. Le nombre de moutons est en baisse dans ce secteur.
Visite du superbe site des
trois sœurs qui ont été formées il y a plus d’un million d’années par fissures
d’un plateau de grès, initialement en douze parties, suivi par une érosion. La
légende dit que le roi aborigène a transformé ses filles pour qu’elles ne
partent pas et a ensuite perdu sa baguette magique pour les faire revenir à
leur état initial. Les randonneurs sont toujours nombreux à la recherche de
cette baguette.
Déjeuner dans un restaurant
du village de Leura avec pour animation un concours de blondes gagné par V….
Bernard et son assistant Cédric nous présentent également un tour de
magie : l’eau et le vin qui ne se mélangent plus dans un verre.
Sur le chemin du retour
cours d’Anglais :
·
Thank You peut se
dire ici TA
·
comptage en
anglais de One à Ten ;-)
Après un tour en ville pour
certains (les magasins ferment tôt sauf le jeudi : « late shopping
night » le jeudi à Sydney), et une réparation de crevaison nous allons
dîner dans un restaurant proche et recevons des cadeaux de Viviane : un
superbe livre sur Sydney et un boomerang. Viviane nous fait alors
un rapide cours de boomerang et nous détaille la chasse au canard : les
quatre premiers lancés du boomerang (appelés returning) sont destinés à
imiter le bruit des canards et à les faire sortir, les cinquièmes frappent, en
principe, l’un des oiseaux. Le boomerang sert également pour casser les pattes
des kangourous.
Cédric et Jean-Benoît
Lever avant le jour à
4h45 ; nous avons notre panier repas pour le petit déjeuner dans la
chambre (pomme, yaourt, croissant, madeleine et jus de pomme) ; une petite
cuisine équipée permet de faire chauffer l’eau pour le thé et le café. Valises
bouclées, nous descendons rejoindre le car ; tout le monde est prêt et
nous partons à 6h15 comme prévu.
Enregistrement dans un
temps record et à regret nous quittons Viviane très émue de cette première
expérience avec un groupe de personnes en fauteuils roulants. Elle pourra nous
retrouver bientôt sur le site internet de Jean Benoît qui a apporté son micro
portable pour faire au plus vite le journal et le site.
3h30 de vol nous permettent
de mesurer l’immensité de ce désert où les lits des cours d’eau sont à
sec ; de grandes tâches blanches se distinguent sur le sol de terre rouge
ocre parsemée de petits points verts : c’est du sel. En effet, l’Australie
il y a 900 millions d’années était une mer ; le temps a passé, l’eau a
disparu, le sel est resté. Nous approchons d’Ayers Rocks et cherchons à
apercevoir ce monolithe vénéré des aborigènes : le voici à gauche de
l’appareil ; une autre formation rocheuse avec plusieurs rochers
apparaît : ce sont les Olgas.
Nous débarquons ;
Patrick notre nouveau guide, un grand belge aux yeux bleus, a déjà récupéré nos
valises avec Colin notre chauffeur. Installation à l’hôtel et déjeuner rapide.
Puis nous partons pour le musée des
cultures aborigènes. Patrick nous explique que Ayers Rock s’appelle Uluru dans
la langue des aborigènes et les Olgas, Kata Tjuta. Uluru mesure 350 m de haut,
2,5 km de large, 3,5 km de long et 9 km de circonférence.
Le musée est parfaitement
intégré à la nature environnante : ses murs sont rouges comme la terre,
les bancs sont en bois de chêne du désert.
Quelques clés pour
comprendre la culture du peuple aborigène de cette région: 3 peuples avec chacun
sa langue et ses coutumes habitent ce parc.
L’emblème du musée est
composé d’un dessin carré avec en son
centre un cercle double qui symbolise Uluru et signifie en langue aborigène,
point de rencontre ou de rassemblement ; deux serpents se dirigent vers le
centre en se faisant face ; le bon, le python woma , trop petit pour
étouffer un homme se reconnaît aux œufs qu’il porte autour de son cou (les
autres serpents les pondent dans un trou) ; l’autre, le méchant, s’appelle
Liru. Sur le chemin qui va de gauche à droite sans couper le cercle on voit des
traces de wallabies (espèce de kangourou). Les autres traces sont celles d’un
chien.
La couleur rouge symbolise
la terre ; la couleur noire le peuple aborigène qui a la peau noire ;
les points verts, la végétation composée de centaines de variétés d’acacias et
de chênes du désert au tronc noir. De superbes peintures toujours parsemées de
points de toutes les couleurs racontent les multiples histoires des 3 peuples
aborigènes de cette région à qui le gouvernement a restitué en 1985 ce
territoire transformé en parc protégé en signant un accord pour 99 ans. Le
peuple aborigène propriétaire le loue au gouvernement qui exploite le parc et
verse aux communautés aborigènes 25% des recettes des 500.000 visiteurs
annuels ; les 75% restant servent à l’entretien et au fonctionnement du
parc et des infrastructures touristiques. Nous ne visiterons pas de villages
aborigènes car les aborigènes l’interdisent sauf autorisation très
exceptionnelle et accord préalable. Certains travaillent dans le parc pour
former les Australiens à la préservation de la nature et de leur culture.
Nous nous dirigeons ensuite
vers Uluru, le monolithe baptisé Ayers Rock du nom de l’anglais qui l’a
découvert pour regarder les « peintures rupestres » qui en fait ne
sont pas des œuvres d’art mais de simples messages échangés entre des
communautés différentes pour échanger leurs enfants (les filles) afin d’éviter
la consanguinité. Puis nous faisons une longue balade autour d’Uluru sous un
soleil ardent et un vent frais assez vif.
Puis nous reprenons le car
pour aller admirer les variations des couleurs sur Uluru au coucher du soleil.
Avec la nuit, le froid se fait vif et
parmi les vacanciers, seules Line et Michèle sortent ; les autres regardent le
spectacle depuis le bus.
Retour à l’hôtel pour un
dîner buffet très varié et vite au lit car il faut être à l’heure demain matin
pour le lever du soleil sur Uluru.
Line et Ghislaine
4h45 réveil matinal. Mon binôme a bien
dormi cette nuit. 6 h départ en car afin de découvrir cette fois ci le lever du
soleil sur Ayers Rock avec ses nuances
de coloration progressives. Les femmes
très téméraires sont montées sur les barrières afin de mieux voir celui-ci,
mais également d’admirer Olgas au lointain.
Nous nous rendons ensuite par une route
sinueuse en forme de serpent, au pied de ces dernières où nous effectuons une promenade ainsi qu’une
longue séance de photos dont une effectuée avec la totalité des vacanciers et
des accompagnateurs grâce à la gentillesse
d’un asiatique. Les montagnes des Olgas doivent leur nom à un jeune
botaniste Ferdinand qui a décidé d’honorer la reine de son pays. Contrairement
au monolithe d’Ayers Rock les Olgas sont constituées de conglomérat de grès.
La légende dit : lors d’une
cérémonie d’initiation deux petits garçons trop jeunes pour suivre cette
dernière sont allés jouer. Ils ont trouvé un petit point d’eau et ont voulu
construire un petit château de sable dans les montagnes. Puis ils ont souhaité
faire un toboggan mais la pente était très raide. Cela expliquerait les traces
de marques de pied dans le sable laissées lors de la montée ainsi que les
traces de doigts en crochets laissés dans la descente afin de se freiner.
Carte des Olgas :
A 13h10 départ de Ayers Rock afin de se
rendre à Alice Springs. Nous effectuons ce trajet de 400 km quasiment en ligne
droite avec un paysage désertique. En observant bien on voit des vaches ;
ici les propriétés mesurent 500.000 ha ; pour vendre le cheptel, ou pour
le vacciner, il existe des enclos où les vaches viennent boire avec une porte
pour entrer et une porte pour sortir. Lorsqu’on veut en attraper, pendant 3
jours on ferme la porte de sortie et toutes les vaches sont regroupées. Bien sûr, dans ces conditions, il n’est pas
question d’avoir des vaches laitières. Les vaches sont élevées pour la
viande et exportées en Afrique et en Asie; elles sont le fruit d’un
croisement d’une vache et d’un zébu afin de mieux résister à la chaleur.
Puis nous apercevons un troupeau de
chameaux ; ils ont été introduits par les Européens et l’Australie compte
aujourd’hui le plus grand nombre de chameaux au monde avec 700.000 têtes ;
ils se multiplient par 2 tous les 10 ans ; aussi pour réduire leur
croissance le gouvernement incite les Australiens à les capturer pour les
vendre à leur profit entre 200 et 300 dollars australiens.
Patrick nous citent les animaux qui sont
un fléau pour la faune australienne : le dingo introduit il y a 6.000 ans
et qui peut ravager les troupeaux de moutons ; le chat sauvage prédateur
de certaines espèces de kangourous ; le lapin inconnu en Australie a
proliféré à partir de 12 couples importés ; ils sont devenus des millions
tant et si bien que les Australiens ont construit une clôture sur les milliers
de kilomètres ; en vain. Les Australiens ont alors introduit la myxomatose
pour tenter de les éliminer (la maladie est venue ravager les lapins européens) ;
mais les lapins australiens sont devenus résistants à la maladie ; un
nouveau virus a été introduit en 1996 le «calissa » (les autorités ne le
disent pas officiellement) qui les a réduit à 5% ; mais depuis ils
ont à nouveau proliféré.
Pour faire passer le temps plus vite,
Patrick nous fait passer des photos du désert puis un documentaire sur les
kangourous montrant la naissance d’un petit qui grimpe dans la poche de sa mère
pour achever la période de gestation.
A noter :
1/ Il n’y a pas que Bruno qui se fasse
remarquer, certains oublient de rendre les clefs de leur hôtel et le
rapatriement de ladite clef est compliqué du fait de la distance à parcourir
pour retrouver l’hôtel.
2/ Le pauvre sac rouge d’Annie ne sera
plus à emporter lors des excursions. En effet il a été endommagé lors du
transfert des bagages par du personnel de l’hôtel.
Dominique et Bruno
La
journée commence bien : Ghislaine nous sonne dès 5h du matin (au lieu de
5h45 !) croyant que l’informatique de l’hôtel nous avait oubliés… nous
restons stoïques et piquons un fou rire.
Après
un copieux petit déjeuner et dans le froid matinal nous partons en petite
foulée vers le « royal, flying doctor service » projection d’un film
de dix minutes.
Les
médecins volants créés par un pasteur existent depuis 1928 pour rendre des
services médicaux aux populations isolées.
Ils parcourent onze millions de km par an, disposent de 50 avions pour 23
bases. Le système de communication sans fil les alerte pour toute intervention.
La zone couverte équivaut à la surface de la France et de l’Allemagne.
La
base d’Alice Springs a trois avions et elle couvre la plus grande surface avec
1,3 millions de km carré soit deux fois la France. Elle concerne 16.000
Personnes, 90% aborigènes et 10% fermiers, mineurs, gardiens de parcs… Chaque
village dispose d’une caisse de médicaments référencés par numéro, une personne
formée à l’assistance médicale vit souvent dans la communauté et constitue le
premier contact. La population peut discuter avec le médecin par téléphone ou
par radio qui déterminera le niveau de consultation. Il existe trois codes
d’évacuation suivant l’urgence et l’état du malade. Le gouvernement finance
l’aménagement des pistes d’atterrissage sur terrain privé et la communauté
l’entretient. Une salle d’opération peut s’organiser dans l’avion au sol mais à
titre exceptionnel. On conseille aux femmes enceintes de venir en ville six semaines avant la date
d’accouchement.
L’avion
peut contenir 4 personnes couchées. C’est une organisation privée qui gère le
service, elle achète les avions et a besoin de 30M$ par an pour le
fonctionnement (visiteurs, sponsors). L’état subventionne en payant les
salaires des personnels administratifs et infirmier et les carburants. A Alice
Springs, six médecins dépendent de l’hôpital et travaillent pour le service. La
première cause de maladie est liée au diabète (50%) puis à l’alcool. Le service
est gratuit pour tous les résidents australiens.
Nous
passons par le Anzac hill la colline du monument aux morts pour apprécier la
vue sur Alice Springs. On longe la voie ferrée : pour aller à Adélaïde, à
1500km, le train met 20 h car il n’y a qu’une voie.
Nous
visitons l’école des ondes : 9 classes, une centaine d’élèves. Les leçons
sont transmises par ordinateur 1h par jour, le reste de la journée, une
personne, souvent la maman, s’occupe des
enfants qui travaillent les leçons et devoirs envoyés tous les quinze jour par
l’école. La scolarité est obligatoire jusqu’à 16 ans, l’école des ondes
l’assure de 4 ans à 12 ans. Ils vont ensuite en internat où suivent les cours
par correspondance.
L’école
couvre une zone allant jusqu’à 1.100 km de Alice Springs où les enfants
viennent 4 fois par an pour s’habituer à être avec les autres. L’école fournit
le matériel scolaire (16 livres par an), l’Etat finance le système et donne aux
parents l’équipement nécessaire (ordinateur, antenne satellite…).
Une
fois par an l’enseignant leur rend visite chez eux et un voyage scolaire est
organisé chaque année à la mer ou à la montagne. On constate que les enfants
ayant suivi leurs études sur les ondes progressent mieux que les autres et 75%
vont plus loin à l’université.
Nous
quittons Alice Springs par la gorge « cap » qui était réservé
aux hommes aborigènes.
Encore
aujourd’hui les femmes n’y passent qu’en baissant la tête par respect pour le
lieu qui leur était interdit. Le car dépose la moitié du groupe à l’aéroport
direction Darwin : Annie, Michèle, Christophe, Cédric et leurs
accompagnateurs. Vol sans histoire.
Darwin
est la capitale de l’Etat des Territoires du Nord, 110.000 habitants. Nous
sommes accueillis par Olga, notre guide et Mariet, notre chauffeur Playmate.
Il
fait 32 °C et nous retirons nos pulls ! Nous sommes en fin de saison sèche
(Dry), la meilleure pour le tourisme. Olga nous précise tout de suite un point
important avant de nous faire admirer les plantes : elles sont de 3 sortes,
endémiques, lorsqu’on ne les trouve qu’en Australie ; indigènes si elles
existent ici et ailleurs ; introduites quand elles ont été apportées par
la colonisation. Cette notion est fondamentale pour les Aborigènes qui ne
reconnaissent que les effets négatifs des plantes introduites.
Le cyclone Tracy a détruit en 1974 une grande partie de la ville pendant la
saison humide (Wet). Nous faisons un tour de ville, la route est bordée de
frangipaniers en fleur et de nombreuses plantes. Nous nous arrêtons pour
visiter le musée et notamment les galeries d’art aborigène. Nous admirons les
peintures sur écorce sur toile et sur papier aux 4 couleurs
dominantes : rouge, jaune, blanc et noir. D’autres œuvres plus
contemporaines sont exposées et sont à vendre. Dans une salle nous admirons
également quelques animaux locaux : méduse boite (« box jelly
fish » : mortelle), crocodile de 5 mètres, serpents, oiseaux,
papillons…Ce joli musée conserve depuis 23 ans une collection d’objets
aborigènes et est de plus en plus renommé.
Nous
longeons le bord de la mer de Timor, c’est marée basse, il est impossible de
s’y baigner en période wet à cause des crocodiles et des méduses venimeuses. Il
y a donc juste à côté un lac artificiel accessible à tous et alimenté en eau de
mer filtrée. On admire les maisons et
puis le centre ville de l’autre bout de la baie. On passe devant le musée de la
guerre : des blockhaus avaient été construits pour se protéger de
l’invasion des Japonais en 1942. On a même retrouvé de la monnaie australienne
créée par les Japonais sûrs de réussir leur invasion.
On
admire aussi les superbes villas en bord de mer, certaines sont très
fleuries : poinsettias, bougainvillées, ixora orange, sur du gazon bien
vert. C’est ici la seule région d’Australie où il n’y a aucun problème d’eau.
La grande avenue, très droite, avenue Ross Smith, aviateur, était avant une
piste d’atterrissage.
Darwin
vit essentiellement de l’extraction de minerais qui sont exportés sans être
transformés, du bétail, de l’agriculture et du tourisme.
Nous
allons dans le jardin botanique : plus de 400 sortes de palmiers, des
baobabs, des pintades gloussent à notre passage. Il y a aussi un casino, lieu
très populaire à Darwin, « vous voyez ce que je veux dire ».
Nous
passons par le port, vue sur la marina, créée derrière une écluse pour fournir
un abri aux bateaux à marée basse. A Darwin on cultive aussi les plus grosses
perles du monde. C’est le grec Paspaley, 11ème fortune d’Australie
qui a monté la société. Darwin est la capitale de l’Etat des Territoires du
Nord, on passe devant le Parlement, le long de l’esplanade.
Le
2ème groupe nous rejoint pour le dîner… malheur, le poisson est trop épicé et
ne plait pas à Line qui se fait servir à part…. on l’attend en riant, la journée
finit en fou rire, comme elle a commencé. Après le dîner, certaines piquent une
tête dans la piscine, Sarah, Valérie et Ghislaine, l’eau est froide mais il
fait chaud dehors.
Michèle et Anne
Le groupe 2 quant à lui est
allé déjeuner dans un pub joliment décoré : au menu kangourou ou poisson.
Grande discussion au sujet des « enfants volés » : un film et un
livre traitent du sujet : « le chemin de la liberté » de Doris
Pilkington. Les enfants métis étaient retirés à leurs parents et emmenés à des
centaines de kilomètres de chez eux pour être éduqués, apprendre un métier
souvent de domestiques et oublier la culture aborigène ; à l’époque qui a
duré jusqu’en 1970, les Aborigènes n’étaient pas considérés comme des citoyens
australiens.
Puis
nous allons visiter le parc du désert d’Alice Springs : nous restons
longuement dans le pavillon des animaux et oiseaux nocturnes : nous
découvrons qu’il existe des rats-kangourous gros comme des souris et qui ont de
grandes pattes arrières, de petites pattes avant et une poche comme tous les
marsupiaux. Chouettes, serpents et autres reptiles sont dans ce pavillon, Nous
retouvons la lumière, les habitats divers des oiseaux et des animaux et allons
observer les oiseaux, de gros perroquets noirs, et de petits oiseaux de toutes
les couleurs.
Il est l’heure de partir pour
rejoindre le groupe 1.
Line et Ghislaine
Destination
Kakadu mais avant, petit circuit dans Darwin, capitale du Territoire du Nord.
Ville où Charles Darwin biologiste, explorateur, naturaliste, n’a jamais mis les pieds.
Pendant
la seconde guerre mondiale, Darwin fut la ville la plus bombardée d’Australie.
En 1942, les Japonais anticipant leur
victoire frappèrent une monnaie d’invasion.
A
marée haute, nous avons pu voir les palétuviers à flots. Des barrières
installées tout le long de la côte de Darwin empêchent les amoureux d’aller
batifoler au coucher du soleil selon George Brown (ancien maire de Darwin) et
d’augmenter la natalité. Le maire en Australie n’appartient à aucun parti
politique et il est élu pour trois ans.
Nous
avons aperçu le rocher où le Rock Club détient le record d’Australie pour être
resté 12 jours assis sans parler ni de
politique ni de sexe. Darwin est une ville sèche car on ne peut pas
acheter d’alcool dans les magasins. Nous roulons sur une route de 200
kilomètres dont une ancienne partie a servi de
piste d’atterrissage en 1919 par Ross Smith arrivant de Londres.
Darwin
est le plus grand aéroport d’Australie. Suite au cyclone Tracy en 1974 le
gouvernement a décidé d’établir des quartiers entiers de maisons en différents
styles : en U, en Boomerang, en Barclay. Ainsi les reconstructions furent
plus rapidement élevées. On peut trouver aussi des maisons sur pilotis
permettant au vent de circuler. Nous voilà arrivés au parc national de Kakadu,
déformation du clan des Gagudjurs communauté aborigène. Nous avons aperçu des
arbres noircis par le feu, déracinés par le dernier cyclone Monica, en avril
dernier. Pourtant on dit que le cyclone meurt en arrivant sur terre alors que
nous nous trouvons à environ 50 km de la mer. Nous avons vu « l’herbe des
dinosaures, dite « cyka », un des arbres les plus vieux d’Australie...
Nous roulons des km et des km sans croiser de véhicules. Olga nous fait part
qu’un couple Français a vérifié cela en
pique niquant avec table et chaises au milieu de la chaussée, sur cette route
rectiligne, à grande visibilité. Ils n’ont pas vu une seule voiture pendant ce
temps, la scène a été filmée.
Nous
faisons une halte et marchons dans un parc pour admirer les très nombreux
oiseaux presque tous migrateurs (oies, canards, aigrettes…), un varan et un nid
de fourmis vertes portant des bulles de miel que nous dégustons : le goût
de citron et leur apport en vitamines C est connu depuis toujours par les
Aborigènes. C’est délicieux.
Après
un déjeuner buffet, nous rejoignons l’embarcadère sur les Eaux jaunes.
Au
cours de notre croisière sur la Yellow Water Billabong (bras de rivière mort)
dans la rivière sud Alligator et dans les plaines inondables nous avons côtoyé
des vaches, des chevaux, des darters au long cou imitant la danse du serpent,
la jabiro cigogne australienne, les ibis brillants, la spatule royale ou le
canard radja et bien sûr les crocodiles d’estuaires nombreux dans le territoire
du nord. Les crocodiles peuvent vivre pendant 80 ans, peser une tonne et
mesurer jusqu’à 8 mètres.
Au
cours de leur vie, ils ont plusieurs dentitions jusqu’à 3.000 dents. Les
femelles pondent environ 50 œufs et en dessous d’une température de 31,6°C cela
donnera des femelles, et au delà des mâles. Au total, il y a 80% de femelles et
20 % de mâles. Depuis 1970, la chasse aux crocodiles est interdite.
Après
cette croisière, nous nous sommes rendus sur le site de peintures rupestres du
parc Nurlangie appelé par les Aborigènes Anbangbanj pour le bas et Burrunguy
pour le haut du rocher. Les peintures ont une profondeur de 10 mm, elles
représentent des animaux pouvant être péchés ou chassés dans la région et des
scènes de vie.
Le rocher date de plus d’un milliard 600 millions
d’années.
Les
Australiens cherchent encore de l’or, la plus grosse pépite le « roi de
l’ouest » pesait 26,3 kg, la 2éme plus grosse pépite du monde. Elle fut
achetée par un directeur de mine pour la somme de 1 milliard de dollars.
En
partance pour notre nouvel hôtel, tout le monde a écrit un petit mot sur la
carte d’anniversaire de notre jeune retraité Yves qui fêtait ses 59 printemps
en territoire du nord australien.
Bore Bore !
Good by !
Sarah et Valérie
Lever 6h, départ 8h avec
Thierry notre chauffeur et Olga notre guide. Dans le car, bonne ambiance malgré
le manque de sommeil. Olga nous explique que dimanche 3 septembre c’est la fête
des pères et que notre chauffeur, Terry, compte bien rester au lit :
« vous voyez ce que je veux dire ».
Olga est une Française de Nouvelle Calédonie ;
elle est venue en Australie il y a 18 ans et travaille dans le tourisme mais
comme il y a peu de Français qui visitent Kakadu, elle est obligée de
travailler à côté, dans un magasin. Elle nous explique que pour venir
travailler en Australie, il faut remplir un questionnaire à l’ambassade
d’Australie en France noté sur 110 points; il faut obtenir au moins 85 points
pour être accepté. Ce qui rapporte des points ce sont : la fortune (300.000€
minimum), les diplômes, l’expertise professionnelle.
En Australie, les jeunes de
moins de 30 ans peuvent bénéficier d’un visa jeune et travailler 2 ans très
facilement. Les impôts sont retenus à la source. Pour le chômage inférieur à
4%, tout le monde touche la même chose quel que soit son salaire d’avant ;
c’est l’équivalent du RMI.
Les femmes qui vivent seules
avec un enfant touche 400 dollars australiens par semaine (260 euros environ).
Le travail au noir est fréquent et il n’y a pas de contrôle.
Nous continuons notre
route : de chaque côté nous voyons les dégâts causés par le cyclone Monica
le 25 avril 2006, à plus de 300 Km/h, classé de catégorie 5 ; il a dévasté
100.000 km2 (1/5 de la France) et tué 64 personnes. Les maisons en Australie
sont conçues pour résister à des cyclones de force 4 seulement.
Nous arrivons enfin pour
visiter Ubirr Rock ; sur le sentier d’accès nous apercevons un cacatoès
blanc à la huppe jaune, haut perché sur un eucalyptus.
Olga nous montre les
minuscules fleurs blanches de la brousse ; un autre cacatoès déguste le
miel du fruit du grévilla. Sur un rocher, un wallabi se prélasse.
Nous continuons notre chemin et arrivons à la première
peinture rupestre datant de 10.000 ans. Olga nous montre un eucalyptus au tronc
blanc appelé alba. Nous nous arrêtons devant un très grand abri rocheux où l’on
découvre une fresque de 7 à 8 m de long : sont peints des poissons péchés
par les aborigènes ainsi que les animaux : c’est une façon de dire aux
autres tribus quelle nourriture on peut trouver dans ce coin.
Soudain,
nous voyons deux wallabis de rocher s’amuser.
Sur
un autre rocher, nous découvrons la peinture du serpent arc en ciel, appelé
« garagarelli », serpent de la création.
Le
parc de Kakadu compte 290 espèces différentes d’oiseaux et leurs piaillements
nous accompagneront pendant la visite. Nous entendons même le coucou :
quel plaisir !
Le
parc est très bien aménagé et très accessible aux fauteuils, toilettes
adaptées, le luxe !
Nous
visitons ensuite le centre d’information de Bowali. A l’entrée du centre se
dresse un ficus où les fruits sont fixés en grappe directement sur les
branches.
Pour
les Aborigènes, il y a six saisons, nous sommes en ce moment dans la saison
sèche appelée « gurrung ».
Olga,
ayant compris que nous aimons marcher, nous propose de suivre un sentier au
milieu des bois pendant 2 km pour rejoindre le restaurant appelé Gagadju
crocodile holiday.
Ce
restaurant a été construit en forme de crocodile par l’architecte John Wilkem qui
a demandé aux Aborigènes ce qu’ils souhaitaient et ils ont dessiné un
crocodile. Cette œuvre lui a donné une renommée internationale.
L’intérieur
est superbement décoré de toiles peintes par les Aborigènes, peintures
d’animaux ou d’hommes aux couleurs de la terre, traditionnelles ou plus
modernes. Sur le chemin du retour, arrêt aux termitières, appelées
« cathédrales » ; elles sont construites de terre, de salive et
d’eau. Nous avalons kilomètre sur kilomètre ; Olga nous explique qu’au
début les poteaux électriques étaient en bois, mais les termites les dévorant,
ils ont été remplacés par des poteaux en bois traités qui n’ont pas résisté au
feu allumés régulièrement par les aborigènes pour régénérer le sol et la
végétation. Maintenant, les fils électriques sont supportés par des poteaux en fer.
Pour
finir, Olga nous raconte l’histoire des Japonais qui ont voulu acheter une
termitière : après de nombreuses
études et analyses, ils ont réussi à en transférer une au Japon, contre moult
dollars. La termitière a séché et est tombée en poussière peu de temps après.
Quelle idée, aussi !
Arrivée à Darwin à 18h,
piscine, shopping « vous voyez ce que je veux dire ».
Christophe et Bernard
Nous
quittons le Northern Territory pour le Queensland. Quelques recommandations
avant de commencer notre récit de la journée : si vous partez en séjour
avec Ghislaine, tous les soirs bien retenir l’heure du lever, l’heure du petit
déjeuner, l’heure du départ en bus et l’heure des bagages. Ce matin là,
horaires plutôt rudes : nous devons nous séparer en 2 groupes, le premier
lever 1h30, le second : lever 3h30, contraintes aériennes obligent.
Le
vol pour Cairns dure 2h. Les retrouvailles à l’aéroport sont chaleureuses mais
nous manquons de sommeil. Vite oublié car notre minibus nous attend ;
direction Kuranda.
Présentation
de notre guide Anne-Marie, franco-australienne depuis 30 ans, un agréable
accent toulousain, et notre chauffeur Jason qui prend les virages à 45°.
Kuranda : magnifique expérience en forêt
tropicale, ou forêt pluviale. Bienvenue au skyrail. La largeur des fauteuils
est conforme pour accéder aux cabines ; une cabine par binôme. Notre
voyage nous amène au-dessus du parc national des gorges du Barron. Ces forêts
font partie du patrimoine mondial de l’UNESCO ainsi que des merveilles du monde. Nous montons en 2
étapes sur 540 m d’altitude ; vaste forêt qui couvrait le continent australien
il y a plusieurs millions d’années ; elles protègent plantes et animaux
dont certains en voie de disparition tels que le casoware, le rat musqué ou le kangourou.
Nous
sommes au-dessus du couvert de la forêt, appelée canopée, le souffle coupé par
la beauté du site. Soleil, humidité, clarté et l’humus stocké en panier
favorisent la croissance des plantes. Le couvert est un endroit de vie qui
supporte beaucoup de plantes telles que fougères, épiphytes, gingembre et
orchidées, ainsi qu’une grande variété de fruits souvent toxiques et de fleurs
qui servent de nourriture à de nombreux oiseaux.
Le
casoware, vieux de 150 ans, en voie de disparition (il n’en reste que 2.000) a
la particularité de manger les fruits à gros noyaux qui une fois passés dans le
tube digestif, peuvent germer et donner de nouveaux arbres. C’est le mâle qui
couve les œufs et élève les petits, la femelle abandonnant le nid dès la ponte.
Anne-Marie
attire notre attention sur l’arbre le plus vieux et majestueux de la forêt, le
Cauri (âgé de plus de 500 ans), très élancé, tronc lisse et blanc, utilisé pour
la construction des bateaux et la fabrication de meubles. Nous retrouvons le
village de Kuranda, très touristique, pour le déjeuner et quartier libre environ
2 h. Multiples magasins, cafés et restaurants.
Rendez-vous à la gare. Le train est à quai, vieilles
voitures en bois ; un wagon aménagé nous est réservé. Ce chemin de fer
appelé aujourd’hui le Kuranda scenic highway a été construit en 1891 pour
ravitailler les mines d’or et depuis plus de 100 ans est utilisé pour le
tourisme. Le trajet couvre une distance de 34 km. La descente est spectaculaire
et sous nos yeux un magnifique panorama, entrecoupé de 15 tunnels et du pont
Steney Creek Falls. Nous longeons la rivière Barron et la cascade Barron Falls
située à 329 m au-dessus de la mer et mesure 265 m de hauteur. Malgré la pluie
nous sommes conquis par cette promenade riche en couleurs et végétations.
Nous arrivons à Cairns, ville de 130.000 habitants,
construite en longueur avec ses maisons sur pilotis et ses jardinets fleuris de
bougainvillées. La région est très touristique mais exploite également le sol
pour la canne à sucre dont la récolte est retardée à cause du cyclone de mars
2006, les mangues, bananes et litchis. Nous arrivons à l’hôtel Tropicana Lodge,
trop excentré à notre goût : 45’ de marche si nous désirons visiter le
centre ville. Le barbecue prévu dans le jardin est transformé en repas cantine,
la pluie n’ayant pas cessé.
L’apéritif organisé par Ghislaine nous donne
l’occasion d’exprimer nos impressions depuis le début du séjour. Satisfaction
unanime des vacanciers avec le sentiment d’une équipe sympathique et soudée.
Nous nous quittons à regret, déjà prêts à rêver de la journée à venir.
Noël et Yves
Longue
nuit reconstituante Nous partageons la salle à manger avec des Australiens
certains d’origine aborigène. Le petit déjeuner traditionnel australien
comprend des œufs, du bacon, des spaghettis et des haricots blancs sauce tomate
en plus du thé et café.
Nous
prenons le car avec un nouveau chauffeur, Mark pour Port Douglas à 60 km au
nord. Le ciel est bien nuageux sur Cairns mais le soleil semble prendre le dessus.
Nous passons devant
l’université qui héberge 4.000 étudiants, certains venant
d’Indonésie. Anne-Marie nous explique ce qu’est le corail : cela ressemble
à une forêt formée de polypes vivant en symbiose avec une algue qui lui donne la couleur. Il
faut éviter de s’appuyer dessus car c’est vivant et très fragile. Dans la
barrière de corail, 1.500 espèces de poissons vivent. Le corail ne peut vivre
que sous l’eau et stresse dans certaines situations, notamment à cause de la
pollution provenant des engrais agricoles utilisés pour la canne à sucre.
Trois
zones sont bien délimitées pour protéger les coraux : pêche, plongée...
Les pécheurs sont mécontents et comptent bien s’exprimer lors des prochaines
élections de l’Etat du Queensland et présentent une liste électorale. Au bord
de cette mer, nous longeons des km de plages où la baignade n’est possible qu’en hiver pour
cause de méduses et autres sales bêtes venimeuses. Pendant le trajet Ghislaine
interpelle chaque vacancier pour les préparer à la baignade et au tuba. Elle
nous fait un cours de respiration abdominale. Michèle se bouche le nez, chacun
s’entraîne la main sur le ventre.
Avant
d’arriver, nous admirons les palétuviers, plantes en eau salée participant au
système car c’est là que se reproduisent les crevettes. Nous atteignons Port
Douglas, il fait super beau. La ville s’est développée en 1986 lorsqu’un promoteur australien a construit un
Lodge (hôtel) puis a marqué l’entrée de la ville en plantant des palmiers
africains. Avec 2.000 habitants la ville attire du monde du fait de sa
proximité avec la barrière de corail, notamment pendant les vacances scolaires
en décembre-janvier puis toutes les six semaines. C’est un peu le Saint-Tropez
de l’Australie avec sa plage de 6 km de long.
Nous
embarquons sur un catamaran super rapide nommé Quicksilver. Il contient 400
passagers. Nous avons de la chance, nous ne sommes que 200 aujourd’hui.
Traversée de 1h30 vers la plate forme située au large, à 40km des côtes mais à
60 km de Port Douglas. Il fait beau, nous nous mettons tous sur le ponton
avant, enduits de crème solaire (l’Australie est le premier pays pour les
cancers de la peau). Le bateau file très vite et nous sommes bien ventés
pendant toute la traversée.
Arrivés
à la plate forme, chacun prend masque, gilet de sauvetage et tuba. Un fauteuil
électrique permet de descendre doucement dans l’eau aux grand cris de Michèle
car elle est froide (23°C).
Nous
nageons le visage dans l’eau, admirant les coraux et frôlant les petits et gros
poissons : on se croit dans un aquarium.
Tout le monde s’y essaie en buvant parfois la tasse. Noël et Cédric se
débrouillent comme des chefs alors qu’Annie et Christophe restent au sec.
Après
le déjeuner buffet nous montons sur le bateau semi-submersible. Assis les uns
devant les autres sous le niveau de l’eau nous avançons et admirons les coraux
et les poissons multicolores par les fenêtres sous-marines.
Anne-Marie
nous explique la vie des coraux et nous précise le nom de quelques poissons. Le
poisson-perroquet a des mandibules comme l’oiseau du même nom, il se
nourrit des algues sur les coraux et ses
excréments contribuent à alimenter le sable fin du fond de la mer. La barrière
de corail mesure 2400 km de long, c’est la plus grande du monde, elle comporte
600 îles, anciennes montagnes, et 400, bandes de sable coralien.
Nous
quittons la plateforme, regagnons le bateau pour rentrer sur Port Douglas,
toujours à vive allure. Peu d’entre nous choisirons de rester sur le pont
extérieur, suffisamment gorgés de mer et de soleil ! L’équipage est à nos
petits soins, nous offre thé ou café, biscuits, morceaux de fromage et
serviettes humidifiées fraîches : cela finira en bataille de serviettes,
nous nous sentons rafraîchis !
Débarqués
à Port Douglas, nous disposons de ¾ d’heure pour faire un peu de shopping,
Ghislaine en profite et monte la dernière dans le car, les bras chargés de
sacs. Nous reprenons le car, pour 1h30 de trajet de retour, pour dîner au
restaurant populaire de Cairns « Charlies », à 18h ! C’est un
buffet délicieux, il ne se situe, hélas, pas en centre ville et nous rentrons à
20 h à notre motel.
La
soirée est longue, nous flânons sur la terrasse et profitons de ce premier
temps libre du séjour. Par petits groupes, certains écrivent leur rapport pour
que tout soit tapé et entré dans l’ordinateur de Jean-Benoît, rédigent leurs
cartes postales, tapent sur le clavier ou dictent… une belle performance !
Michèle et Anne
Dès
8h sous un soleil déjà très chaud, nous quittons l’hôtel pour une dernière
journée de découverte. Devant, nous, le mont Bartlefrere, la plus haute
montagne du Queensland, 1.622m. Nous empruntons ensuite la highway n° one, 22.000 km , la plus
longue du monde. Cairns est entourée des montagnes Herriwi, à l’est sur le plan
géographique de la région et à l’ouest, les hauts plateaux qui sont une zone de
grande activité volcanique.
S’y
trouvent des cultures très variées : arbres fruitiers, caféiers, théiers,
cultures maraîchères, manguiers et bananiers. La chaîne « Wet
tropics », où tombe environ 4m d’eau par an est entourée de marais et de
forêts Les Australiens du sud ainsi que les Chinois et les Européens y ont
trouvé de l’or vers les années 1873. Ce
fut la ruée vers l’or. Les forêts ont été taillées et ce bois précieux a été
exporté au sud de l’Australie et en Europe.
Cette
région est inscrite au patrimoine de l’Unesco. Ces montagnes n’ont pas été
exploitées car trop difficiles d’accès mais sous la pression des écologistes en
1988, on a coupé ces forêts : ce fut une autre manière de développer le
tourisme. De part de d’autre de la high way, d’immenses cultures de canne à
sucre longent la route. Une voie ferrée permet de transport de la canne à sucre
jusqu’à la sucrerie. Les feuilles sont utilisées pour couvrir le sol et le
protéger. Les plantes repoussent d’année en année, naturellement.
La
montagne Woonooroopan porte un nom aborigène dont la traduction est :
« la femme allongée dans la brume ». En effet, le sommet est caché
par la brume de manière permanente. La « Rain forest » est
luxuriante. Une multitude d’arbres nous entourent : myrtacées, gingembre,
acacias, chênes soyeux, tulipiers…Certains arbres ont été déshabillés de leur
feuillage lors du dernier cyclone Larry, en mars dernier. Le cyclone a créé un
espace de lumière et a donc permis à de nouveaux arbres de pousser. On peut
remarquer des lianes qui s’enroulent autour du tronc ce qui leur sert de
pansement.
Dans
ce parc, nous retrouvons le côté sombre de la forêt. Les canopées grandissent
et étendent leur feuillage pour former une sorte de toiture, ceci pour empêcher
la lumière de passer et ainsi de conserver plus d’humidité. Les contreforts
permettent la stabilité des arbres, d’envoyer des messages en frappant sur les
troncs et de tailler des boomerangs. Les feuilles de pandamus sont utilisées
pour fabriquer des paniers par les aborigènes. Le « wait and while »,
grâce à la flexibilité de ses lianes sert à réaliser des objets en rotin.
Nous
nous arrêtons ensuite pour monter admirer Josephine falls, une chute d’eau de
près de 40m. Nous apprécions, une fois de plus, la bonne accessibilité des
sites.
En
fin de matinée, nous nous dirigeons vers la ferme des crocodiles
«d’Innisfail ». Certaines espèces atteignent jusqu’à 10m. Elles
grandissent tout le long de leur vie qui peut atteindre 100 ans. Les dents des
crocodiles poussent sans interruption, ils peuvent aller jusqu’à avoir 3.500
dents. Nous assistons à leur repas, du poulet cru odorant. Ils ne mangent que
tous les 2 jours. Les crocodiles sont tués pour leur peau à l’âge de 2 à 3 ans.
On conserve quelques vieux, par couple, uniquement pour la reproduction, 50
œufs par ponte. Ces œufs sont tenus à la bonne température (entre 31,6° et 32°)
pour obtenir des mâles car ils grandissent plus vite.
Dans
cette ferme on peut aussi voir des alligators qui proviennent des Etats-Unis,
beaucoup plus petits, des kangourous qui se laissent caresser et nourrir et
surtout de deux mâles « casowares », animal proche de l’émeu vivant
dans la « rain forest » et quasiment disparu (il n’en reste que 2.000
exemplaires). Quelques courageux posent avec python autour du cou et jeune
crocodile (mâchoire scotchée) sur les genoux.
Après le déjeuner, nous nous
arrêtons près de la rivière où quelques uns en profitent pour se rafraîchir,
voire plonger la tête la première, la chaleur est en effet bien étouffante.
Sur
la route du retour, nous nous rendons dans un atelier d’art aborigène. On y
fabrique des Didjiridoos, instrument de musique traditionnel pour les
aborigènes. Ce sont les troncs
d’eucalyptus, vidés par les termites qui servent à la réalisation de
l’instrument. On retire ensuite l’écorce puis on le ponce, le décore. Ce sont
les femmes qui sont chargées de la décoration : peinture et/ou gravure.
Cet atelier est en fait le domicile d’une famille d’aborigènes, le père nous
fait visiter son atelier de menuiserie et le jeune fils nous fait une
démonstration du didjiridoo. Nous l’essayons aussi, à tour de rôle mais les
résultats ne sont pas tout à fait à la hauteur de nos espoirs, malgré le
souffle envoyé dans le tronc et notre bonne volonté !
Avant d’aller dîner, le
groupe se retrouve pour un dernier apéro (il faut bien terminer les bouteilles
achetées la veille !!). Jean-Benoît fait défiler les magnifiques photos du
voyage sur son PC, séquence émotion.
Nous partons ensuite pour le
centre culturel de Tjapukai pour assister à un spectacle de danses et de
musique aborigène, le seul existant dans le Queensland. Dans le musée, l’esprit
Quincan est venu à notre rencontre et nous a escortés sous un gros orage
jusqu’au dreaming time (temps des rêves).
Les jeunes Aborigènes ont
allumé le feu avec des bâtons en hibiscus et invité le public à chanter et à rythmer en tapant sur deux bâtons. Nous
nous attablons pour un buffet copieux suivi de danse traditionnelle, spectacle
qui nous donne un aperçu de la culture aborigène. Ce centre emploie beaucoup
d’Aborigènes. C’est la fierté des Djapukaji. Les bénéfices sont distribués à
des familles dans le besoin.
Nous nous retrouvons un
moment autour d’un feu de camp avant de regagner le motel pour notre dernière
nuit australienne
Annie et Bibi
Ce
matin, grasse matinée ; chacun se lève à sa convenance. Il faut arriver au
petit-déjeuner avant 9h15. Cédric, Jean-Benoît, Christophe et Bernard se lèvent
tôt pour aller en ville faire leurs derniers achats en taxi complètement
adapté.
Line,
Ghislaine et Anne se baignent. Bernard s’est déjà baigné dès 7h. Valérie et
Sarah hésitent.
Les
valises bouclées, il faut libérer les chambres à 10h sauf 2. Anne et Ghislaine
s’attèlent aux derniers compte-rendus. Puis Valérie organise une petite séance
d’étirements et de respiration, troublée par les garçons qui rentrent de leur
balade en ville.
Anne-Marie
arrive sur sa moto et nous fait remplir les cartes pour l’aéroport et l’heure
de partir est arrivée. Nouveau bus, nouveau chauffeur le 6 ou 7ème
en 3 jours.
Formalités
d’enregistrement rapides. Nous saluons Anne-Marie qui part rejoindre 350
motards qui roulent pour récolter de l’argent pour les malades atteints de spina-bifida.
Elle nous a raconté avoir roulé à 230 km/h dans le territoire du Nord où la
vitesse n’est pas limitée.
Chacun
dépense ses derniers dollars en bonbons, cartes postales ou vins….
Nous
décollons à 15h45 pour 6h33 de vol afin
de rejoindre Hong Kong à 5.572 km ; à l’aller nous avions fait 7.400 km de
Hong Kong à Sydney.
Jean-Benoît
insère les photos des derniers jours ; Ghislaine tape le compte-rendu du
jour. Nous cherchons désespérément une prise pour recharger la batterie ;
après avoir essayé dans les toilettes, nous allons au Lodge où, contre dépôt
d’une boarding-pass, nous obtenons un adaptateur. Nous en profitons pour
croquer une pomme, une poire ou boire un café !!
11h10
nous embarquons pour 12 heures de vol et 9.600 kilomètres nous séparent
encore de Paris.
Ce
séjour a vraiment été exceptionnel : découverte d’un pays continent grand comme 14 fois la
France avec seulement 20 millions d’habitants; des paysages très
contrastés où l’on trouve tous les climats : tropical à Cairns, équatorial
à Darwin, désertique à Ayers Rock et Alice Springs, tempéré à Sydney. Plongée
pour admirer les coraux et les poissons : ce fut une première pour la
majorité du groupe.
Caroline, de l’APF nous
attend à Roissy, nous sommes frais comme des gardons, ou tout comme ! Le
groupe se sépare en se promettant de futures nouvelles aventures… A
bientôt !
Ghislaine